Ce samedi après-midi (14 h 30), l’USAP retrouve son antre d’Aimé-Giral avec un choc contre Clermont. Face à l’ASM, les Catalans n’ont pas le droit de se manquer, sous peine de se donner un véritable mal de cap.
119 jours après, Aimé-Giral va reprendre vie. Le cœur de la cathédrale va se remettre à battre. La furia catalane retourne à la maison. Finalement, là où elle se sent le mieux. Là où elle peut être invincible. Et là où elle a dominé tant d’adversaires la saison dernière. Désormais, ce doit être l’endroit où l’USAP va lancer sa saison. Parce qu’avec trois premières défaites pour lancer le championnat, les Catalans ne se sont pas mis dans les meilleures conditions avant de recevoir Clermont ce samedi (14 h 30).
Et c’est tout ce qu’ils ne voulaient pas faire : avoir la pression avant de négocier les deux réceptions consécutives de l’ASM et de la Section Paloise. Parce que, il faut le dire, si le contenu proposé par l’USAP depuis le début de la saison est loin d’être décevant – à part contre Montpellier (7-26) –, une quatrième défaite ce week-end commencerait quand même à interroger. Ce Top 14 n’attend pas après vous, et encore moins cette saison. Toutes les équipes, à part Perpignan, ont déjà gagné une rencontre et commencent à prendre des provisions pour passer l’hiver. L’USAP doit être, aussi, ce genre d’équipe. Et avec les quatre réceptions qui arrivent en six matches (Clermont, Pau, Lyon et Vannes), c’est le moment de prendre des points.
Le mauvais souvenir de la saison passée
Il va déjà falloir passer le col clermontois. Depuis la fin de saison dernière, l’ASM tourne bien, a décroché un ticket pour la Champions Cup, et a commencé son championnat par deux succès bonifiés en trois rencontres. Un cinglant 39-7 contre Pau et une victoire facile contre Bayonne (26-10), pour une défaite honorable à Créteil contre le Racing 92 (33-20). Et, évidemment, Christophe Urios et ses hommes aimeraient bien jouer un nouveau mauvais tour aux Catalans. En mai dernier, Clermont est venu s’imposer à Perpignan (28-35), grâce notamment à 29 points inscrits dans les vingt dernières minutes. Et, ça, les Usapistes ne l’ont pas oublié. "Je pense que tout le monde l’a dans la tête. En tout cas, moi, je l’ai, assure le troisième ligne Alan Brazo. Parce que ça nous a mis un gros coup de frein sur notre fin de saison."
Sur ce nouvel exercice, Clermont doit, cette fois, servir de tremplin à l’USAP. "Gagner, c’est vraiment le mot d’ordre, le besoin absolu, poursuit Brazo. On sait qu’il ne va pas forcément falloir la jouer petit bras. Il faut rester dans l’ADN du jeu qu’on produit tout le temps et, surtout, s’envoyer à fond. Parce qu’on sait dans quel état d’esprit ils vont venir." La composition alignée par l’ASM le prouve.
L’engagement, à Castres, a été à la hauteur. Les sang et or se sont retrouvés dans un combat qu’ils n’avaient pas su proposer face à Montpellier. Et face à une équipe comme l’ASM, ce genre de curseur doit rester tout en haut. D’autant plus à Aimé-Giral, les Catalans ne vont pas devoir se trouer. Ni céder à la pression. "Dans ce sport, il y a toujours de la pression. Mais c’est ce qui est bon. Sinon, il faut rester chez toi, garantit Franck Azéma. Il y a toujours une part de pression qui est nécessaire, qui te permet de te dépasser, qui te permet d’avoir un peu peur avant le match, et de t’en servir sur le moment du match. Il faut aussi regarder l’importance que ça a dans le projet du club, pour nos supporters, pour tout le monde… Pour notre environnement !"
Des mots forts de la part du manager catalan qui attend, lui aussi avec impatience, la première victoire de son équipe. Un succès qui permettrait d’enfin valider le travail réalisé. Et malgré les absences de joueurs importants (Ruiz, Devaux, Tetrashvili, Roelofse, Tanguy, Oviedo, Sobela, Duguivalu, Crossdale…), l’USAP va pouvoir compter sur ses supporters, qui vont encore se mobiliser pour pousser cette équipe à aller chercher le meilleur. Peut-être encore plus ce samedi avec ce retour très attendu à Aimé-Giral.
