Top 14 - Franck Azéma tire les enseignements de la défaite à Toulouse
Lucide dans son analyse d’après-match, le manager Frank Azéma a vite souligné les points cruciaux de cette lourde défaite. Et compte construire là-dessus.
Si Perpignan a fini par lâcher en deuxième mi-temps, cela s’explique notamment par sa longue période d’infériorité numérique puis que le pilier Akato Fakatika a été expulsé dès la 26e minute, en raison d’un déblayage dangereux qui ne s’imposait clairement pas. Forcément, à force d’y laisser de l’énergie, les Catalans l’ont payé en termes d’intensité.
"C’est déjà dur, à Toulouse, quand tu es à 15 contre 15, confirme Franck Azéma.
Donc, évidemment… On a fait des fautes et on a été sanctionné, c’est normal. Mon regret, c’est surtout d’en avoir pris quarante. Après, on a pris deux essais en trois minutes durant l’entame. Puis, une fois que nous sommes réduits à quatorze, il y avait forcément beaucoup plus d’espaces. Ce n’est pas le visage qu’on a envie de présenter. Il y avait la place pour être à la bagarre plus longtemps qu’on ne l’a été. Quelles que soient les rotations effectuées, c’est la force de Toulouse, qui sait être dans la continuité de ce qu’il entreprend."
Paradoxalement, les Sang et Or ont longtemps occupé la moitié de terrain toulousaine, mais ont rejoint les vestiaires à la pause menés de trois points. Et n’ont pas inscrit le moindre essai sur cette rencontre. Un manque de réalisme lourd de conséquences. Azéma en est conscient :
"En deuxième mi-temps, les Toulousains se sont nourris de chaque ballon perdu. Ils excellent dans ce domaine-là. Ils ont été très réalistes, et nous non. Le score est lourd, je trouve, mais c’est le tarif. Dès que tu t’écartes un peu et que tu perds le lien dans ta ligne, tu le paies cash. Ils ont marqué à chaque fois. […] La mauvaise sortie de camp en début de match (sur le deuxième essai toulousain, N.D.L.R.)
nous a fait mal. C’est un cadeau, une chandelle au milieu du terrain dans les bras. Eux n’attendent que ça et on s’est fait sanctionner."
Un état d’esprit encourageant
Pour autant, le manager de l’Usap ne veut pas repartir d’Ernest-Wallon sans tirer de précieux enseignements de cette défaite, face à ce qui se fait de mieux en France et en Europe. Azéma veut notamment retenir le caractère de ses troupes, lequel sera décisif pour la suite :
"Malgré tout, je ne peux pas dire qu’on ait lâché. Les gars n’ont pas abandonné. Il faut serrer les dents en ce moment. Il y a d’ailleurs des choses positives, comme la mêlée qui a été plutôt intéressante et qui nous a permis de rester dans leur camp sur la première mi-temps. Mais je me rappelle aussi d’un poteau, d’un ballon perdu à cinq mètres de la ligne… Pour pouvoir mettre en difficulté cette équipe-là, il aurait fallu faire mouche dans ces moments-là. Là, ça n’a pas été le cas. Et à chaque occasion manquée, tu perds un peu de confiance et eux en gagnent. Ils n’ont pas besoin de ça."