Top 14 : Franck Azéma et son staff ont bâti une base de leaders pour mener à la réussite le projet USAP
Hugo Bové05/09/2024 à 19:56
Le manager Franck Azéma tient à ce que son groupe ne fasse qu’un. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
L'USAP, sous Franck Azéma, entame sa deuxième saison. Pour l'occasion, le manager catalan présente les dessous de la création d'un groupe, composé de plusieurs leaders.
Pour la deuxième année consécutive, c’est Jerónimo de la Fuente qui sera le capitaine de l’USAP. Le centre argentin de 33 ans va entamer sa cinquième saison sous les couleurs sang et or, et fait l’unanimité dans le vestiaire catalan. Joueur très expérimenté avec ses 80 sélections avec l’Argentine, "Jero" est le capitaine désigné de Franck Azéma. Un homme qui ressemble à son manager. Calme, posé, réfléchi, et surtout intelligent. Son aura sur le terrain parle, aussi, pour lui.
Mais comme un bon capitaine ne marche jamais seul, De la Fuente sera accompagné par d’autres joueurs pour mener à bien la vie de ce groupe cuvée 2024-2025.
"Tu as toujours des leaders naturels qui sont là. Notre capitaine, c’est Jero. Mais il ne peut pas assumer toute la charge de toutes les décisions qu’il y a à prendre autour d’un match. C’est toujours pesant, explique Azéma.
Donc c’est important qu’il y ait des relais dans tous les domaines."
Des leaders dans chaque secteur
C’est donc pour ça que le staff catalan a nommé plusieurs éléments dans différents secteurs comme étant des leaders de jeu. Par exemple, en attaque, c’est l’ouvreur Jake McIntyre qui a cette responsabilité. À 30 ans, et pour sa troisième saison au club, l’Australien s’est parfaitement approprié le projet de jeu. Il avait, d’ailleurs, été nommé capitaine pour le premier match de la saison 2023-2024.
"Il a une relation particulière avec David (Marty) sur la connaissance du jeu, les intentions, et sur les échanges qu’ils ont entre eux par rapport à tout ça, révèle le manager de l’USAP.
Il y a aussi, autour de David, d’autres relais sur l’attaque avec notamment Jero et Antoine (Aucagne). Mais ils sont plusieurs là-dessus. Et on essaie aussi d’intégrer des jeunes dans ce qu’on fait." Ici cité par Franck Azéma, Antoine Aucagne, l’ouvreur arrivé d’Aurillac – qui avait terminé meilleur buteur de Pro D2 la saison dernière – a tout pour prendre du poids dans cette formation. Au Stade Aurillacois, il a parfois eu la responsabilité du capitanat. Pas anodin.
Mais il n’y a pas que dans le secteur offensif où il y a des joueurs de base. Les adjoints de Franck Azéma, qui ont également leur part de responsabilité dans ce projet, peuvent s’appuyer sur un groupe de joueurs "leaders" dans leur secteur précis. On rappelle que, pour la défense, c’est Gérald Bastide. Pour la conquête, ce sont Guillaume Vilaceca pour les touches, Perry Freshwater pour la mêlée et Charles Géli pour les lancers. Et pour le jeu au pied, c’est Jacques-Louis Potgieter, qui est également coach des Espoirs.
"Ça nous permet à ce que tout le monde soit imprégné de notre stratégie. Puis c’est bien d’avoir des facettes différentes. Si c’est toujours la même personne qui prend la parole, c’est usant…", avoue Azéma.
Que ce soit donc en défense, en attaque, ou encore en touche, les relais sont multiples. Par exemple, sur le secteur de la touche, des joueurs comme Marvin Orie, Alan Brazo, Noé Della Schiava et Jacobus van Tonder auront cette responsabilité.
"Ce seront des garçons qui vont être amenés à prendre des décisions sur les matches, avec des repères communs pour ne pas que notre touche soit déréglée si un d’eux est absent."
"On passe nos vies ensemble, donc je n’ai pas envie de m’emmerder tous les jours"
Jerónimo de la Fuente aura donc plusieurs "suppléants" en cas d’absence. Ou bien, tout simplement, pour faire passer des messages différents.
"Ça peut varier selon les caractères des joueurs", ne manque pas de rappeler Franck Azéma, qui explique
"qu’il y a un groupe de leaders autour du capitaine, qui sont des leaders de vestiaire, et qui ont souhaité aussi intégrer des jeunes pour pouvoir transmettre, pérenniser cet héritage et notre identité à travers le comportement et le vestiaire. Ce sont des garçons comme Tom Ecochard, Alan Brazo, Mathieu Tanguy, Patrick Sobela, ou encore Tavite Veredamu, qui vont être amenés à soulager Jero. Mais d’autres joueurs ont aussi cette capacité et le feront progressivement dans la saison."
En tout cas, depuis son arrivée à Perpignan l’année dernière, le manager de l’USAP s’est bien entouré. Il a pris des joueurs qu’il connaissait, il a gardé les adjoints en place de Patrick Arlettaz, qui sont des personnes avec qui il a joué, ou bien qu’il a entraînées. Un environnement propice à une bonne ambiance de travail, et qui permet d’aller chercher le plus haut niveau de la performance.
"Il y a un voyage à faire. On passe nos vies ensemble, rappelle-t-il.
Je n’ai pas envie de m’emmerder tous les jours et je n’ai pas envie que, eux, s’emmerdent. J’ai envie d’avoir des gens motivés, qui sont intéressants, et qui mouillent le maillot !"
Et cela se voit, dans la qualité du recrutement effectué la saison passée, avec très, très peu de mauvaises pioches. Franck Azéma, au-delà évidemment de la qualité pure du sportif qu’il recrute, cherche des soldats prêts à tout donner pour un projet. Cela a marché comme il faut pour sa première année. La deuxième s’ouvre ce samedi 7 septembre à Bayonne. Et elle a tout pour être prometteuse.