Top 14 : face à La Rochelle, l’USAP doit impérativement faire parler son orgueil pour relancer une série positive
L’USAP reçoit La Rochelle, ce dimanche (18 h), en ayant peu le droit à la défaite. Si elle veut se donner de l’air sur le bas du classement et continuer à regarder devant, elle devra faire parler son caractère pour renverser une équipe proche du style de jeu de ses derniers adversaires.
Cette fois-ci, le cap est clair, affiché et, surtout, assumé. Pas de langue de bois, ni d’expression toute faite, camouflant le vrai discours en interne. Là, depuis le début de la semaine et malgré les trois jours de repos en famille autour des fêtes de Noël, l’ambition est simple : il faut gagner à tout prix. Point.
"Comment on a abordé ce match ? Comme un match où on n’a pas le choix. Il faut le gagner, c’est comme ça, même si c’est une équipe de La Rochelle qui a retrouvé de la consistance depuis trois matches", posait aussi simplement l’entraîneur en chef de l’USAP, David Marty.
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Les Catalans ont perdu trop de temps. Ils ont laissé filer trop de points, notamment à domicile, pour se dire que ce match contre La Rochelle, ce dimanche (18 h), n’est que la réception d’un ogre du Top 14. Qu’importe avec quelle équipe viennent les Charentais à Aimé-Giral, il faudra répondre physiquement, avec du caractère et de l’orgueil. Parce que le défi rochelais ressemblera comme deux gouttes d’eau à celui parisien, la semaine dernière, ou encore toulonnais, il y a un mois. L’USAP a plié lors de ces deux derniers (défaites 24-7 et 22-13).
Cette fois-ci, à domicile, dans une cathédrale pleine à craquer encore une fois, il ne faudra pas flancher, comme ç’a été le cas sous les coups de butoirs de Toulon. Il ne faudra pas, non plus, se saborder comme ç’a été le cas contre le Stade Français. Il faudra régler les imprécisions, retrouver de la réussite sur les passes après contact, dans les rucks et en conquête. Sinon, La Rochelle va se nourrir de ces errances pour garder le ballon et mettre la pression.
Près de deux mois sans victoire
Pour exister, l’USAP a besoin de ballons. De jouer. Mais il faudra surtout le faire pendant 80 minutes. Parce que les Rochelais ont cette même volonté de (re) trouver de la continuité.
"Il faut aller à Perpignan jouer 80 minutes, les challenger. Il faut se lâcher et se donner à 100 % pendant 80 minutes", haranguait Grégory Alldritt avant Noël.
"Dans les gros matches, on joue davantage 80 minutes. Dans les autres matches, quand on pense qu’on gère bien, on s’endort. Il faut rectifier ça à Aimé-Giral, avec une stratégie très simple : de l’engagement et de la discipline. Pendant 80 minutes, on ne fait pas de fautes et on fracasse les gonzes d’en face", imageait l’ailier rochelais Jules Favre.
Là aussi, le cap est fixé. Mais il n’y a rien de surprenant. Cela ressemblait déjà à cela contre Toulon. L’USAP avait failli. Elle doit se racheter devant son public qui continue de répondre présent, malgré les difficultés, depuis ce même match contre La Rochelle la saison dernière. C’était déjà la 13e journée et les Catalans s’étaient imposés avec le bonus offensif (27-15). Une belle occasion donc de relancer une série positive, de renouer avec la victoire 57 jours plus tard, et de valider une réelle progression. Parce qu’à l’issue de cette phase aller du championnat, il faudra prouver par des actes, des chiffres et une position au classement, que l’USAP a bien progressé.
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L’enjeu est donc fort contre une équipe armée, conquérante et revancharde envers Perpignan et elle-même. La pression est par conséquent au même niveau. Mais les Catalans en ont l’habitude, comme le disait le capitaine Jerónimo de la Fuente. Tout cela doit se transformer en motivation. Cela doit galvaniser l’orgueil de ces sang et or. Un orgueil qu’ils ont souvent su montrer pour briller quand on ne les attendait pas. Encore plus à Aimé-Giral. Ce même orgueil qui a failli les amener vers le Top 6 la saison dernière. Ce dimanche, il doit les éloigner de la zone rouge pour confirmer leurs ambitions. Ce match contre La Rochelle est presque la dernière chance de les assumer. C’est pourquoi le volcanique caractère catalan doit désormais s’exprimer.
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