Top 14 – Après s’être offert un destin européen, Perpignan lorgne sur le championnat pour décoller définitivement
Rémy Rugiero
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Les Catalans seront dans l’obligation de vaincre l’Aviron bayonnais pour s’éloigner de la zone rouge. Icon Sport - Alexandre Dimou
Publié le 23/01/2025 à 16:00
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L’Usap s’est remise à l’endroit durant la parenthèse européenne. Un signal important pour enchaîner sur la réception de Bayonne qui précédera celle de Castres à Aimé-Giral dans quelques semaines en Top 14. Moment charnière pour les Catalans, en amélioration dans leurs récentes productions, mais encore perfectibles sur l’aspect comptable pour s’éloigner complètement de la zone rouge.
Une qualification européenne historique ne se refuse pas. Même quand il s’agit de la Challenge Cup, Perpignan s’était promis de ne pas galvauder l’événement et a été récompensé de ses efforts pour un huitième de finale face au Racing 92 en avril prochain. Un retour sur investissement qui permet de bien préparer la suite et qui dénote d’un certain état d’esprit propice à la performance comme le déchiffre Tom Écochard :
"Cette qualification sert à pas mal de choses, sachant que cela permet au club de grandir déjà. On va maintenant mettre de côté ce bon moment qui arrivera dans quelques semaines, mais on va utiliser la confiance et la dynamique que cela peut engendrer, pour permettre une émulation maximale dans le groupe. On doit confirmer ces prestations avec le grand rendez-vous qui nous attend face à Bayonne samedi à la maison."
Manny Edmonds, ancien joueur des deux clubs, s’attend à une confrontation très ouverte.
"Perpignan et Bayonne sont portés vers l’attaque, ils ont des profils capables de porter le ballon un peu partout sur le terrain. J’espère que le temps ne sera pas trop mauvais, on veut tous voir un beau match avec leurs qualités respectives." Avec un œil attentif sur l’évolution de chaque entité, il rajoute :
"Le soutien à Perpignan est énorme. Franck Azéma amène une autre expérience, après celle de Patrick Arlettaz. Je suis persuadé qu’ils se maintiendront, et que d’années en années, ils vont monter en puissance. Avec une pensée pour le budget qui doit suivre aussi forcément." Presque le même constat pour l’Aviron, il poursuit :
"Le projet Bayonne est intéressant. Un peu comme La Rochelle à ses débuts qui a su capitaliser ses arguments. Je connais bien Gérard Fraser qui est dans le staff, et je sais que ça bosse dans le bon sens actuellement."
Période fastueuse pour les sang et or
Alors que survient la reprise du Top 14, pour le coup tronçonnée entre la Coupe d’Europe et les Tournoi des six nations, les Usapistes se sont généralement toujours bien comportés dans cet intervalle de l’hiver, sujet à des répliques salutaires du côté de la Catalogne. Trois succès fondateurs ont accompagné les Perpignanais à une autre destinée. Biarritz en janvier 2022, Brive en février 2023, Castres en décembre 2023, personne n’aura oublié à Aimé-Giral ces triomphes annonciateurs de printemps heureux à chaque saison. Le manager général Franck Azéma soulignait donc :
"cette période charnière qui est devant nous. Ces semaines-là sont importantes, juste avant les sélections pour les internationaux. On doit faire en sorte de passer devant les autres, d’être constant dans notre rugby." Avec une adversité qui a évolué grandement ces dernières semaines, il détaille :
"Face à des Bayonnais qui ont cette capacité à ne pas s’affoler, on se prépare à un scénario qu’on doit livrer chez nous. Je ressens beaucoup d’excitation de la part des joueurs, c’est toujours bon."
L’Usap profitera également du retour du pilier gauche international Giorgi Beria, rentré tard le mercredi soir de Marcoussis après son passage avec l’équipe de France. L’ancien clermontois a bénéficié d’un entraînement spécifique, et s’attend à un duel hautement intense face aux Basques.
"On regarde derrière nous pour le moment bien sûr, mais la priorité reste de grimper le plus possible, prévient-il.
Nous sommes des garçons ambitieux, j’ai vu que la saison dernière, l’Usap s’était mise à prendre le maximum de points durant ce cycle. Pour ma part, j’étais connecté quand même avec l’équipe, car à part un gros revirement de situation, je savais que je pouvais revenir à Perpignan. Il n’était pas question de connaître le fait de démarrer le match ou d’être sur le banc, juste d’être prêt à toute éventualité." Parmi d’autres profils qui sont arrivés à l’intersaison, les Catalans compteront sur leurs atouts pour remporter la mise face à Bayonne. Histoire de s’éloigner d’abord de l’ornière, puis dans l’idée d’être aussi la fameuse équipe de deuxième partie de saison.
