Top 14 – USAP : les "B-B" ont roulé sur la première ligne rochelaise
Giorgi Beria a été énorme dans l’engagement et le travail au sol pour le plus grand bonheur de ses coéquipiers.
L'Independant - Olivier GOT
Sport, Rugby à XV, Perpignan, USAP
Publié le 29/12/2024 à 22:46
Bruno Onteniente
Autour d’une mêlée souveraine, l’USAP a roulé sur ses adversaires. Les "B-B", Giorgi Beria, Kieran Brookes, puis Bruce Devaux ont durci le ton, répondant au rendez-vous et menant leurs coéquipiers dans leur sillage. L’équipe de La Rochelle, habituée à détruire avant de jouer, est tombée sur plus fort.
Le rugby se joue et se gagne devant. Ce dernier dimanche de l’année civil a vu la première ligne de l’USAP marcher sur ses vis-à-vis. Le duo de gladiateurs, Beria-Brookes, a mené la vie dure à Thierry Paiva et à Joel Sclavi. Le pilier droit a d’ailleurs mis un premier genou à terre, après seulement trois minutes, avant de serrer les dents, de faire de la résistance et de rendre les armes après 32 minutes, touché aussi aux côtes.
Giorgi Beria et Kieran Brookes mesuraient avant les débats l’enjeu et surtout l’occasion de prendre le dessus sur un pack privé d’Uini Atonio. Les deux se sont jetés sur tous les ballons, ont mis leur corps en opposition et ont donné le LA, face à des Rochelais qui n’ont plus touché le sol. Les piliers sang et or ont poussé le pack Rochelais à écrouler les mêlées et à multiplier les fautes, après chaque collision et après chaque regroupement. Du combat, du vrai, où l’USAP est passée devant, répondant enfin à l’ADN du club à Aimé-Giral. Le 18-6 à la pause mettait déjà en exergue la domination catalane.
"Il faut féliciter les gros parce que ça a été un très gros match de leur part."
Giorgi Beria (56 minutes de jeu) a laissé sa place au déterminé et appliqué Bruce Devaux qui a continué les sillons tracés par son coéquipier international. Le retour à la compétition de l’ancien joueur de Toulon est assurément une redoutable plus-value qui va compter au moment d’aborder la phase retour. Puis, Kieran Brookes (67 minutes) a trouvé en Pietro Ceccarelli le parfait verrouilleur. "Au niveau de la mêlée et des mauls, il faut féliciter les gros parce que ça a été un très gros match de leur part", s’est réjoui l’arrière usapiste, Louis Dupichot, quand Lucas Velarte a rappelé par ses mots : "Nous étions préparés au combat face à une équipe costaud. Cette fois, nous avons eu plus de précisions sur les libérations et sur les rucks".
Ronan O’Gara, loin d’être le plus grand technicien du Top 14 et fervent du combat et de la bagarre a délaissé la tribune pour le bord de touche en deuxième mi-temps. "L’équipe était prête dans la tête pour le combat, mais sur le terrain, c’est différent. Nous n’avons pas été là dans l’engagement", a ajouté l’entraîneur des Charentais qui mesure encore plus que sans Uini Atonio, Will Skelton et Grégory Aldritt son pack n’a plus du tout la même capacité à ferrailler et à dicter sa loi.
Ce dimanche, c’est bien l’USAP qui a dicté sa loi avec Giorgi Beria et Kieran Brookes en tête de gondole. Cette fois, les choses ont été faites dans l’ordre. Leurs coéquipiers ont été plus patients avant de sortir les ballons et quand les "gros" multiplient les grattages, les charges et plantent les herses défensives, l’adversaire se casse les dents et met une énergie considérable. Une recette simple sur laquelle l’USAP va devoir s’appuyer samedi prochain contre Sébastien Taofifenua et les siens.
