Top 14 : "On va à Castres pour voir où on en est", prévient David Marty, l'entraîneur de l’USAP
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David Marty souhaite voir ses joueurs réagir le plus vite possible après la déconvenue contre Montpellier. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Après la mauvaise performance contre Montpellier (7-26), David Marty et le staff sang et or veulent voir une réaction de leurs joueurs sur la pelouse de Castres (samedi 16 h 30). Une occasion parfaite pour tester à nouveau le groupe catalan.
Tout le monde a été forcément vexé de ce match contre Montpellier (défaite 7-26) et, ce samedi à Castres (16 h 30), c’est l’occasion de rapidement se remettre d’aplomb…
Oui, on a cette occasion à Castres de se retester. Ce sera en plus dans un endroit plutôt hostile et on sait à quoi s’attendre. L’équipe de Castres, qui est en pleine confiance, était devant Toulon (23-28 jusqu’à la 78e minute) à Mayol. Ça sera un gros match en prévision.
À Castres, l’idée est vraiment de tester le caractère de l’équipe ?
Oui, c’est ça. Après, honnêtement, je regarde tous les matches de Top 14 et c’est costaud partout, les équipes sont prêtes. Donc, c’est à nous aussi d’être prêts tous les week-ends. On n’a pas le droit à la moindre erreur. Mais bon, c’est sûr qu’on va à Castres pour voir où on en est.
Ça va aussi être l’occasion de voir le réservoir de cette équipe avec pas mal de changements par rapport aux deux premiers matches ?
Oui, c’était prévu, parce qu’après, on a deux réceptions
(Clermont et Pau, NDLR). Et enchaîner cinq matches avec plus ou moins la même équipe, ça devient compliqué dans ce Top 14. Mais j’ai confiance. Ce sont des garçons qui ont fait une partie des matches, qui ont été remplaçants ou qui ont fait des matchs amicaux. Il n’y a aucune raison de ne pas être confiant. Et puis oui, on va vraiment voir si on a un groupe élargi et plus costaud. Je trouve que c’est le bon moment pour se tester là-dessus.
Lors des deux premières journées, vous avez plutôt eu des difficultés sur vos sorties de camps avec un jeu au pied efficace…
Disons qu’à Bayonne, on a été mis sous pression globalement sur les coups d’envoi, pas sur les sorties de camps directement, même si ça fait partie des sorties de camps, c’est vrai. On a alterné différentes formes de dégagements, mais ils nous ont quand même mis sous pression. Ils ont été très bons là-dessus. Contre Montpellier, les sorties de camps sont plutôt bonnes. Il y avait du vent, une mi-temps avec, une mi-temps contre. Mais face à Montpellier, le problème n’a pas été ça. Quand tu es autant dominé, il peut y avoir la qualité de jeu au pied qui te permet, dans des moments précis du match, de te sortir de difficultés, ou sinon un coup d’éclat d’un joueur. Mais c’est tout. Sur ce match, je préfère parler de la manière dont on va réagir collectivement.
On s’est préparés. Maintenant, il faut assumer et avancer.
Franck Azéma disait qu’il n’y avait rien à retirer de ce match-là. Est-ce que cela veut dire que vous êtes vite passés au-delà de cette défaite, ou vous avez voulu mettre le doigt sur tout ce qui s’est mal passé ?
Non, on n’est pas vite passé dessus, parce qu’il faut assumer ce qui s’est passé à Béziers. Il faut trouver des solutions à tout ça, et des raisons aussi. Tout le monde s’est remis en question, le staff en premier. Maintenant, on va voir. Puis il faut repartir de l’avant. Il ne faut pas non plus parler du match pendant six mois. Il faut passer à autre chose. Le discours, toutes les semaines, s’adapte à la performance. Tous les week-ends, tu as des problématiques différentes. Ce que je disais sur les coups d’envoi à Bayonne, on avait bossé là-dessus, puis tu as d’autres problématiques. C’est le début de saison, mais ce que je disais aussi en début de semaine, c’est qu’il n’y a pas le temps. Il faut être prêt. Tout le monde est prêt. Il faut anticiper les choses. J’espère que ça va être le cas.
Est-ce que l’expérience des périodes compliquées sportivement des saisons passées vous aide ?
Oui, mais j’en ai marre de l’expérience et des périodes compliquées. On s’est préparés. Maintenant, il faut assumer et avancer.
Franck Azéma confiait que, selon lui, ce début de saison est un cran au-dessus en termes de niveau que celui des saisons dernières. Êtes-vous d’accord ?
J’ai la sensation aussi. L’intersaison a été plus longue pour beaucoup, à part pour ceux qui sont partis en tournée. Je trouve les équipes prêtes rugbystiquement. C’est vrai qu’on a l’habitude de dire qu’en début de saison, si en conquête et en défense tu es prêt, tu peux batailler partout, et c’est souvent le cas. Mais quand je vois le match Bordeaux-Paris, pour la 1re journée, et que tout ce que je viens de dire est la force de Paris, et qu’on voit le résultat
(défaite 46-26 du Stade Français, NDLR)… Quand je vois le Vannes-Toulouse, où Vannes fait un gros match, costaud, et finalement ils prennent 40 points aussi
(défaite 18-43, NDLR)... À nous d’en tirer les enseignements, et vite.
Vous êtes nominés dans les trois meilleurs staffs de la saison dernière. Que représente cette nomination ?
C’est une reconnaissance pour le staff, pour le travail, pour le club et pour les joueurs. Après, ça ne me fait rien de plus que ça. C’est bien que le travail soit pris en compte, même sur le bas du tableau. Pour moi, ça a du sens pour le staff de Vannes, le staff d’Oyonnax, les staffs qui travaillent pour le bas du tableau. C’est un peu l’image qu’ils veulent renvoyer, je pense, avec notre nomination. C’est bien que tout ne soit pas lié au budget.