Top 14 : le caractère, l’ambiance, l’inefficacité… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après Bayonne – USAP
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Dans l’animation offensive, l’USAP a mis en difficulté Bayonne, sans avoir de réussite à cause d’imprécisions techniques. MAXPPP - Emilie Drouinaud
Publié le 19/05/2024 à 17:35
Paul-Roch Bruneton
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la défaite à Bayonne (23-20), retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé
La réaction
C’était le mot d’ordre d’avant-match : montrer son caractère. Montrer que la défaite contre Clermont (28-35) ne reflétait cette USAP. Et, même si elle a mis du temps à le montrer, elle l’a fait. D’ailleurs, le temps que Perpignan a mis avant de montrer ses vrais atouts ce samedi à Bayonne (23-20) après avoir été mené de 11 points est aussi une réaction en soi. Du caractère d’une semaine à l’autre pour remettre de l’ordre dans les rucks, dans lesquels l’USAP a glané deux pénalités en première mi-temps lui permettant de rester dans le match. Puis pour gratter des ballons. Sept au total, dont trois par Jerónimo de la Fuente. Les 448 mètres parcourus balle en main par les Catalans (contre 222 pour Bayonne) montrent aussi qu’ils ont su être organisés autour des rucks pour rapidement sortir le ballon. Du caractère aussi au sein d’un seul match en remettant la marche avant, en se reposant sur ces dernières forces citées pour étouffer les Basques lors des 20 dernières minutes. Pas suffisant au tableau d’affichage. Mais une sorte d’énergie retrouvée.
L’ambiance entre supporters
On a un peu trop parlé des côtés sombres de certains cas isolés de supporters ces derniers jours pour ne pas souligner quand tout se passe à merveille. En avant-match, les
aficionados de l’Aviron Bayonnais et de l’USAP s’étaient donné rendez-vous pour déjeuner ensemble. Pendant et après la rencontre aussi, il n’était pas rare de voir du sang et or se mélanger au ciel et blanc. Puis, aussi, d’anciens joueurs des deux camps se sont rassemblés. Cette année, l’Aviron fête ses 120 ans. Et l’un de ses premiers matches avait été joué contre l’Association sportive perpignanaise à l’époque. Ainsi, Eric et Xavier Tréséné, Raymond Rébujent ou encore Jean-Philippe Autones étaient présents et ont participé à ce rendez-vous organisé par Bayonne.
On n’a pas aimé
Le début de seconde période
On aurait pu élargir la mauvaise période de l’USAP à la première heure de jeu. Mais, celle qui a été fatale, c’est celle juste après la pause. Pendant 20 minutes, les Catalans ont encaissé 13 points. Un essai trop facilement pris après un coup de pied de dégagement de Jake McIntyre qui ne trouve pas la touche. Baptiste Héguy et Reece Hodge relancent et se jouent de Tavite Veredamu et Tom Ecochard sur l’aile gauche. L’Australien file tranquillement à l’essai (42e). À la 50e, l’USAP est pénalisée dans un ruck pour avoir talonné à la main. Puis Ignacio Ruiz est sanctionné pour avoir bousculé illégalement Maxime Machenaud, encore dans un ruck (58e). Certes, il aura fallu cette période pour que l’USAP se règle et se mette à jouer. Mais c’était trop tard, et regrettable, parce que, finalement, ce sont 13 points donnés trop facilement.
L’inefficacité
Dans la continuité de ce début de seconde période, les Catalans ont su remettre de l’ordre. De la vitesse, des gros-porteurs – emmenés par Posolo Tuilagi – qui font mal, et des trois-quarts qui enfin ont réussi à mettre les cannes. Mais jamais sans marquer. En quatre minutes, l’USAP peut passer trois fois la ligne d’en-but. Mais elle fait preuve d’imprécision, commettant notamment deux en-avant sur ces trois situations. Sur l’ensemble du match, les Catalans en ont commis 7. Veredamu, Duguivalu, Fa’aso’o, McIntyre, Acebes… tous ont tenté des percées. En vain. L’USAP a été minée par ces imprécisions et ce manque de réussite qui l’a empêché de reprendre l’avantage au score, alors qu’elle avait largement remis la main sur ce match. Bayonne était acculé. Perpignan n’en a pas profité.