Top 14 : le chambrage du public, les avants… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après USAP-Vannes
Paul-Roch Bruneton03/11/2024 à 17:22
Joueur ayant fait le plus de courses balle en main, Joaquín Oviedo a été à l’image de ses compères de devant : dominant et impactant.L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la victoire bonifiée contre Vannes (32-13), retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé
Le huit de devant
Comme souvent, la conquête de l’USAP a brillé. Ce samedi, contre Vannes (32-13), à Aimé-Giral, elle a été très dominatrice. Et la performance du paquet d’avants a permis aux Catalans d’avoir la main mise et la maîtrise une grande partie du match. Avec six mêlées proches de retourner celle vannetaise et deux pénalités obtenues, ce secteur de jeu en est la parfaite illustration. Dans le jeu courant, aussi, les avants sang et or ont été impactants. Joaquín Oviedo (13), So’otala Fa’aso’o (10) et Lucas Velarte (9) figurent dans le Top 5 des joueurs ayant effectué le plus de courses. L’Argentin étant le meilleur. Tranchant au centre du terrain, ils ont même permis à l’USAP de retrouver de l’avancée et de casser des lignes (31e, 61e, avant l’essai de Granell, 73e et 78e avec l’essai de Fa’aso’o). Sans oublier l’abattage de Tristan Labouteley pendant 80 minutes, et les 19 plaquages, meilleur en la matière, d’Adrien Warion. De la première à la troisième ligne, l’USAP a dominé son sujet.
Les contres en touche
C’était une arme encore peu en vue depuis le début de saison. Alors que la touche semble se régler depuis plusieurs week-ends avec, encore une fois ce samedi, un bon 16 sur 19 au lancer et des touches assurées proches des lignes, l’alignement catalan a chahuté celui de Vannes. L’USAP a en effet volé trois ballons (14e et 31e par Brazo, 35e sur une mésentente bretonne). Fait rare. Mais qui traduit bien la santé retrouvée de l’alignement catalan. Et la main mise qu’avait l’USAP sur ce match, lui permettant d’enchaîner avec le ballon, ou de priver son adversaire de munitions.
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Le public sang et or chambre l’arbitre
Si les 30 acteurs sont rentrés aux vestiaires avec un score de 10-3 à la mi-temps, il aurait pu être bien plus large en faveur de l’USAP. Et pour cause, deux essais ont été refusés (29e, 32e). Les fautes y sont. Le premier l’a été pour un écran de Lucas Velarte qui était devant le porteur de balle, Eneriko Buliruarua. Le second à cause du fameux "coin volant" qui crispe toujours autant. Et, à chaque fois, c’est la cellule vidéo qui a rappelé Ludovic Cayre, arbitre central, après que les transformations aient été tapées. Deux faits de jeu en peu de temps qui ont eu le don d’agacer en tribune, avant de faire sourire. Après la 32e minute de jeu, à chaque essai, celui de Buliruarua (51e), de Granell (61e), de Rayasi (66e) et de Fa’aso’o (78e), le public d’Aimé-Giral scandait
"Vidéo ! Vidéo !" en chœur. Idem à l’issue de la rencontre, quand Ludovic Cayre a quitté la pelouse. Un chambrage gentillet, qui fait sourire, et qui est bien plus appréciable. Surtout quand ça gagne derrière, il faut l’avouer.
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On n’a pas aimé
Le jeune Gabin Kretchmann qui n’a pas pu entrer
Ce n’est la faute de personne. Mais les 14 000 Catalans attendaient ce moment : voir le jeune sang et or de 18 ans fouler la pelouse d’Aimé-Giral en Top 14. Il était prêt. Maillot bleu ciel floqué du numéro 21 sur les épaules, chasuble enlevée, Gabin Kretchmann attendait à côté de Franck Azéma qui venait de demander le changement. Mais le ballon n’est jamais sorti. Le jeu n’a été arrêté qu’à cause d’une pénalité que l’USAP a choisi de tenter face aux perches. La sirène a sonné. Touché, Gabin Kretchmann a été chaudement réconforté par ses partenaires sur le banc pour ce faux espoir. Ça, c’est une belle image. Mais dans cette partie avec le bonus offensif en poche et un Tommaso Allan boitillant, on aurait aimé le voir disputer quelques petites minutes. Ce n’est que partie remise. Son heure viendra à coup sûr.