Top 14 : les supporters, l’incapacité à marquer en double supériorité… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après Lyon-USAP
Le numéro 9 James Hall a tenté de libérer les siens par le pied. MAXPPP - Joël PHILIPPON
Hugo Bové
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la défaite à Lyon (17-12), retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé*
Joaquín Oviedo
Aligné en 6 pour la première fois de la saison, Joaquín Oviedo n’a pas moins travaillé que d’habitude. L’Argentin a été au four et au moulin contre Lyon. Déjà, il a terminé le match avec 10 courses : le deuxième meilleur catalan derrière Alivereti Duguivalu (11). Mais c’est encore une fois en défense qu’il a été impressionnant. 19 plaquages réussis, évidemment le meilleur plaqueur de la rencontre, en devançant Baptiste Couilloud et Tristan Labouteley qui en ont réalisé… 7 de moins ! Il a également pris le relais de Sootala Fa’aso’o dans le rôle de numéro 8. Bref, aux quatre coins du terrain, il y avait Oviedo.
Les supporters
Ils étaient quasiment 500 à avoir fait le déplacement jusqu’à Lyon pour encourager leur équipe. Les supporters catalans ont été à la hauteur, comme à leur habitude. Avant le match pour la haie d’honneur à l’arrivée des joueurs, puis pendant, où ils se sont époumonés durant 80 minutes. Il n’y a qu’à voir la dernière action de la rencontre où, tel un parcage de supporters de foot, la moitié de la tribune est descendue dans les coursives pour se rapprocher du terrain et donner toutes leurs forces aux 15 joueurs sur le terrain. Ça n’a malheureusement pas suffi. Mais eux, comme à peu près partout, ont gagné le match des tribunes.
On n’a pas aimé
L’incapacité à marquer en double supériorité
Durant trois minutes, l’USAP a évolué à 15 contre 13. Le LOU avait encaissé deux cartons jaunes à l’encontre de Jermaine Ainsley pour fautes répétées en mêlée (42e), et de Monty Ioane pour un plaquage haut sur Tommaso Allan (49e). Et dans ce court laps de temps, les Catalans n’ont pas su faire la différence, malgré les occasions. D’abord, la défense lyonnaise a bien coffré Ignacio Ruiz à 10 mètres de l’en-but (50e). Puis, après un maul porté productif, le ballon a été tombé par Allan sur une mauvaise transmission de Jerónimo de la Fuente (52e). Il y avait un 3 contre 1 à jouer sur les extérieurs, avec un boulevard pour Tavite Veredamu. Ces deux occasions ont montré que l’USAP pouvait passer son après-midi à attaquer, elle n’arriverait pas à scorer. Pour la troisième fois de la saison – après les matches à Castres et Toulouse – les sang et or n’ont pas marqué d’essai.
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L’occupation
Samedi à Lyon, l’USAP a terminé la rencontre avec 52 % de possession. Le problème ? C’est qu’elle a passé 63 % du temps dans son camp. Elle n’a pas réussi à se sortir proprement de ces zones dangereuses. Que ce soit Tommaso Allan ou Louis Dupichot, aucun n’est arrivé à avoir un jeu au pied efficace. Il n’y a que James Hall qui a réussi à trouver de longues touches grâce à ses "box kick". Mais c’était trop peu. Franck Azéma regrettait d’ailleurs cet aspect-là. Car cela a gardé une pression constante sur ses joueurs qui ont gaspillé de l’énergie en défense. Heureusement, cette dernière a été plutôt bonne avec 92 % de plaquages réussis (136/148).
* La mêlée est évidemment un secteur que nous avons aimé. Mais nous l’avons déjà mis en valeur dans notre édition de dimanche.