Top 14 : contre le RC Vannes, l'USAP a montré qui était le plus fort
Ce samedi soir contre le RC Vannes, l’USAP a décroché son second succès bonifié de la saison (32-13). Une victoire largement méritée, qui permet aux sang et or de partir en vacances à la 9e place du championnat.
C’était un match en guise de test pour voir où cette équipe se situait. Eh bien elle n’a pas vraiment tremblé. L’USAP a montré l’écart actuel qu’il y a entre une équipe désormais installée dans ce championnat, et une formation qui monte à peine de Pro D2. Même s’ils avaient annoncé, plus tôt dans la semaine, venir
"pour prendre quatre ou cinq points", les Bretons sont bien repartis la tête à l’envers. Pendant que les Catalans, eux, s’offrent un énorme bol d’air sur la zone rouge. En décrochant ce précieux succès, qui plus est bonifié (32-13), l'USAP boucle ce bloc de neuf matches en 9e position, avec 19 points au compteur (8 d’avance sur Vannes). Un net progrès par rapport à la saison dernière, où les sang et or étaient 13es avec seulement 8 petites unités.
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Cela confirme, tout simplement, que cette équipe a bel et bien progressé depuis plus d’un an. Oui, tout n’est pas encore parfait. Mais avec 15 joueurs absents (Devaux, Roelofse, Orie, Tanguy, Tuilagi, Sobela, Van Tonder, McIntyre, Duguivalu, Naqalevu, Poulet, Crossdale, Dubois, Forner, Joseph), des gamins de 19 et 18 ans sur la feuille de match, un Tommaso Allan qui joue sur une jambe, des mecs qui enchaînent depuis le début de la saison, l’USAP arrive à remporter un match de Top 14 avec le bonus offensif. Ce n’était "que" Vannes. Mais c’est ce même Vannes que le rugby français bade tant depuis sa montée dans l’élite. Ce samedi soir, les sang et or ont bien rappelé que la Catalogne existe comme il faut en Top 14. Et que l’USAP compte bien continuer sa montée en puissance.
Sans trembler
Car elle arrive à maîtriser quand elle le souhaite. Jamais, absolument jamais, il y a eu une once de doute sur le terrain. Pourtant, cela aurait pu arriver après les deux essais marqués par Eneriko Buliruarua (29e) et Ignacio Ruiz (32e), finalement refusés à la vidéo après la tentative de transformation. Cela a amené un peu de frustration chez les joueurs, et ils s’en sont servis pour concasser les Vannetais. Comme depuis le début de la saison, les hommes de Franck Azéma ont été impressionnants sur les rucks et le jeu au sol.
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Mais ils se sont aussi libérés derrière. Et ça manquait ! Le premier essai de Jerónimo de la Fuente a rappelé les plus belles heures du grandissime Diego Maradona. Trois coups de pied à suivre, à destination de Tavite Veredamu qui a remis intérieur à son capitaine argentin (7-0, 5e). Ou quand Buliruarua a transpercé la défense bretonne sur son essai refusé (29e). Ou encore en deuxième mi-temps quand ce même centre fidjien (51e) et le jeune Maxim Granell (61e) ont conclu deux belles séquences offensives. Cette USAP était bien meilleure que son adversaire du jour, et elle l’a prouvé en allant décrocher ce précieux bonus offensif à la 78e minute avec So’otala Fa’aso’o tout en puissance (32-13). La cerise sur le kouign-amann. Sur contre-attaque, sur des séquences de jeu, sur ballon porté (refusé), les Usapistes ont montré la panoplie de ce qu’ils savaient faire.
Prometteur pour la suite
Et cette victoire à cinq points ne peut qu’être enthousiasmante pour la suite. Car Patrick Sobela, Marvin Orie, Mathieu Tanguy, Nemo Roelofse, Alivereti Duguivalu et Jefferson-Lee Joseph devraient être de retour pour le prochain match au Stade Toulousain dans trois semaines, tout comme le polyvalent 3e/2e ligne néo-zélandais, Max Hicks, qui arrive le week-end prochain. Voire un joker médical, toujours espéré par le club. Un effectif qui va donc retrouver des forces vives, en plus des certitudes que s’est offertes ce (très large) groupe.
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L’USAP peut partir en vacances, le capital confiance renforcé. Le repos va être bien mérité pour cet effectif, où 44 joueurs ont joué sur les neuf premiers matches. Évidemment, personne en Top 14 n’est allé puiser dans autant de ressources pour pouvoir aligner 23 éléments. Mais soyez-en sûrs : ce début de saison va servir pour la suite. Les points pris ne sont plus à prendre. L’expérience qu’ont acquise certains garçons, non plus.
