Top 14 : pour l’USAP en déplacement à Lyon, c’est le moment de briller
Hugo Bové03/01/2025 à 20:13
Ce samedi à Lyon, l’Argentin Joaquín Oviedo va débuter avec le numéro 6 dans le dos.L'INDEPENDANT - Nicolas Parent
Pour son premier match de l’année 2025, l’USAP se rend à Lyon pour tenter de décrocher sa première victoire à l’extérieur de la saison. La tâche ne sera pas simple, mais avec un très gros banc, l’espoir est permis.
Six déplacements, six défaites, 35 points encaissés en moyenne. À l’extérieur, l’USAP n’est pas à son aise. Mais, finalement, ce n’est pas une surprise. Depuis leur remontée en 2021, jamais les Catalans n’ont réussi à s’imposer loin d’Aimé-Giral en début de saison. En 2021-2022, il avait fallu attendre la 15e journée (23-25 à Biarritz). La 17e journée en 2022-2023 (22-24 à Brive). Et la saison dernière, c’était lors de la 11e journée que l’USAP avait gagné à Castres (13-17). Ce week-end, c’est la J14, la première de la phase retour, qui s’ouvre. Pile la moyenne par rapport aux trois dernières saisons. De là à y voir une véritable coïncidence, il n’y a qu’un pas.
A lire aussi :Top 14 : Alivereti Duguivalu titulaire à l'aile, Joaquín Oviedo en 6, Jake McIntyre sur le banc... La composition de l'USAP à Lyon
Lyon n’a plus gagné depuis 7 matches en Top 14
Les sang et or ont vraiment la possibilité de frapper un joli coup ce samedi (16 h 30) s’ils arrivent à s’imposer à Lyon. Une équipe qui a déjà perdu deux fois à domicile (38-49 contre Bayonne et 22-30 face à Clermont), pour un match nul contre l’équipe B du Stade Toulousain (17-17). Le LOU n’a plus gagné en championnat depuis sept rencontres. Un triste record pour le club rhodanien, qui s’est renforcé avec l’arrivée de Karim Ghezal à la tête du sportif. Depuis, les Lyonnais ont gagné deux matches de Challenge Cup contre Cardiff (37-26) et les Zebre de Parme (19-21), pour deux nuls contre Toulouse donc, et au Racing 92 dimanche dernier (25-25). Le verre vide ou le verre plein, pour juger le vrai niveau de cette équipe, c’est actuellement compliqué.
L’USAP s’est donc préparée à un gros défi, car Lyon n’est pas un endroit qui lui réussit. Elle n’y a plus gagné depuis 2009, lors de la demi-finale remportée contre le Stade Français (25-21). Mais elle n’a surtout plus battu le LOU dans le Rhône depuis 1994. Les hommes de Franck Azéma aimeraient donc vaincre le signe indien, et s’offrir une victoire importante pour la suite de la saison.
A lire aussi :Top 14 : le début de l’année 2025 peut permettre à l’USAP de décoller
Car Lyon est un concurrent actuel au maintien. 1 point sépare les deux équipes classées 12e et 13e. Le perdant sera dans la zone rouge ce week-end, quand le gagnant se donnera un grand bol d’air. Mais l’USAP est à l’extérieur, donc elle a moins de pression. Elle n’en demeure pas moins ambitieuse.
Duguivalu sur une aile, Oviedo en flanker
Dans la lignée de sa bonne prestation contre La Rochelle dimanche dernier (victoire 21-13), le collectif sang et or a envie de décrocher son premier succès loin d’Aimé-Giral. De pouvoir enfin enclencher une dynamique positive, se rassurer, et réintégrer tous les blessés dans une atmosphère de travail agréable. Car la période creuse de cinq matches sans victoire pendant quasiment deux mois a forcément pesé lourd. Et les scènes de libération vues contre La Rochelle ont permis à ce groupe de montrer qu’il était toujours présent, avec ce même objectif dans la tête : mettre l’USAP le plus haut possible au classement. Et si les joueurs veulent le faire, cela passe par un succès au Matmut Stadium de Gerland ce week-end.
A lire aussi :Top 14 : Marvin Orie et Jake McIntyre de retour dans le groupe de l’USAP pour le déplacement à Lyon
En tout cas, la composition alignée par le staff laisse nourrir beaucoup d’espoirs. L’espoir fait vivre, ou l’espoir vous tue. Faites-en ce que vous voulez. En attendant, l’espoir est permis. Car avec des Ignacio Ruiz, Giorgi Beria, Kieran Brookes, Lucas Bachelier, Lucas Velarte, Tom Ecochard et Apisai Naqalevu sur le banc, rejoints par l’ouvreur Jake McIntyre de retour de blessure après trois mois d’absence, l’espoir de faire la différence en fin de match est envisageable. Car avec les repositionnements d’Alivereti Duguivalu à l’aile et de Joaquín Oviedo en 6, l’espoir de surprendre les Lyonnais stratégiquement est possible. Et car si l’USAP met les mêmes ingrédients qui lui ont permis de battre le Stade Rochelais – à condition qu’elle termine les coups –, elle peut humblement imaginer rentrer avec 4 points de Lyon. Et commencer 2025 de la plus belle des manières.
