Top 14 - Perpignan : l’hydre catalan
Rémy Rugiero25/10/2024 à 14:33
So'Otala Fa'Aso'o, Perpignan. Icon Sport
"I
l faut commencer à faire des choses à l’extérieur. Comme nous l’avons amorcé la saison dernière, on ne doit pas attendre la deuxième partie de la saison pour embrayer le pas", exprimait Jerónimo De la Fuente, en dressant la réalité du moment lors des voyages de l’Usap loin de ses terres. Une précision inévitable, au regard du parcours actuel, alors que l’Argentin voudrait plus, selon ses termes :
"On m’avait dit, avant que je n’arrive en France, que c’était comme ça. Que quand ton équipe se déplaçait à l’extérieur, c’était plus compliqué. Je ne fonctionne pas ainsi, je ne conçois pas autrement le fait de vouloir gagner, peu importe où nous serons. C’est sûrement de l’ordre du mental car ce que nous proposons à la maison, il n’y a aucune raison de ne pas le déployer en déplacement."Histoire aussi de tordre le cou à des turnovers parfois imposés par les circonstances et les blessures, Perpignan devra s’émanciper d’une façon ou d’une autre en démontrant que la marge de progression est bien réelle.
Convertir les mentalités
Afin d’exister durablement dans le Top 14 et avant ce duel face au Racing 92 pas forcément au sommet de son rugby, loin s’en faut, les Sang et Or doivent être en mesure de grappiller ces points nécessaires à leur quiétude. Et inverser des attitudes parfois trop soumises au contexte extérieur qui périclitent certaines envies.
"J’ai beaucoup d’ambition avec le club, tout comme le manager Franck Azéma.
On désire tous augmenter le niveau de jeu de l’Usap, même si la réalité des dernières années a montré que rien n’était facile. On doit faire en sorte qu’au quotidien, notre exigence doit être la plus élevée possible. Et surtout, vouloir tout gagner, peu importe l’équipe en face, on doit maintenir notre rugby",détaille Marvin Orie, le deuxième ligne sud-africain. Par ces mots, les internationaux du club envisagent une réelle transition sportive. Place aux faits, avec une possibilité offerte aux Catalans de montrer que l’accident à Bordeaux-Bègles n’était que passager.