Top 14 : déplacement à Paris et Lyon, réception de La Rochelle... Le prochain bloc de trois matches va être déterminant pour la suite de la saison de l'USAP
Hugo Bové18/12/2024 à 15:02
Seul joueur utilisé sur les 13 rencontres depuis le début de la saison, Sootala Fa’aso’o va encore devoir enchaîner.L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Après deux semaines de coupe d’Europe, l’USAP retrouve le Top 14 ce samedi (16 h 30) avec un gros déplacement à Paris. Un match chez un actuel concurrent direct au maintien, et qui va lancer ce bloc de trois matches.
Des tournants dans une saison, il y en a plusieurs. Mais le bloc de trois matches qui se présente face à l’USAP pendant ces fêtes de fin d’année s’annonce déterminant pour la suite de cet exercice 2024-2025. En s’inclinant contre Toulon à Aimé-Giral il y a trois semaines (13-22), les sang et or se sont mis en mauvaise posture au classement (11es avec 19 points). Ils ne possèdent plus que 4 points d’avance sur Vannes, la lanterne rouge. Mais ils sont surtout qu’à 1 petit point de la place de barragiste détenue par Lyon.
Aussi, au classement britannique, l’USAP (12e) pointe à – 5, tout comme Pau (13e) et Vannes (14e). Ce qui signifie que, de la marge, elle n’en a plus. Le programme qui s’avance devant elle doit permettre de refaire basculer la balance du bon côté. A contrario, c’est à la dernière place que pourrait se retrouver Perpignan au soir de la 14e journée, avant la nouvelle trêve de la coupe d’Europe.
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Trouver la bascule
Mais ces matches-là sont doublement importants. Car, à ce jour, ce sont deux déplacements chez des concurrents directs pour l’USAP. À Paris (12e) ce samedi (16 h 30), et à Lyon (13e) dans deux semaines (samedi 4 janvier 2025 à 16 h 30). Des adversaires, donc, à la portée des hommes de Franck Azéma. De toute façon, il va bien falloir qu’ils arrivent à s’exporter pour exister dans ce Top 14. La saison dernière, c’était à Castres, le 31 décembre, que tout avait basculé. Un succès 13-17 qui a littéralement lancé la saison de l’USAP. C’était la 11e journée. Nous jouons déjà la 12e. Il y a moins urgence qu’à la même époque l’an passé, oui. Mais pour éviter cette nouvelle situation d’urgence, les Catalans doivent se remontrer conquérants loin d’Aimé-Giral. Tout en assurant lors de la réception de La Rochelle (dimanche 29 décembre à 18 h), qui viendra chercher les points perdus.
La défaite à Bayonne lors de la 1re journée (21-19) a longtemps fait mal à la tête, peut-être plus que l’énorme claque prise à Bordeaux en octobre (66-12). Depuis, l’USAP n’a pas été en mesure de ramener des points de l’extérieur. La pièce était mal tombée à Castres (défaite 27-12), quand une entame catastrophique couplée à une faute évitable en fin de match au Racing 92 avaient coûté trop cher (défaite 30-23). Alors, est-ce que l’USAP va réussir à gagner des précieux points dans sa course, désormais en cours, pour le maintien ? Il le faut. Même si Posolo Tuilagi, Marvin Orie et Mathieu Tanguy vont manquer en seconde ligne, tout comme Jacobus van Tonder, Patrick Sobela et Alan Brazo en troisième ligne, Jake McIntyre à l’ouverture ou encore Lucas Dubois à l’aile.
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Serrer les dents en deuxième et troisième lignes
Et même si le club cherche encore à se renforcer avec un joker médical, il fait face à de nombreux refus, notamment de Newcastle pour Pedro Rubiolo, de Gloucester pour Matías Alemanno, des Harlequins pour Dino Lamb. Ou encore des Stormers pour un de ses golgoths sud-africains. Le marché n’est pas simple et pas très ouvert, et comme l’a répété plusieurs fois Franck Azéma, l’USAP ne veut pas
"faire pour faire". C’est un recrutement pour le long terme qui est recherché, pas forcément un joueur pour quelques mois et qui n’apporterait pas forcément une plus-value.
En attendant, l’effectif en deuxième et troisième lignes est très réduit. Pour ce bloc de trois, Tristan Labouteley, Adrien Warion, Lucas Bachelier, Noé Della Schiava, Sootala Fa’aso’o, Max Hicks, Joaquín Oviedo et Lucas Velarte vont se départager les 7 ou 8 places sur la feuille de match à ces postes. Même si Mathieu Tanguy, qui a rechuté au niveau de son pied, est espéré pour Lyon. Comme depuis plusieurs semaines, l’USAP ne pourra donc pas s’appuyer sur toutes ses forces vives. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour s’avancer dans ce gros bloc, mais le groupe va se resserrer et essayer de montrer que, comme d’habitude, au pied du mur, il arrive à se remettre de l’avant.
