Top 14 : pourquoi ce bonus défensif, au goût très amer, reste important pour l’USAP
L’USAP s’est inclinée à Lyon samedi soir (17-12), dans un match où elle aurait très bien pu l’emporter. Mais elle a décroché un point de bonus défensif important pour la suite de la saison.
"Je ne vais pas sauter au plafond. Mais on ramène un point et on sait que ça compte." Samedi soir après la rencontre à Lyon, Franck Azéma s’est présenté en conférence de presse pour analyser la performance des siens. Le manager catalan était forcément rempli de regrets et de frustration après avoir échoué si près du but (défaite 17-12). Mais le technicien de 53 ans a voulu garder un discours positif, rappelant que l’USAP est souvent revenue frustrée de ses déplacements, mais à vide. Là, il y a 1 point de pris. Le 5e en deux matches. Ce qui n’était plus arrivé depuis fin septembre-début octobre, où les sang et or avaient enchaîné deux succès contre Clermont (33-3) et Pau (11-10).
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Assez pour satisfaire tout le monde ? Non. Mais il vaut mieux rentrer avec 1 point qu’à vide. D’autant plus quand vous regardez de plus près la fin de première période. Si, effectivement, l’USAP aurait pu/dû prendre plus d’avance grâce à son bon début de match, elle aurait également pu rentrer au vestiaire avec beaucoup plus de retard que "seulement" un – 14 (17-3). Lyon a passé quatre fois la ligne, mais seulement deux essais ont été accordés (à Beka Shvangiradze, 22e, et à Guillaume Marchand, 39e).
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Heureusement, la grosse mêlée, ainsi que les entrées de Giorgi Beria, Kieran Brookes, Lucas Velarte ou encore Ignacio Ruiz, ont permis à l’USAP de revenir à cinq points du LOU à 12 minutes de la fin (17-12). Mais malgré une dernière munition à 10 mètres de l’en-but lyonnais dans le temps additionnel, une nouvelle approximation sur un ballon porté a anéanti les derniers rêves d’une victoire en terres lyonnaises. Un point, donc, à retenir, mais qui aurait également pu s’envoler si Baptiste Couilloud avait décidé de prendre les points prenables plutôt que les pénaltouches.
"Il ne faut pas lâcher"
Mais là où ce point est réellement important, c’est sur le plan mental. Il faut rappeler qu’avant la victoire contre La Rochelle (21-13), l'USAP restait sur trois matches avec zéro point empoché au classement. Et n’était pas au mieux dans les têtes.
"Il ne faut pas lâcher. Je pense que c’est en ayant ce comportement et le visage qu’on a vu en défense, par exemple, qu’on pourra construire, estime le demi de mêlée Tom Ecochard.
En seconde mi-temps, on n’encaisse pas de points et on n’est pas loin de l’emporter. C’est important."
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Maintenant, l’USAP va se remettre en mode coupe d’Europe. Retrouver des joueurs comme les deuxièmes lignes Marvin Orie et Mathieu Tanguy, le troisième ligne Patrick Sobela, l’ailier Jefferson-Lee Joseph, le pilier gauche Giorgi Tetrashvili ou encore le pilier droit Akato Fakatika, tout en donnant du temps de jeu aux Jake McIntyre, Bruce Devaux ou Nemo Roelofse. Afin que tout ce beau monde puisse être prêt à retrouver le Top 14, le 25 janvier avec une grosse réception de l’Aviron Bayonnais. Car ce sont deux matches à Aimé-Giral qui arrivent pour l’USAP. Bayonne, donc, puis le Castres Olympique (15 février). Avant un déplacement à Pau (22 février) et la réception d’un Bordeaux-Bègles sans ses internationaux (1er mars). Un calendrier qui peut donner de l’ambition à ce groupe, et un peu plus d’air sur le bas du classement.
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Mais il faudra absolument régler ces gros problèmes offensifs et de réalisme. Car en manquant tant d’occasions comme depuis le début de la saison, l’USAP rencontrera d’autres déconvenues comme samedi à Lyon. Où elle est proche de l’exploit, mais où elle se condamne toute seule à rentrer avec le minimum de point possible. 12e du Top 14, le club catalan joue le maintien. Il ne possède qu’1 petite unité sur le Stade Français (13e). Mais il n’est qu’à deux points de la 9e place… Tout est ouvert. À l’USAP de prendre ses responsabilités.