Top 14 - Contre Bayonne, l’USAP a réussi l’essentiel : récompenser ses efforts défensifs par des points
Paul-Roch Bruneton26/01/2025 à 17:25
À l’image de cette défense à quatre, entre Max Hicks, Lucas Velarte, Jerónimo de la Fuente et Gela Aprasidze, l’USAP a été combattante à défaut d’être flamboyante.L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Malgré un spectacle et un jeu offensif en berne, l’USAP s’est adaptée tant bien que mal pour assurer l’essentiel : la victoire (16-11). Les Catalans en avaient grandement besoin pour le moral et comptablement.
Samedi soir, à 23 h passés de quelques secondes, quand Lyon arrachait sa deuxième victoire à l’extérieur de la saison sur la pelouse de Bordeaux-Bègles (20-22), les mots de David Marty, entraîneur en chef de l’USAP, après la victoire étriquée contre Bayonne (16-11), n’ont jamais autant résonné :
"Il faut savoir gagner ces matches-là". Car, en effet, le train du Top 14 n’attend pas, comme l’a prouvé le LOU, qui était alors derrière les Catalans au classement. Tout est possible, et les cartes sont rapidement redistribuées. Et ce ne sont pas les envolées, l’applaudimètre ou les partages sur les réseaux sociaux qui font le classement. Ce ne sont que les points. Ceux de la victoire.
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Contre Bayonne encore une fois, samedi après-midi, l’USAP n’a pas su imposer son jeu. Dommageable pour un match à domicile, mais cela a aussi été contraint par les ambitions basques. Mais il faut savoir se payer. Ne pas être stéréotypé pour plier sans rompre. Parce que l’USAP a perdu la bataille de l’occupation (46 %), de la possession (43 %), et a subi les dix dernières minutes, Bayonne ayant le ballon plus de 60 % du temps à ce moment-là.
Mais c’est durant ces dix minutes-là que l’USAP est allée arracher sa victoire en mettant en exergue ce qu’on avait vu durant 70 minutes. Une mêlée forte offrant d’abord une pénalité lointaine manquée (71e), avant de faire preuve d’imprécision avec un en-avant (72e). Derrière, l’USAP a défendu fort aux 40 mètres pour réaliser un contre-ruck salvateur (74e). Une imprécision de plus avec un coup de pied qui finit en ballon mort a suivi. La mêlée catalane sauve encore la mise, mais la penaltouche qui suit est manquée (75e). Finalement, l’USAP arrive à retourner dans le camp bayonnais, gratter un ballon par Lucas Velarte, passer la dernière pénalité, et défendre sur sa ligne pendant deux minutes à 14.
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Être la sixième défense de Top 14 doit payer
Il y a eu de tout. Globalement, peu de positif dans le jeu. Mais, surtout, beaucoup de grinta. De hargne. De caractère. Ce qu’il faut, donc, pour se payer. Et c’est là, le plus important. Parce que l’USAP avait besoin de points. D’abord, pour valider une certaine progression depuis la saison passée. L’an dernier, après 15 journées, les Catalans étaient 12es avec 26 points. Cette année, 11es avec 28 points. Le bilan de six victoires pour neuf défaites est identique, mais deux points de bonus font la différence. L’USAP en avait aussi besoin pour les têtes. Pour montrer que ce groupe a le bon état d’esprit, qu’il sait se ranger derrière des vertus importantes du rugby à défaut d’être toujours inspiré ballon en main. Parce qu’être la sixième meilleure défense du championnat et n’encaisser que onze points contre le quatrième du championnat ne doivent pas passer à l’as. Cela doit être récompensé par des points. Et c’était primordial de se payer à Aimé-Giral car, au classement britannique, les sang et or sont 13es, à égalité avec le Stade Français.
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L’USAP ne peut plus tergiverser. La marge de manœuvre est proche de zéro. Gagner est une obligation. Qu’importe la manière. Franck Azéma et son staff sentent que
"des jours meilleurs" approchent. Ils permettront de voir leurs joueurs se libérer davantage et gommer le déchet et les imprécisions. Mais, en attendant, l’USAP sait toujours faire preuve de force collective devant pour rester à flot et se donner le droit de regarder plus haut.
"En Top 14, ce sont les avants qui font gagner les matches", rappelait le capitaine Jerónimo de la Fuente. Contre Bayonne cela s’est encore vu. Et ce sont eux, en partie, qui permettent à l’USAP de passer dix jours de vacances plus tranquilles.
