Top 14 : Lyon, le Racing 92, Vannes… Trois matches pour valider la progression de l’USAP version 2024-2025
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Il reste trois matches à l’USAP pour confirmer sa progression. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Paul-Roch Bruneton
Déjà en progression dans le jeu et comptablement par rapport à la saison dernière, un premier bilan un peu plus clair pourra être tiré à l’issue de ces trois prochains matches et du premier bloc. Si le total de 19 points est envisageable, cela confirmerait que l’USAP avance bien plus vite avec des nouvelles ambitions.
Dix points en six matches. De manière brute, forcément, le bilan est meilleur. L’année dernière, après autant de journées, l’USAP pointait à 4 points. Mais cette progression va avec les ambitions du club sang et or qui sont montées d’un cran en ce début de saison. Et elles ont tout pour être confirmées à partir de ce samedi (16 h 30), contre Lyon, à Aimé-Giral.
Parce que la défaite à Bordeaux la semaine dernière (66-12) fait mal par l’ampleur du score, mais elle n’est gage d’aucune conclusion dramatique. C’était un test, cela s’est terminé en accident. C’est tout. De toute façon, zéro point, c’est zéro point, qu’importe le score. Désormais, il faut regarder devant pour aborder les trois derniers rendez-vous de ce premier bloc avant la trêve internationale avec le torse bombé afin de s’installer dans ce milieu de tableau. Voire mieux, qui sait…
Battre Lyon, d’abord, puis se déplacer au Racing avec ambitions
Lyon, d’abord, sera le premier adversaire de l’USAP. Un adversaire qui vient de prendre le bonus offensif sur sa pelouse contre le Stade Français (35-3), qui pointe à la quatrième place du Top 14 et qui a déjà montré qu’à l’extérieur il pouvait faire tourner. Ainsi, l’USAP, avec une équipe fraîche, après avoir fait souffler des cadres contre l’UBB, a les moyens de livrer une prestation largement aboutie pour son retour à Aimé-Giral. À l’image, un peu, de celle proposée contre Clermont (le 28 septembre dernier, victoire 33-3), qui avait montré de quoi se chauffait ce groupe. Ce match sera d’autant plus un révélateur que le LOU jouait dans la même catégorie que l’USAP la saison dernière. Faire bonne figure face à cet adversaire montrerait en effet que le club avance dans la bonne direction. Et progresse.
Un constat qui pourrait être d’autant plus vrai avec le déplacement au Racing 92 une semaine après, le samedi 26 octobre (16 h 30). Là-bas, l’USAP semble avoir une vraie carte à jouer, si elle s’en donne les moyens. Les Franciliens ne marchent pas sur l’eau, loin de là. Leur match difficile à décanter contre Toulon ce week-end en est la preuve (victoire 22-6). Leurs difficultés offensives vues sur la pelouse de Vannes ou à domicile contre La Rochelle montrent aussi que le Racing ne dispose pas d’un énorme capital confiance. Avant-dernier match de ce bloc, c’est peut-être à l’Arena que l’USAP pourra montrer qu’à l’extérieur elle est aussi une équipe conquérante. Comme ce fut le cas à Bayonne et à Castres. Il y a un vrai coup à aller jouer avec des organismes ragaillardis pour passer un cap cette saison. Un peu comme l’avait été la victoire à Castres la saison dernière (13-17).
Continuer à prendre des points de bonus
Le dernier match sera contre Vannes, le samedi 2 novembre (16 h 30), à domicile. Face à un adversaire du bas de tableau (un concurrent direct actuel), la victoire semble impérative. Sinon, l’idée que l’USAP vaut mieux que jouer le maintien ne sera pas totalement oubliée. Dans le jeu, elle a déjà montré qu’elle valait mieux. Mais là, ce sera du concret : à Aimé-Giral, face à un adversaire qui peine à gagner malgré des prestations honorables, l’USAP doit sortir les muscles. Et ce pourrait être d’autant plus facile si des points ont déjà été pris plus tôt.
En tout, cela fera neuf matches. La trêve et le premier repos auront sonné. Le premier bilan pourra être tiré. Et au vu des forces en présence, viser les 9 points sur ces trois matches semblent plausibles. D’abord parce que gagner à domicile est impératif pour exister dans ce championnat. Puis parce que l’USAP a les armes, à domicile et à l’extérieur, pour aller arracher un point bonus. Cette saison, elle en est déjà à 2, ce qui est aussi une progression. Mais voir les hommes de Franck Azéma afficher à plus d’un tiers du championnat 19 points serait une nette progression. C’est tout simplement plus du double par rapport à l’année dernière. Les ambitions seraient assumées, malgré la débâcle de samedi dernier à Bordeaux. Le statut de l’USAP peut-être définitivement changé. Et les belles prestations, même celles frustrantes du début de saison, enfin récompensées.