Top 14 : deux ballons perdus en fin de mi-temps, symbole de l’inefficacité offensive de l’USAP qui l’a condamnée à subir
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Balle en main, l’USAP a constamment été mise sous pression sauf dans les 10 dernières minutes quand l’UBB a baissé le rythme. MAXPPP - Jean Maurice Chacun
À Bordeaux, Paul-Roch Bruneton
Antoine Aucagne a largement perdu le duel des numéros 10 et cela s’est vu dans l’animation offensive des deux équipes : l’une a envoyé du jeu quand l’autre s’est contrainte à défendre. Pourtant, à 17-0, l'USAP pouvait encore espérer…
Un symbole parmi tant d’autres. Mais il est tellement évocateur. Alors que l’USAP peinait à mettre son jeu en place, elle s’est fait déborder par elle-même. Par ses seules imprécisions. C’était la 34e minute quand l’USAP semblait enfin réussir à installer son jeu dans le camp bordelais, proche des 22 mètres de l’UBB. Mais à trop vouloir en faire ce samedi, rien ne marchait.
"Un jour sans", disait le troisième ligne Lucas Bachelier.
Parce qu’Antoine Aucagne, une première fois, faisait la passe dans le mauvais timing. Un pas de trop, que Damian Penaud avait anticipé, pour filer à l’essai. Il a été rattrapé par Ali Crossdale, mais Matthieu Jalibert suivait et marquait sous les poteaux.
Six minutes plus tard, l’USAP revenait aux abords des 22 mètres de l’UBB. Avant la mi-temps, alors à 24-0, les Catalans tentaient de se redonner de l’espoir. Ainsi, l’USAP, sur une pénalité en mêlée, joue vite à la main. Elle rentre dans le camp bordelais. Elle met de la vitesse. Puis se fait agresser par la défense bordelaise qui monte vite. Très vite. Trop vite pour Antoine Aucagne, encore. Cette fois-ci, il n’a pas voulu faire le pas de trop. Au contraire, il a voulu accélérer le rythme après une remise d’un de ses avants. Mais la défense montait très vite. Donc Matthieu Jalibert en profitait et filait seul sous les poteaux.
20 ballons perdus
Quand un 10 pleure, l’autre rit. Antoine Aucagne a perdu la bataille des meneurs de jeu. Mais c’est à l’image de cette UBB-USAP où un monde sépare les deux équipes. Là, c’est un monde entre ces deux ouvreurs. Le demi d’ouverture catalan n’a pas réussi à briller par son jeu au pied non plus, sa vraie force. Il a manqué une penaltouche (24e), qui aurait pu permettre à l’USAP de se donner de l’air et d’avoir une vraie occasion d’essai dans les 22 mètres de l’UBB quand le score n’était que de 10-0.
Autour de lui, ses coéquipiers ne l’ont pas aidé à retrouver son jeu. Les attaques étant minées par des en-avants (6 sur phase offensive dont un à 5 mètres de l’en-but à la 32e minute). Au total, 20 ballons ont été perdus par les Catalans. C’est trop. Et la conséquence a été simple : l’USAP a beaucoup défendu. S’épuisant, prenant des coups derrière la tête sur ses deux actions de marque et s’exposant aux turnovers que l’UBB gère si bien. L’USAP a tendu le bâton pour se faire battre. Même si l’engagement n’est pas totalement à jeter, l’inefficacité offensive persiste. Ces deux actions en fin de mi-temps la mettent en exergue et ont commencé à faire plonger définitivement l’USAP.
