Top 14 : "C’est à nous, à travers une conquête sereine et de la vitesse, d’imposer notre patte", prévient Tom Ecochard, qui espère voir l’USAP gagner en constance
Paul-Roch Bruneton19/12/2024 à 18:34
Tom Ecochard aimerait voir son équipe avoir plus de constance sur l’ensemble d’un match.L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Le demi de mêlée catalan se prépare à un gros défi, ce samedi, au Stade Français (16 h 30), pour lancer un bloc de trois matches qui doit servir de bascule pour l’USAP, que ce soit en termes de jeu ou comptablement.
C’est un déplacement difficile, au Stade Français (ce samedi 16 h 30), pour relancer la machine en Top 14…
Oui, ce sera rude. Un peu comme tous les déplacements. Paris reste une belle équipe qui a soif de points, qui n’a pas fait un début de championnat à la hauteur de ses attentes. C’est une équipe qui est habituée à la phase finale. Donc, je pense qu’ils ont envie de faire un gros match, chez eux. Après, nous, nous y allons pour faire un grand match aussi, et se retrouver. Il y a eu la coupure de la coupe d’Europe qui a fait qu’il y a eu de l’émulation. Il y a eu des choses bien dans le jeu, des choses un peu moins bien aussi. On a retrouvé certaines de nos difficultés lors de ces deux matches. À nous, maintenant, de faire un match plein au Stade Français pour rivaliser.
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Quand vous dites "se retrouver", cela veut dire que ce match peut permettre d’effacer un peu la désillusion de Toulon (défaite 13-22) ?
Ce championnat ne laisse pas place aux sentiments. Toulon, ç’a été dur à avaler. La défaite a fait mal parce qu’on voulait absolument gagner. Ç’aurait pu être un tremplin. Mais on a eu la coupe d’Europe depuis et, ça y est, on n’y pense plus. C’est du passé. On a un gros bloc pour les fêtes de fin d’année. Donc, on n’a pas le temps de regarder derrière. On est focus sur ce match du Stade Français.
Quelles sont ces difficultés dont vous parliez ?
Les imprécisions, le manque de continuité… Je trouve qu’en ce moment, dans notre jeu, on a eu un peu de mal à imposer nos séquences longues, comme on aurait pu le faire l’année dernière. On est arrivés à en faire une en seconde mi-temps contre le Connacht qui est allée au bout (essai de Jefferson-Lee Joseph). Pour le reste, il y a toujours eu une petite imprécision, un ballon tombé, un ruck perdu. Des petites choses comme ça qui font que, pour l’instant, on n’arrive pas à peser sur des matches entiers. Donc c’est à nous, à travers une conquête sereine et de la vitesse dans le jeu, d’imposer notre patte, et notamment à l’extérieur.
Tout le monde a conscience de l’importance de ce bloc.
Ce bloc de trois matches n’est-il pas crucial, entre deux déplacements chez des concurrents directs (Paris et Lyon), et une grosse réception de La Rochelle ?
Oui, il l’est. D’autant plus qu’on a envie de grandir. On a fait des choses pas mal à l’extérieur cette année, mais nos entames nous ont un peu plombés. Notamment au Racing où on n’était pas loin. Mais aujourd’hui, il faut qu’on fasse un match plein. Peu importe le résultat. Le Stade Français est une grosse équipe donc ce sera difficile, mais il faudra être dans les clous, faire un grand match, y aller avec l’envie, sans se poser de questions. Et essayer de ramener des points. Un, deux, quatre… c’est le rugby qui parle après. Mais l’important pour nous, c’est ce qu’on va produire et la constance qu’on va mettre sur 80 minutes. C’est ce qui va dicter ce qu’on ramènera dans nos valises. Mais, une chose est sûre, il faut se lâcher pour qu’on puisse voir la véritable USAP qu’on ne voit que par brides depuis le début de la saison : la première mi-temps contre Clermont, des bouts contre Lyon, des bouts contre Pau, la seconde mi-temps du Racing. Il y a eu plein de choses bien mais, pour l’instant, je pense que l’équipe n’est pas encore à plein régime sur 80 minutes. Et aujourd’hui, après deux semaines où des gars ont pu régénérer, d’autres ont engrangé de la confiance en jouant, il y a des retours, donc il faut que l’équipe ait appris les leçons de ces quatre premiers mois et devienne une équipe à plein régime dès maintenant.
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Dimanche dernier, encore, contre le Connacht (18-31), vous aviez un peu raté l’entame de match avec un 14-0 encaissé. Comment corriger ça ?
C’est dur de trouver exactement le pourquoi. Je ne pense pas qu’il y ait un manque d’engagement. Au contraire, contre le Connacht, je pense qu’il y a des gars qui se sont envoyés comme des fous, et qui ont commis trois, quatre pénalités, qui font qu’on s’est retrouvés vite chez nous. C’était différent à Bordeaux, c’était différent au Racing. Après, il y a des matches qu’on a très bien entamés. Mais c’est vrai que si on peut être plus constant, dès le début du match, pour rester dans les clous, c’est toujours mieux. Et si on encaisse des points tôt, il faudra, comme on fait depuis le début, ne rien lâcher pour rester collé à cette équipe du Stade Français au score.
Le Stade Français n’est par ailleurs pas une équipe qui vous réussit beaucoup…
C’est vrai. Mais c’est parce que c’est une équipe difficile à manœuvrer. C’est une des meilleures équipes pour faire déjouer l’adversaire. Ils ont une très, très bonne défense. C’est un gros paquet d’avants, très fort sur leur conquête, leurs mauls, leur mêlée… Et en plus, cette année, ils ont aussi changé leur charnière et ils essayent de développer un peu plus de jeu. C’est une équipe de plus en plus complète. Mais c’est à nous de montrer nos qualités pour rivaliser samedi.
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Est-ce que dans ces moments-là, avant un tel match et un tel bloc, vous avez un rôle encore plus important dans le groupe ?
Pas plus que les autres week-ends. Que ce soit le 9, le 10, ou le capitaine (Jerónimo de la Fuente), on a un rôle sur plein de choses. Mais c’est vrai que cette concentration, cette envie d’aller chercher quelque chose sur ce genre de match, il faut savoir le transmettre pour que l’équipe soit au diapason. Mais je pense que tout le monde a conscience de l’importance de ce bloc et de la gravité de la situation comptable. Donc je pense que l’équipe est prête à relever des défis. Maintenant, il faut le montrer sur le terrain.
