Top 14 : Lucas Velarte, le plaquage de Naqalevu… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après USAP-Bayonne
Le troisième ligne Lucas Velarte a été de tous les bons coups contre Bayonne samedi. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Hugo Bové
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la victoire contre Bayonne (16-11), retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé
Lucas Velarte
Écrire que Lucas Velarte a été l’homme du match, finalement, c’est devenu une habitude. D’ailleurs, sa première place (avec 17 points) au classement des notes de L’Indépendant en témoigne. Le troisième ligne catalan est tout simplement brillant. Contre Bayonne, il n’a eu "que" 8 ballons à négocier, mais ç’a été assez pour faire mal à ses vis-à-vis. Mais c’est surtout défensivement que "Veve" s’est illustré. Il a terminé la rencontre comme meilleur défenseur avec 14 plaquages réussis sur 15 tentés. Tout en étant un poison dans les rucks, comme à la 76e minute où il est venu gratter Tom Spring après un très bon plaquage d’Alivereti Duguivalu. Cette pénalité glanée a découlé sur trois points de Tommaso Allan (16-11). Ce qui a permis de faire la différence sur le final. Aujourd’hui, Lucas Velarte n’en finit plus de prouver qu’il est un maillon essentiel du collectif catalan. Un joueur devenu un vrai leader de jeu et de vestiaire.
La mêlée
Un peu comme Lucas Velarte, c’est quelque chose qui revient souvent : la mêlée catalane. Contre Bayonne, le huit de devant a encore permis à l’USAP de se dégager plus facilement. Giorgi Beria et Kieran Brookes ont gagné trois pénalités contre Swan Cormenier et Luke Tagi (5e, 10e, 28e), quand Nemo Roelofse et Pietro Ceccarelli ont fait la différence contre Martin Villar et l’international Tevita Tatafu en étant récompensés par deux pénalités (64e, 70e) et un bras cassé (68e).
Et si c’est seulement à la 29e minute qu’Antoine Aucagne a pu récompenser la bonne poussée des siens par trois points inscrits, ç’aurait également pu être le cas à la 11e et à la 71e. Mais Tommaso Allan a touché le poteau, quand Aucagne a manqué la cible à 53 mètres des poteaux. Finalement, sans conséquence. Mais, encore une fois, la mêlée usapiste a su faire le job et a été une grande actrice de la victoire de l’USAP contre l’Aviron Bayonnais.
On n’a pas aimé
Le match haché
Le match a été long, très long… Plus de deux heures entre les arrêts de jeu pour les grosses blessures de Lucas Paulos (45e) et Baptiste Héguy (67e), les différents appels vidéos, la mi-temps… À titre d’exemple, la deuxième période a duré 1 h 02 au total. Ce qui n’a jamais permis d’avoir une rencontre avec du rythme, du jeu et de la folie en tribunes. Bon, à vrai dire, c’est aussi ce qu’étaient venus chercher les Bayonnais. Ils ne voulaient pas laisser les sang et or s’exprimer ballon en main. Ce match haché les a donc arrangés, et ils ont été dans le coup jusqu’à la dernière seconde pour aller chercher leur première victoire à Perpignan depuis 55 ans. Mais l’USAP a défendu corps et âme jusqu’au bout.
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Le plaquage de Naqalevu
On le sait, Apisai Naqalevu, ça découpe. Fort, même très fort. Cette saison, le centre fidjien de 35 ans a souvent remporté les duels face à ses vis-à-vis. Le Clermontois George Moala, le Rochelais Jonathan Danty ou encore le Parmesan Fetuli Paea pour ne citer qu’eux. Contre Bayonne, il n’a joué que 10 minutes. Mais ça a suffi pour qu’il se mette en lumière. 79e minute : Apisai Naqalevu plaque violemment son compatriote fidjien Sireli Maqala. Un plaquage sans aucune maîtrise, tête contre tête avec le centre bayonnais qui est sorti avec le nez fracturé, quand "Api" Naqalevu s’est assommé. Circonstance atténuante, Maqala se baissant, le Fidjien de l’USAP n’a reçu qu’un carton jaune. Mais lors de son plaquage, tout le stade s’est tu tellement le choc était impressionnant.
Ce n’est pas la première fois cette saison qu’Apisai Naqalevu fait parler de lui pour ses plaquages dangereux. En octobre dernier, il avait écopé de 6 semaines de suspension pour un plaquage directement à la tête sur le centre bordelais Nicolas Depoortère. En tout cas, s’il n’a écopé que d’un carton jaune, il faudra surveiller s’il n’est pas cité par la commission de discipline de la LNR, ou par l’Aviron Bayonnais.