Top 14 : avant la réception de Clermont, l'USAP s'est recentrée sur elle-même
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Face à Clermont samedi, l'USAP va devoir laver l'affront de la défaite au Stade Français. Michel Clementz - L'Indépendant
Rugby à XV,
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Publié le 13/10/2022 à 18:30 , mis à jour à 19:09
Après avoir encaissé la plus large défaite de son histoire en Top 14 à Paris (52-3), l'USAP s'est retrouvée cette semaine pour préparer la venue de Clermont (samedi 17 h). Avec pression, un besoin de se retrouver et un silence radio à la presse.
"Aucun joueur ne viendra à la conférence de presse." Patrick Arlettaz, qui venait de livrer une interview de 21 minutes dans la salle de presse du Parc des sports, a pris son téléphone deux minutes plus tard pour s'expliquer. Le deuxième ligne Piula Faasalele devait se présenter après lui, comme seul porte-parole des joueurs catalans, pour évoquer le match à venir contre Clermont (samedi 17 h). Le Samoan, qui n'était pas sur la pelouse samedi dernier, a préféré ne pas venir. "Ils ne font pas la gueule à la presse, précise bien le manager général. Ils ne veulent juste pas discuter, pas communiquer... Ils veulent répondre sur le terrain samedi. Il n'y a rien qui remplace les actes."
"Ça a été très douloureux, très difficile de s'en remettre"
Depuis lundi, toutes les sollicitations d'interview ont été refusées. Seul Patrick Arlettaz a eu droit à la parole. Le manager général s'est mis au front pour faire face aux critiques autour du club depuis l'humiliante défaite au Stade Français (52-3). Une situation pareille, cela faisait un moment que ce n'était pas arrivé. Surtout après seulement six matches. Faut-il y voir un signe de faiblesse face au contexte devenu tendu par ce dernier résultat ? Ou un besoin de se retrouver entre eux ? C'est la seconde option qui semble plutôt se dégager. Mardi soir, les joueurs se sont réunis pour un repas tous ensemble. Rien d'extraordinaire. Mais un rassemblement loin d'être anodin après une telle débâcle. "On a des joueurs qui ne s'en foutent pas, contrairement à ce que certains peuvent penser, souligne Patrick Arlettaz. Ils ont épousé la cause de défendre ce club, ses valeurs. Ça a été très douloureux, très difficile de s'en remettre. On a baissé la tête, on a pris des coups. On s'en est mis nous-mêmes. Tout le monde s'est remis au boulot avec la tête à l'envers lundi, un peu mieux mardi, et, ce jeudi, totalement tourné vers la très grande difficulté qui nous attend. On veut être irréprochable sur la prestation que l'on réalise, être conquérant en conquête, à 150 % d'engagement, qu'on montre un bon visage. On a un devoir d'existence là-dedans. On ne peut pas disparaître comme on l'a fait à Paris."
Ça restera un accident si ça ne reproduit pas
Comme attendu, l'USAP de Paris ne sera pas sur le terrain. Huit changements devraient être effectués dans le XV de départ. Avec notamment les retours de leader de groupe comme Piula Faasalele, Lucas Bachelier et Afusipa Taumoepeau, qui ont beaucoup manqué samedi dernier. Et qui sont les symboles, avec Mathieu Acebes, de l'état d'esprit de ce groupe. Ce sont eux, avec le reste de l'équipe, qui vont devoir offrir une réponse digne de ce nom. "Ça restera un accident si ça ne reproduit pas. Il faut vite réagir. Si on veut avoir une chance d'exister dans ce championnat, on doit toujours être à fond et irréprochables dans notre préparation des matches. Si on ne l'est pas contre Clermont, on sera grandement puni, prévient Arlettaz.
Notre exigence est là-dessus. On a un devoir d'exemplarité sur l'engagement et notre rugby. Ce matin (jeudi, NDLR)
, il y avait de l'intensité, de la fraîcheur et de l'enthousiasme à l'entraînement. Tout ce qu'il faut pour faire un très grand match samedi." Il n'y a pas le choix.
Hugo Bové