Top 14 – L’opinion du Midol de Perpignan-Lyon : et Aimé-Giral a applaudi Couilloud…
Vincent Bissonnet
2–3 minutes
Si la victoire est finalement revenue à l’Usap, ce samedi, Baptiste Couilloud a encore marqué et a eu droit à sa petite ovation en terres catalanes.
La chose est suffisamment rare et remarquable pour être signalée : à la 77e minute d’une partie au dénouement encore fortement indécis, des applaudissements ont retenti dans les travées d’Aimé-Giral pour saluer la sortie de terrain de Baptiste Couilloud. Cet hommage quelque peu inattendu en dit beaucoup sur le respect et la reconnaissance gagnés par le Lyonnais dans le milieu.
Le demi de mêlée a une fois encore été un des grands animateurs de la rencontre : en première période, sur un énième départ fulgurant derrière une mêlée, il avait été à deux doigts d’aplatir le premier essai du match, empêché in extremis par Riko Buliruarua ; ce n’était que partie remise pour le numéro 9, auteur d’un départ petit côté jusqu’à l’en-but, après la pause, pour offrir temporairement l’avantage aux siens. Sans rancune, donc, pour une partie du peuple sang et or, admiratif de ses étonnantes prédispositions. Au fil des saisons, le demi de mêlée s’est imposé comme une des attractions du championnat de par ses qualités athlétiques, son audace et son sens de la finition. Chaque semaine, son efficacité offensive gagne du crédit et du poids : depuis fin janvier et une réalisation à Aimé-Giral, déjà, il en est à 22 essais en 22 matchs. Personne ne dit mieux, évidemment. Si son statut d’international intermittent reste une frustration pour lui et les siens, Fabien Galthié lui ayant successivement préféré Maxime Lucu et Nolann Le Garrec en doublure de qui vous savez, Baptiste Couilloud écrit sa plus belle histoire sur les terrains de Top 14 où il compte déjà 74 essais à son actif. On est prêt à parier que le record de Vincent Clerc dans l’élite (101) sera le sien, tôt ou tard. À 27 ans, Baptiste Couilloud n’a sûrement pas fini de semer la terreur. Et, le cas échéant, de recevoir des ovations, même loin de Gerland.