Top 14 : l'USAP semble être dans la continuité de la fin de saison dernière
Hugo Bové24/08/2024 à 15:49
Dans le secteur de la touche, l’USAP a connu quelques difficultés.MAXPPP - BOUTRIA LUC
À Toulon vendredi soir (défaite 14-12), l'USAP a pu mettre le doigt sur ce qui n’allait pas, mais aussi sur les secteurs qu’elle arrive à maîtriser. Le lot d’une équipe encore en préparation de la reprise du Top 14, mais qui semble moins en retard que la saison dernière.
Il y a un an, après le premier match de préparation perdu par l’USAP contre le Racing 92 (12-17), les motifs de satisfaction étaient minimes. Un plan de jeu bâché, des problèmes dans à peu près tous les secteurs, et une cohésion de groupe qui n’était pas forcément optimale. Douze mois plus tard, les choses ont bien changé. Le projet de jeu de Franck Azéma et son staff est bel et bien intégré par tous. Et ce groupe, renforcé par une dizaine de joueurs, semble resté dans la même lignée et la même philosophie que lors de la deuxième partie de saison dernière.
"Il y a des choses qui sont intéressantes en termes d’état d’esprit et de comportement, confirme le manager Franck Azéma.
C’est positif. Que ce soit les cadres ou les jeunes, dans l’homogénéité de l’engagement, ça a été plutôt bien."
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Parce qu’on rappelle, une nouvelle fois, que l’USAP s’était déplacée dans le Var sans 17 joueurs – dont de nombreux cadres (De la Fuente, Tuilagi, Oviedo, Allan, Ruiz, Brazo, Van Tonder, Duguivalu, Beria, Tanguy, Tetrashvili…) – et que chaque association, de la première ligne à la paire de centres, était inédite. Il fallait donc trouver des automatismes. Ce qui n’a pas été évident au cours de la première période, où les deux équipes se sont beaucoup testées.
Être plus efficace
Les Catalans auraient pu scorer un peu plus, notamment après les deux grosses percées d’Eneriko Buliruarua, le nouveau centre fidjien très en vue, ou encore quand les ailiers Ali Crossdale et Tavite Veredamu ont électrisé à plusieurs reprises la défense toulonnaise en deuxième mi-temps.
"On a manqué de patience et de réalisme sur l’ensemble du match. On peut en mettre une paire de plus (d’essais, NDLR)
. Il faudra revoir ça, pointe Azéma. Après, si tu fais zéro passe, tu n’auras pas de déchet ! On a entrepris, et je veux qu’on continue d’entreprendre. Je veux qu’on garde la même philosophie. Mais il faut vite avancer, régler et améliorer." Parce qu’il est vrai que quand l’USAP s’est mise à jouer, elle a créé le danger. Et avec les facteurs X qu’elle possède, cela est encourageant pour la suite. À condition de scorer quand l’opportunité se présente, car à la fin, ça compte (défaite 14-12).
Au rayon des points "négatifs", il y a les deux secteurs qui ont été à la peine à plusieurs reprises la saison dernière : la discipline et la touche. Là encore, comme pour les automatismes, cela fait partie du lot d’un match de reprise. Mais en début de rencontre, les pénalités se sont accumulées à l’encontre des Catalans de la part de M. Rousselet. Notamment dans le secteur des rucks, où l’arbitre a été parfois tatillon, parfois laxiste, mais surtout appliquant les nouvelles règles. Plus strictes.
"On a débordé d’énergie au début, explique le manager catalan.
D’entrée, tout le monde a suffoqué. Il fallait retrouver ce tempo-là. Ça a été un peu plus compact en première mi-temps."
Par contre, une fois que le doigt a été mis sur le problème, les sang et or ont commis bien moins de fautes et ont pu récupérer des ballons. Grâce à notamment l’inévitable Patrick Sobela, Lucas Velarte, mais aussi Gela Aprasidze, le demi de mêlée géorgien qui a tout du numéro 9 insupportable pour un adversaire. Et, ça, ça ne peut que plaire au public catalan !
C’est donc avec une bonne base de travail, et des recrues plutôt à leur avantage, qu’est rentrée l’USAP samedi matin. Elle sait là où elle en est, et ce qu’elle doit faire pour livrer une meilleure prestation contre Toulouse vendredi prochain (19 h) à Narbonne. La dernière phase de test avant d’entamer ce long marathon qu’est le Top 14.