Top 14 : des valeurs sûres, des déceptions et des équipes irrégulières rythment ce début de saison - Lindependant.fr

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Après quatre journées de championnat, des équipes assument leur statut quand d’autres plongent dans la crise. Néanmoins, peu de choses sont lisibles si tôt dans la saison malgré les impressions données.

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Top 14 : des valeurs sûres, des déceptions et des équipes irrégulières rythment ce début de saison​

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  Face à l’USAP, Clermont a démontré ses difficultés à l’extérieur qui le clou dans le ventre mou du Top 14. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ

Paul-Roch Bruneton

Après quatre journées de championnat, des équipes assument leur statut quand d’autres plongent dans la crise. Néanmoins, peu de choses sont lisibles si tôt dans la saison malgré les impressions données.

Quatre matches, peu d’écarts, mais des tendances. Ces premières journées de Top 14 révèlent déjà leurs lots d’enseignements. Si après sa première victoire bonifiée le week-end dernier contre Clermont (33-3), à Aimé-Giral, et son point de bonus défensif à Bayonne (21-19), l'USAP semble à sa place, avec 6 points et une 11e place, d’autres formations se distinguent. En bon et en moins bon.

Toulouse et Bordeaux, les valeurs sûres​

Eux, étaient des favoris en puissance. Et ils ne déçoivent pas. Déjà premier, pour l’UBB, et deuxième, pour Toulouse, à égalité de points, les deux équipes démontrent qu’elles sont bien au point dans leur jeu et au clair avec leurs ambitions. Comme prévu. Dans le wagon de tête, qui compte trois victoires pour une défaite, Toulon impressionne moins. Après une première défaite chez à un concurrent direct, La Rochelle (19-15), le RCT a enchaîné trois victoires sans convaincre : une à la dernière minute contre Castres (30-28), une seconde sans saveur sous les trombes d’eau à Paris (10-14) et une dernière au forceps après 60 minutes compliquées face au promu vannetais (54-19).

La Rochelle et Lyon, un cran derrière avec 13 et 12 points, paraissent plus en phase avec leurs idées de jeu. Les Charentais ont fait tomber Toulon et le Racing (16-17), à l’extérieur. Ils ont donné la leçon à Pau (49-25) et failli faire tomber Toulouse à Ernest-Wallon au terme d’un match très abouti (35-27). Lyon a su rebondir après une saison dernière décevante en renouant avec la victoire à l’extérieur dès la première journée à Montpellier (22-26) et en infligeant, notamment, la seule défaite girondine (28-26).

Le Racing et le Stade Français, des débuts décevants​

Cela semblait prévisible, mais ce début de saison met en exergue les difficultés des clubs parisiens. Le Racing 92, 12e, est sur la lignée de ce qu’il a proposé en fin de saison dernière, avec des lancements inaboutis minés par de nombreuses imprécisions et des cadres pas encore à leur niveau. L’embellie des trois premiers mois de l’ère Stuart Lancaster semble loin.
Au Stade Français, la déception se transforme même en crise, avec l’éviction de Karim Ghezal ce lundi 30 septembre. Homme fort aux côtés de Laurent Labit, l’ancien deuxième ligne a été démis de ses fonctions par son ancien compère de l’équipe de France (2020-2023), qui devient le seul patron. Le divorce se tramait depuis l’année dernière, en raison d’un management peu apprécié par les joueurs et une altercation entre Ghezal et certains de ses joueurs après une défaite 30-6 à Pau. Cette saison, la défaite, encore à Pau (30-16), aura été de trop.

Un ventre mou, dur à lire​

Castres, Clermont, Pau et Bayonne sont à l’équilibre. Deux victoires, deux défaites. Mais chacun avec ses paradoxes. Castres et Clermont impressionnent par leur densité et leurs prestations à domicile mais n’arrivent pas à s’exporter. Pau et Bayonne semblent plus fragiles, avec des défaites cinglantes (49-25 à La Rochelle pour Pau, 51-29 à Pau pour Bayonne) et une impression, pour les Basques, que leur antre n’est pas si imprenable, avec des victoires de justesse contre Perpignan (21-19) et Montpellier (28-27).
Le MHR et l’USAP luttent avec leurs démons pour s’extirper des bas-fonds. Parfois avec les honneurs, comme à Bayonne ou contre Clermont pour les Catalans, ou face à Perpignan et Bayonne pour Montpellier. Leur seule belle victoire donne de l’espoir. Mais rien n’est encore scellé et la dernière place, pour l’instant dans les mains de Vannes (5 points), n’est pas si loin. Les Bretons, justement, sont aussi à une place où ils étaient attendus. Même s’ils déméritent rarement, la réalité du Top 14 et l’expérience des individualités prend le dessus sur le RCV qui compte trois défaites dont deux à plus de 25 points. Mais les Bretons sont encore loin d’être condamnés.