Franck Azéma a relevé les problèmes en touche sur ce match perdu à Paris (24-7), ce qui n’a pas permis à l’USAP de développer son jeu. Mais le manager veut aussi retenir le positif avant la réception de La Rochelle dimanche prochain (18 h).
Que retenez-vous de ce match ?
C’est frustrant parce qu’il y a un bon comportement de l’équipe. On a longtemps été dans le match. Il y a de bonnes choses dans l’engagement, j’ai trouvé que notre touche défensive a été intéressante, la mêlée aussi. Tactiquement, dans ce qu’on avait mis en place pour mettre Paris sous pression, on y est arrivé. Après, on perd deux ballons, on prend 14 points… Et on est en difficulté, voire absents, sur notre conquête en touche, ce qui ne nous permet pas de peser sur la première mi-temps et de mettre la pression sur l’adversaire. Ça fait partie des chantiers qu’on doit avoir, la concentration qu’on doit avoir, l’implication de tous, le staff, les joueurs, sur notre semaine pour préparer le prochain match. Ce manque de munitions par moments, cette précision sur les franchissements… Parfois, on est à la limite, on tente un offload qui est à deux doigts de réussir. Il faut que ça tombe du bon côté. Il faut continuer de travailler, d’améliorer la qualité de notre exécution à l’entraînement pour pouvoir le maîtriser mieux en match aussi.
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Vous manquez deux pénalités en début de match, qui ne viennent pas récompenser vos efforts en mêlées. Cela a-t-il joué mentalement ?
C’est toujours mieux si tu es à 6-0, quand tu prends l’ascendant sur la mêlée. Au pire, à la mi-temps, tu es à 14-13. Mais ça n’enlève pas les manques qu’il y a à côté aussi. Le rugby, c’est toujours un jeu de pression. Donc, forcément, si tu mets 6-0, ça veut dire que tu prends l’ascendant et ça se voit comptablement. Mais les pénalités n’étaient pas faciles, il y avait du vent.
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Vous avez été pénalisés à 13 reprises, ça a coûté cher aussi…
Ce n’est pas ce qui m’a marqué aujourd’hui. Si je dois retenir quelque chose en numéro 1, je ne crois pas que ce soit notre indiscipline. Bien sûr que ça compte dedans, mais je pense que, sur l’ensemble du match, ce sont plutôt sur les contres qu’on prend en début de match, des choses qui sont claires et évidentes qu’on avait identifié, qui nous font mal. Après, bien sûr, si tu cumules avec ça, le carton jaune de Kieran Brookes… Il se fait pousser, il est en train de se baisser, c’est comme ça ! C’est normal de prendre un jaune, mais il ne peut pas le maîtriser, il ne peut pas faire mieux que ce qu’il a fait. Après, sur le second carton jaune, on est sous pression près des lignes, donc c’est normal. Mais on ne prend pas d’essai ! On évite qu’ils prennent le bonus. On ne va pas se satisfaire de ça. Mais c’était important de ne pas le prendre.
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Pour revenir sur les pénalités encaissées, il y en a eu beaucoup sur des ballons portés parisiens. Comment l’expliquez-vous ?
C’est une zone qui est difficile et compliquée à défendre. Déjà, tu passes du format Coupe d’Europe au Top 14, ce n’est pas arbitré de la même manière. C’est un secteur qui est compliqué. Il faut savoir comment tu résistes ça, comment tu défends. À un moment, on est sanctionné sur un plaquage aux 15 mètres sur un maul, mais il n’y a qu’un joueur. Donc, il n’y a pas de maul ! Mais voilà… Qu’on soit sanctionné sur deux ou trois ballons portés où on rentre sur le côté, il n’y a rien à dire. Maintenant, il faut qu’on arrive à maîtriser ça de notre côté aussi.