Top 14 : face à Pau, l’USAP a enfin fait basculer la pièce du bon côté
Au bout du suspense, l’USAP est allée chercher une victoire précieuse contre Pau, ce samedi, à Aimé-Giral (11-10). Cette victoire ne marque pas autant les esprits que celle de la semaine dernière, mais elle laisse entrevoir l’espoir que les Catalans ont bel et bien lancé leur saison.
Un rugissement, un vrai. La furia catalane s’est exprimée comme rarement ce samedi après-midi, quand Antoine Aucagne a passé la pénalité de la gagne, quatre minutes après la sirène. Une exclamation qui en dit long sur le soulagement. À la fois celui de plus de 14 000 Catalans en tribunes et des acteurs sur le terrain. Parce que les sang et or ont bravé le destin pour, enfin, faire tomber la pièce de leur côté. Malgré une mi-temps somme toute ratée (8-10), avec beaucoup de fautes, des séquences de pilonnages sans succès et une touche qui perdait en efficacité, l’USAP a renversé Pau (11-10), sans encaisser de points en seconde période, et en inscrivant ses seuls points de cet acte après la sirène.
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Bien trop souvent depuis le début de saison, les Catalans regrettaient que le vent ne soufflait jamais dans le sens de l’USAP. Les déplacements à Bayonne (défaite 21-19) et à Castres (défaite 27-12) ont miné le début de saison des sang et or à cause de petits détails, parfois liés à l’arbitrage. Et ce samedi prenait le même chemin. Les Catalans n’arrivaient pas à produire du jeu. Ils étaient dominés dans les contacts et M. Pierre Brousset, arbitre de la rencontre, ne leur laissait rien passer dans les rucks (7 pénalités en première période). Dans le même temps, Pau arrivait à trouver de l’avancée et était à trois reprises en situation de scorer (10e, 16e, 20e). Des actions qui se terminaient souvent par des erreurs paloises, plutôt que des prouesses catalanes.
Une seule fois l’USAP a su rythmer cette première période. C’était sur l’essai d’Antoine Aucagne (31e). Sur une touche vite jouée par Jefferson-Lee Joseph avec Jerónimo de la Fuente, les Catalans jouent les ballons après contact, avant que Tom Ecochard envoie son ouvreur finir en force. Et même là l’essai aurait pu être refusé pour un déblayage limite du capitaine de l’USAP. Mais Pau répondait sur un énième turnover et un ruck gagné (39e). Symptomatique d’une mi-temps compliquée.
Des occasions manquées par l’USAP en deuxième mi-temps
Mais voilà, ce samedi, quelque chose de nouveau habitait ce groupe.
"Ce qui est cocasse, c’est qu’avant le match on parlait du fait qu’il faut tous croire en la même chose. On s’est dit que, quand on fait une action, quelle qu’elle soit, il faut toujours y croire et rester ensemble. Et là, comme par hasard, ça nous arrive avec cette pénalité. Et on y croit jusqu’au bout ! On défend, on tape au pied par-dessus, on revient sur une pénalité… Puis Antoine (Aucagne)
a fait son boulot", ironisait tout sourire l’arrière Louis Dupichot.
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Avant qu’Aucagne ne fasse le boulot, l’USAP a sué à grosses gouttes. Parce qu’elle a tenté. Beaucoup tenté. Mais Pau tenait ses deux petits points d’avance (8-10), malgré le carton jaune de Sacha Zegueur (67e) pour plaquage haut - le seul signalé soit dit en passant malgré la pléthore de plaquages litigieux – et les attaques inabouties de l’USAP (65e, 68e, 69e, 71e). Tommaso Allan a aussi tenté une pénalité (61e) qu’il a manquée, ainsi qu’un drop (75e).
Trop maladroite et peu inspirée pour jouer les avantages, l’USAP était proche de se saborder. Et Pau en a profité pour revenir dans le camp catalan et faire une série de pick and go. Mais Beka Gorgadze a commis la faute qui a fait rugir une première fois Aimé-Giral. Ignacio Ruiz, quelques minutes plus tard, a réussi de même en passant la ligne d’en-but. La pièce a enfin basculé ? Non, toujours pas. M. Brousset revient sur un en-avant de Gela Aprasidze. L’USAP s’en sort tout de même avec une pénalité. Antoine Aucagne a pris ses responsabilités. Il a fait vrombir la cathédrale. Cette fois-ci, oui, la pièce est tombée du côté catalan.
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Ce n’est pas un match dont on se souviendra, mais ce sont quatre points qui compteront. Gagner moche ou non, le nombre de points est le même. Les Catalans se sont fait un plaisir de la rappeler. Psychologiquement, cette victoire fait du bien. Le groupe sang et or peut désormais avancer plus sereinement. La saison est bel et bien lancée.
