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Top 14 - USAP - Mjekevu: "On a le potentiel"
Revenu à l’USAP trois ans plus tard, le trois-quarts Wandile Mjekevu ne doute pas des chances du promu catalan.
Écrivez Wandile Mjekevu. Prononcez "ouandilé aimegékévou". Après trois ans entre l’Afrique du Sud et Toulouse, le trois-quarts s’est confié sur son retour à Perpignan pour deux saisons au moins, là même où il avait laissé l’image d’un finisseur prolifique entre 2013 et 2015.
Comment vous sentez-vous ?
Plutôt bien. On est dans le deuxième bloc de la pré-saison. Personnellement, je pense que j’ai pris ma place dans l’équipe.
Quel est votre niveau physique ?
On va voir quand on jouera les matches amicaux (contre Toulouse et le Racing 92). Pour le moment, à l’entraînement, ça va plutôt bien. Je pense que c’était la meilleure pré-saison que j’ai faite depuis longtemps. Je ne suis pas blessé, j’ai l’opportunité de faire toutes les séances. J’ai juste manqué deux jours cette semaine pour préserver ma cheville.
En trois ans, trouvez-vous l’USAP changée ?
Bien sûr il y a le retour de Patrick (Arlettaz). Je pense que Christian (Lanta) a fait du bon boulot aussi. Pas que pour le rugby, mais aussi le médical et les structures. C’est beaucoup mieux, plus professionnel.
Quels sont vos objectifs personnels ?
Aider l’équipe à réaliser ses objectifs de la saison. Seulement ça.
Vous avez fini la saison au centre avec Toulouse. Quel poste pensez-vous jouer ?
C’est Patrick (Arlettaz) qui va décider. Heureusement on a quatre très bons joueurs au centre déjà (Piukala, Cocagi, Taumoepeau, Lucas). Si l’opportunité arrive pour moi pour me placer là, pourquoi pas.
Vous n’avez pas de préférence ?
J’ai une préférence pour le ballon ! (rires) Bien sûr au centre, tu es plus impliqué dans le jeu. Mais je pense qu’à l’USAP, on bouge beaucoup avec le ballon. Même l’ailier le touche beaucoup. Ce n’est pas comme les autres équipes en France. J’espère qu’on va continuer comme ça même pendant l’hiver, lorsque c’est plus difficile."
"Jean-Pierre et Zaza me manquent"
Le Top 14 a-t-il changé depuis la descente de l’USAP ?
Oui. L’année dernière, je le dis avec respect, même quand tu allais à Brive ou Oyonnax, c’était la guerre. Quand je jouais avec l’USAP en Top 14, il y avait beaucoup de changements. Si tu prenais un point à l’extérieur c’était bien. Si tu perdais, ça allait quand même.
Expliquez-vous ce changement ?
C’était culturel apparemment. Je ne sais pas trop pourquoi et si c’est vrai. En Afrique du Sud, domicile ou extérieur, tu joues pour prendre le maximum.
À l’USAP, vous découvrez un vestiaire rajeuni.
Jean-Pierre (Pérez) et Zaza (David Marty) me manquent beaucoup. Je me sentais très bien avec eux. (Lifeimi) Mafi, même les étrangers, comme Richard Haughton. Les joueurs comme Tom (Ecochard) et Karl (Chateau), qui étaient Espoirs quand j’étais là, maintenant c’est les anciens. C’est bien aussi parce qu’il y a une solidarité très forte entre eux. C’est l’identité de l’équipe et nous, on va les suivre. Peut-être qu’ils n’ont pas encore gagné, mais dans les années qui arrivent ils vont y arriver.
Quelle est la clef pour se maintenir ?
La solidarité. On va passer des bons et des mauvais moments. C’est justement dans ces moments difficiles qu’on devra rester solidaires et continuer de travailler, de croire en nous et au coach qui fait un très bon boulot. Si on peut réaliser ce qu’il veut, je pense qu’on va se maintenir.
Le potentiel de l’équipe vous paraît-il suffisant ?
Bien sûr qu’on a le potentiel. Après, le papier et le terrain sont différents. On va voir dans les semaines qui arrivent.
Vous étiez présent lors de la finale de l’USAP en Pro D2. Le public vous a surpris ?
C’était un truc de fou. C’était difficile pour se garer ! J’ai entendu que certains supporters sont montés à Grenoble pour acheter plus de billets... Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de publics qui font ça en France.