Top 14 – "J’attendais ce match depuis la finale à Toulouse" se réjouit Karl Chateau (Vannes) au moment de retrouver Perpignan
Par Laurent Depret
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Karl Chateau cette saison avec Vannes. Icon Sport - Eddy Lemaistre
Samedi, Karl Chateau sera titulaire en troisième ligne avec Vannes pour un défi crucial contre l’Usap, un club où il a passé neuf saisons. Tout sauf anecdotique pour le flanker.
Cela sera votre premier retour à Perpignan depuis votre départ du club en 2021. Ce moment sera-t-il spécial ?
En tant que joueur, cela sera mon premier retour, oui. Cela sera un match forcément particulier pour moi. C’est une rencontre que j’attendais depuis longtemps, depuis quasiment le coup de sifflet final de la finale à Toulouse (finale d’accession au Stadium gagnée contre Grenoble, NDLR). C’est une des premières choses qui me soit passée par la tête.
De pouvoir y participer, je ne vais pas dire tout de suite que c’est un plaisir parce que je sais ce qui nous y attend. En tout cas, c’est une excitation de pouvoir refouler cette pelouse, de jouer contre des amis… En plus, il y a un beau duel qui se prépare entre nos deux clubs. Quand il y a de l’enjeu, c’est encore plus excitant. Tout est réuni pour que je sois pressé d’être samedi.
Karl Chateau avec le maillot de l’Usap. FEP / Icon Sport
À quoi vous attendez-vous pour votre retour là où vous avez passé neuf saisons ?
Rien, je n’attends rien. Parce que mon temps là-bas a été fait. D’autres joueurs après moi ont eu des carrières exemplaires à Perpignan et n’ont pas eu d’accueil particulier. Un truc reste,
quand on passe à Perpignan,
c’est que l’on a toujours l’amour du club. Mais sans contrepartie, on y a fait ce qu’on avait à faire. Mon objectif était de le laisser en Top 14 comme quand j’y étais arrivé. Quand je suis parti ils y étaient encore. J’attends presque plus de sifflets, qu’on soit accueilli comme tout le monde. Je pense, en plus, qu’aux vues du championnat et du classement actuel, ils vont vouloir nous recevoir dans cette ambiance chaude et hostile qu’ils ont l’habitude de faire.
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Effectuer neuf saisons dans un club de rugby pro, aujourd’hui, ce n’est pas anodin. Pourquoi presque une décennie à l’Usap ?
Pour l’amour du club, l’aventure humaine et les résultats sportifs. Sans non plus se cacher, j’étais dans ma carrière à des moments où j’étais en haut de Pro D2 ou en bas du Top 14 dans mes propositions de contrats. Je ne me voyais pas aller dans une autre équipe que Perpignan pour aller jouer le maintien en Top 14. J’ai donc toujours préféré jouer la montée de Pro D2 vers le Top 14 ou le maintien dans l’élite avec l’Usap. Ensuite il y a une histoire d’amitié, de liens qu’il y a avec une quinzaine de joueurs qui sont restés aussi sur une longue période. Certains y sont encore aujourd’hui comme Tom Ecochard.
Ce club est spécial, il y a une ambiance, une atmosphère où on y est bien. Le cadre de vie a aussi joué. Il y a une histoire particulière qui s’est construite humainement, c’est pour cela qu’au-delà du sportif j’y suis resté autant de temps !