Top 14 – "Je préfère l’avoir à côté de moi qu’en face" : entre un Oviedo percutant et un Veredamu décisif, le retour de certains tauliers a été déterminant
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Joaquín Oviedo a été le joueur le plus percutant en attaque côté catalan. Nicolas Parent - Nicolas Parent
Paul-Roch Bruneton
Ce samedi, le troisième ligne argentin et le trois-quarts aile franco-fidjien ont brillé pour permettre à l’USAP de remporter un succès précieux contre Lyon, à Aimé-Giral (29-26).
Après avoir soufflé le week-end dernier, la plupart des tauliers étaient de retour sur le pré, ce samedi après-midi, à Aimé-Giral, contre Lyon. Et bon nombre ont été décisifs dans cette prestation plutôt aboutie de l’USAP, lui permettant de l’emporter 29-26. Que ce soit dans le secteur offensif, défensif et en conquête.
Et parmi ces tauliers, il y a Joaquín Oviedo. L’Argentin n’a que 23 ans, mais quelle importance. Un abattage énorme, et une présence précieuse pour l’USAP. Pour sa première titularisation de la saison, Oviedo a montré qu’il était un vrai joueur international, dans la lignée de ses trois gros mois en sélection.
"C’est un joueur de très, très grand niveau qui s’affirme au fur et à mesure des saisons et des matches. On l’a vu très intéressant avec l’Argentine et il reste sur cette lignée-là. Mais on en était persuadé parce que, je pense, que son niveau en soi est encore inconnu parce qu’il progresse à chaque sortie", s’enthousiasme son entraîneur Gérald Bastide, du joueur désormais Jiff.
Si sa marge de progression est encore énorme, ce samedi, il a fait l’étal de son talent devant son peuple, qui l’attendait tant. Offensivement, personne n’a réalisé autant de courses balle en main que lui (17). Aucun avant n’a autant avancé que lui (70 mètres). Aucun joueur n’a battu autant de défenseurs que lui (7). Défensivement, il est le troisième meilleur plaqueur de l’USAP (10) et n’a concédé aucune pénalité. Bref, 75 minutes de très haut vol. Avec, en prime, sa percée sur l’aile gauche qui amène le décalage pour mettre de la vitesse dans le jeu de l’USAP et lui permettre d’entrer dans le camp lyonnais au début de l’action menant au deuxième essai catalan de So’otala Fa’aso’o (69e).
"Je préfère l’avoir à côté de moi qu’en face, en souriait son compère en troisième ligne Alan Brazo.
C’est un jeune joueur qui s’est gagné le droit de jouer des matches avec l’Argentine. Il nous fait du bien."
Un essai et des percées pour Veredamu
Parmi ces tauliers, aussi, il y avait Tavite Veredamu. Lui, n’a pas soufflé depuis la semaine dernière et la déconvenue à Bordeaux. Mais il a confirmé. Ce samedi, il a montré que
le meilleur joueur de l’USAP de la saison dernière élu par L’Indépendant n’a pas disparu. En Gironde, sur le plan défensif, il s’était démarqué dans ses un contre un. Face au LOU, c’est dans le secteur offensif que Veredamu a surtout brillé. Après Oviedo, c’est lui qui a réalisé le plus de courses (15), et il a parcouru le plus de mètres balle en main (72). Il a aussi inscrit le premier essai du match, qui a fait basculer dans l’USAP dans le positif avant la mi-temps (40e+ 5), en relevant le cuir au ras comme un avant. Mis à part cela, le Fidjien a provoqué un contre-ruck (50e) qui a mené à une pénalité de Tommaso Allan, et a fait une grosse percée sur l’aile droite avec un énorme raffut avant le deuxième essai (69e).
Des retours en grâce qui font du bien à l’USAP. Ils permettent aux sang et or de retrouver la victoire et de résister aux équipes qui viennent en terres catalanes pleines d’ambitions. Comme ce fut le cas avec Lyon ce samedi. D’autres tauliers ont montré qu’ils avaient des jambes. Et c’est de bon augure pour la fin de ce long bloc de neuf matches. Mais en attendant, le meilleur joueur de la saison dernière de l’USAP élu par
L’Indépendant et
son dauphin ont montré que leurs jambes de feu faisaient encore beaucoup de bien au club sang et or.