Top 14 : les supporters, les arbitrages vidéo… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après Toulouse-USAP
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James Hall et Gabin Kretchmann tentent de stopper le Narbonnais Pierre-Louis Barassi. MAXPPP - LAURENT DARD
Hugo Bové
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la défaite à Toulouse (défaite 41-9), retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé
La conquête
Elle a été si conquérante en première période, qu’elle méritait qu’on y revienne dessus. La conquête, comme depuis le début de l’année, a bien marché. Cette force, malgré les absences de joueurs massifs, doit être encore plus utilisée. Car elle continue de permettre aux Catalans de récupérer des pénalités et des occasions de scorer. Pour rappel, l’USAP est l’équipe qui récupère le plus de pénalités dans le championnat. Et elle est l’une de celles qui en concèdent le moins. La conquête aide d’ailleurs à maintenir cette statistique positive. 14/16 en touche, une seule mêlée perdue : de quoi avoir du répondant face à une équipe de Toulon très dense.
Les supporters
Bon, ce n’est pas une nouveauté si on écrit que les supporters de l’USAP sont uniques en leur genre. De la grillade de midi, au mec qui reste coincé dans les travées d’Ernest-Wallon après la fermeture des portes ! Ils étaient encore plusieurs centaines à avoir fait le déplacement à Toulouse, l’un des plus courts de la saison, pour supporter l’USAP. Et comme souvent en terres toulousaines, on a entendu qu’eux. Malgré la sono intempestive à l’arrivée des joueurs catalans ou à chaque arrêt de jeu. Ils ont facilement éteint les 18 000 supporters (ou spectateurs) qui garnissent les travées du stade des Sept Deniers.
On n’a pas aimé
L’arbitrage vidéo
On avait presque pris la mauvaise habitude d’avoir un arbitrage vidéo sur chaque essai inscrit par l’USAP. Samedi, à Toulouse, c’était bien plus que ça. M. Charabas, l’arbitre de la rencontre, a fait appel à… 7 reprises à l’arbitrage vidéo ! Trop, beaucoup trop. Au total, sur ce match, il y a eu quasiment 12 minutes passées à regarder l’écran géant du stade Ernest-Wallon. 8e minute : sur l’essai toulousain du deuxième ligne Clément Vergé, pour voir s’il n’y avait pas un en-avant de Romain Ntamack (1’19) ; 20e : l’essai catalan de Jefferson-Lee Joseph refusé pour un en-avant (1’53) ; 25e : le carton rouge à l’encontre du pilier droit de l’USAP Akato Fakatika (2’55) ; 40e : le plaquage de Kieran Brookes sur Théo Ntamack (1’48) ; 42e : l’essai refusé au Toulousain Paul Graou (1’00) ; 49e : le plaquage de Tavite Veredamu sur Paul Graou (2’05) ; 51e : pour vérifier à qui accorder la mêlée à cinq mètres de l’en-but sang et or (54''). Cela donne un match excessivement long et qui finit par faire dire que certains arbitres seraient perdus sans vidéo…
Le match sans essai
Pour la deuxième fois de la saison, l’USAP n’a pas inscrit d’essai en déplacement. Comme à Castres (défaite 27-12), elle est restée muette proche des lignes. Elle n’a pas eu pléthores d’occasions, c’est vrai. Mais en seconde période, notamment, il y avait quelques munitions intéressantes à négocier. Aucune n’a fait mouche. Le manque de créativité de la ligne de trois-quarts n’aide pas forcément, mais cela s’explique sûrement, aussi, par le manque d’automatisme de la charnière James Hall-Antoine Aucagne, puis Tom Ecochard-Gabin Kretchmann. Ou encore par le manque de rythme de l’ailier Ali Crossdale et du centre Alivereti Duguivalu, qui manquaient un peu de gaz.