Top 14 - L'USAP à l'heure du rachat face au Racing 92
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Mathieu Acebes et les siens ont su faire basculer le Stade Toulousain il y a quelques semaines à Perpignan. En sera-t-il de même pour le Racing 92 ? Michel Clementz
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Publié le 04/03/2022 à 15:19
Après deux journées sans point de pris à Toulon et à Clermont, l'USAP est condamnée à un exploit chez elle face à l'impressionnante équipe du Racing 92 si elle veut rectifier le tir. À sept journées de la fin du championnat, plus que jamais l'opération maintien fait rage dans le bas du classement.
Une saison sportive est jalonnée de temps forts et de temps faibles. Comme dans un match en soi. Au gré d'une vingtaine de journées de championnat, tout le monde rencontre des obstacles sur son chemin. L'USAP est dans le dur ces dernières semaines. Non seulement elle n'a pas rapporté de points de ses déplacements à Toulon et à Clermont, mais en plus en Auvergne, elle a été l'ombre d'elle-même. Un impair qui l'a piquée au vif et lui a permis de travailler tout au long de cette semaine sur la volonté de remettre les compteurs à zéro. De ne plus tendre le bâton pour se faire battre mais plutôt de raviver la flamme. Sa flamme. L'heure du rachat a sonné face à un monstre sacré du championnat : le Racing 92.
Il y a assez de phases de jeu et de conquête sur le terrain pour que l'on se fasse vraiment plaisir dans le combat
Comment réagir ? Comment aborder ce match ? Comment s'impliquer ? Jouer ? Gérer ? Après avoir nourri de la colère et de la frustration, joueurs et staff se sont attardés sur plusieurs vecteurs techniques pour prendre le contre-pied de la semaine dernière. S'ils n'ont guère su trouver d'explications à leur non-match de samedi dernier, ils ont repris les choses dans l'ordre... et travaillé pour commencer sur leur entame de match.
"On sait que lorsque l'on est dans les clous sur les trente premières minutes, on a la capacité à être performant et tenir tête quasiment à tout le monde aussi bien à l'extérieur que chez nous", analyse l'entraîneur de la défense et de la technique individuelle à l'USAP, Gérald Bastide. Chose réalisée d'ailleurs au match aller face au Racing 92 dans son antre de l'U Arena (victoire des Franciliens 17-14). Car si l'écart au score grandit trop vite, fatalement, l'adversaire perçoit les difficultés et gagne de la confiance.
L'agressivité, elle, doit s'entretenir dès l'entame. Le combat doit être maître et régner pendant 80 minutes.
"Déplacer le ballon, garder sa ligne de défense, faire de gros placages, pousser en mêlée, contrer les mauls, enfoncer l'adversaire : il est là le plaisir du rugbyman aujourd'hui. Il y a assez de phases de jeu et de conquête sur le terrain pour que l'on se fasse vraiment plaisir dans le combat", développe le coach. L'engagement doit à nouveau être au centre du visage de l'USAP comme le nez au milieu de la figure :
"On veut avec ça être le grain de sable qui vient gripper un peu les rouages du Racing." Mais sans se paralyser à l'idée d'avoir un grand voire trop grand face à soi. Tel avait été le cas face au LOU. Et sans être non plus spectateur de ce que propose l'autre pour lui donner l'estocade au moment opportun. Probablement, en fin de match au bout du suspense.
"Parfois, on a été derrière mais on a su marquer. Je pense notamment au match aller face à Clermont. D'autre fois, on a été devant et il a fallu tenir. Contre La Rochelle, on a réussi à faire ça", rappelle Gérald Bastide. Avec ces deux scénarios-là, il n'y a plus de calcul possible mais tous les moyens vont être bons pour remporter la mise. Même si le duel entre Biarritz et Toulon à la même heure peut avoir un impact au classement et avoir une répercussion psychologique pour l'USAP qui rivalise avec eux pour rester dans l'élite du rugby français. La chasse aux points est lancée. L'heure de la réaction pour l'USAP également.
Laura Causanillas
