Top 14 : Antoine Aucagne, l’USAP à la dernière place… Les coups de cœur et coups de griffes de L’Indépendant après Castres-USAP
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Antoine Aucagne a réalisé une première intéressante à l’ouverture. MAXPPP - MARIE-PIERRE VOLLE
Hugo Bové
Lors de chaque rencontre de Top 14, L’Indépendant propose ses coups de cœur et ses coups de griffes. Après la défaite à Castres (27-12), retour sur la prestation des sang et or.
On a aimé
Antoine Aucagne
Il était attendu pour sa première. Eh bien il n’a pas déçu ! Antoine Aucagne, titularisé pour la première de sa carrière en Top 14, a réalisé un match plein. L’ouvreur arrivé d’Aurillac a montré tout ce qu’il savait faire. Un gros jeu au pied, qui a permis à l’USAP de se donner de l’air, et surtout une réussite face aux perches parfaite. Malgré le vent violent, le numéro 10 n’a pas tremblé et a inscrit 12 points en première période (6e, 21e, 26e, 36e). Il a également été capable d’alterner quand il le fallait, avec notamment une passe dans le bon tempo sur l’aile de Lucas Dubois (24e) ou encore une diagonale au pied pour Jefferson-Lee Joseph (33e). Il s’est aussi illustré défensivement avec un face-à-face remporté contre Christian Ambadiang (9e). Une première prestation solide de la part du joueur de 24 ans, qui en appelle sans doute d’autres. En tout cas, il a montré à tout le monde qu’il faudra compter sur lui.
La touche
C’est un secteur qui avait souvent été en difficulté l’année dernière, mais qui semble bien fonctionner depuis le début de la saison. Samedi à Castres, l’alignement catalan a réalisé un 11/12 aux lancers en touche. Ce qui a permis à l’USAP de pouvoir utiliser le ballon positivement, et de marquer un essai par Vakhtang Jintcharadze… finalement refusé par M. Marbot (62e), l’arbitre de la rencontre. Cette bonne performance en touche permet aussi de mettre en valeur Victor Montgaillard, qui a été très bon face au CO. Le talonneur de 22 ans a fait 16 plaquages en 59 minutes, réalisé deux grattages dans les rucks (13e, 50e), et a aussi su se montrer actif ballon en main. Une bonne nouvelle à ce poste de talonneur, orphelin samedi d’Ignacio Ruiz (sélection) et de Seilala Lam (préservé).
La première mi-temps
Un peu comme à Bayonne (défaite 21-19) il y a deux semaines, l’USAP a réalisé 40 grosses minutes. Pragmatiques à souhait, en scorant sur chacune de leurs incursions dans le camp castrais, les Catalans menaient même 12 à 3 après 36 minutes de jeu. Grâce à une très grosse défense (91 % de plaquages réussis) et l’envie de concasser l’adversaire. Malheureusement, l’essai tarnais d’Abraham Papali’i, encaissé juste avant la sirène, a fait mal à la tête car c’est finalement sur le score de 12 à 10 pour l’USAP que les deux équipes sont rentrées aux vestiaires. Mal payé.
On n’a pas aimé
La gestion du vent en deuxième mi-temps
Justement plutôt parfaite dans la gestion du vent – dans le dos – en première période, l’USAP s’est manquée à ce niveau-là sur la deuxième mi-temps. Elle n’a pas su gérer les rafales de vent qui ont balayé Pierre-Fabre samedi. À l’image, d’abord, d’une chandelle de Louis Dupichot qui est revenue vers le camp catalan pour finalement aboutir sur un en-avant de Lucas Dubois (55e). Ce qui a profité aux Castrais pour contre-attaquer et mettre la pression sur les sang et or, malgré un en-avant clairement visible de Vilimoni Botitu sur la réception de balle. Cela a finalement découlé sur l’essai de Geoffrey Palis quelques minutes plus tard (60e). À noter, aussi sur la fin de match, le coup de pied direct en touche d’Aucagne (64e), ou encore les très petites touches trouvées par Jake McIntyre.
L’USAP à la dernière place
Malheureusement, le constat après trois matches est dur pour l’USAP : le club catalan est la seule équipe du Top 14 à avoir perdu ses trois premières rencontres de championnat. Passés tout proche à Bayonne (défaite 21-19 à la 77e), puis totalement balayés par Montpellier à Béziers (7-26), et battus samedi à Castres (27-12) malgré une grosse débauche d’énergie, les sang et or n’ont toujours pas débloqué leur compteur de victoire. Il va falloir le faire, dès le week-end prochain, parce qu’arrivent deux réceptions de Clermont et Pau à Aimé-Giral. Défaite(s) interdite(s).
L’indiscipline
Depuis le début de la saison, les arbitres sont devenus beaucoup plus tatillons sur leurs décisions. La preuve en est, beaucoup plus de pénalités sont sifflées durant les matches. 32 fautes avaient été signalées par M. Praderie lors d’USAP-Montpellier. Samedi à Castres, M. Marbot en a sifflé 28, dont 17 côté Catalan. Beaucoup trop, notamment en fin de match, où l’USAP était en souffrance. Mais cela a amené de la frustration, aussi, d’être sanctionnée à plusieurs reprises de la sorte.