Top 14 : à Lyon, l’USAP a pu s’appuyer sur une excellente mêlée, mais ça n’a pas suffi
Contre le LOU, l’USAP a pu compter sur une énorme mêlée pour revenir au score. Mais les trois-quarts n’ont pas su exploiter les bons ballons d’attaque pour marquer des points.
No scrum, no win*, dit le dicton. Mais visiblement, une bonne mêlée ne vous garantit pas forcément une victoire derrière. À Lyon ce samedi soir (défaite 17-12), l'USAP a littéralement pris le dessus sur le LOU en mêlée fermée. Sept pénalités récupérées, qui ont permis soit de se soulager dans son propre camp, soit de marquer des points. Car si les Catalans ont réussi à revenir dans le match et au score (ils étaient menés 17-3 à la pause), ils le doivent exclusivement à leur paquet d’avants. Ce qui n’est pas une nouveauté en soi. Mais ç’a été encore plus marquant à Gerland. Bruce Devaux et Pietro Ceccarelli ont écœuré Hamza Kaabèche et Jermaine Ainsley, avant que Giorgi Beria ne vienne finir le travail sur le pilier droit lyonnais. L’ancien pilier gauche de Clermont, accompagné de Kieran Brookes, a ensuite permis à l’USAP d’inscrire trois pénalités (45e, 56e, 68e). Et de croire à une victoire en terres lyonnaises.
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"On est retombé un petit peu dans nos travers"
Mais l’inefficacité offensive a coûté trop cher. Les sang et or n’ont pas eu énormément d’occasions de marquer en seconde période. Sauf que le peu qu’ils ont eu, ils ne s’en sont pas bien servis. Le plus flagrant, c’est à 15 contre 13, à deux reprises. Jamais le ballon n’a réussi à aller sur les extérieurs, où il y avait forcément des boulevards.
"On est retombé un petit peu dans nos travers, avoue Tom Ecochard.
On a eu du mal à avoir de la continuité et à valider notre domination. Après, les conditions étaient un peu difficiles aussi, il y avait beaucoup de pluie. Mais je ne sais pas, j’ai dû mal à l’expliquer… On ressentait, nous aussi, qu’on était dominateurs. Mais quand on a voulu un peu passer sur les extérieurs, on a eu du mal à le faire."
Ce ne sont pas les mêmes scénarios que contre La Rochelle dimanche dernier, mais ça rejoint un peu ce mal récurrent depuis le début de la saison. L’USAP n’arrive pas à finir les coups quand il le faut. Pourtant, elle fait le boulot devant. Elle a des avants conquérants, malgré l’absence de ses meilleurs éléments de l’an dernier (Tuilagi, Van Tonder, Brazo, Tanguy, Sobela…). Elle a l’une des meilleures mêlées du championnat, qu’importe la première ligne alignée. Mais elle a encore du mal à scorer. Seulement 21 essais inscrits en 14 matches (1,5 en moyenne), ce qui est bien trop peu pour une équipe qui a terminé la saison passée avec 80 essais marqués en 26 rencontres (3,1 en moyenne).
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Comme écrit plusieurs fois cette saison après des matches perdus à l’extérieur, peut-être que l’USAP ne devrait se concentrer uniquement sur son jeu d’avants. Évidemment, ce n’est pas dans l’idée du système de jeu du staff en place. Et que quand on se remémore les grandes envolées de la saison passée, ce pourrait être frustrant. Mais, aujourd’hui, c’est ce qui marche. Douzième du classement, le club catalan peut se targuer d’avoir l’une des meilleures mêlées du Top 14. Malheureusement, elle n’arrive toujours pas à en tirer profit suffisamment.
Mais une fois qu’elle aura réglé ses problèmes offensifs, l’USAP pourra redevenir comme l’an dernier. Insaisissable ballon en mains, tueuse quand il le faut et séduisante à voir jouer. Pour le moment, elle doit se contenter d’un point de bonus défensif. Il est important, personne ne va y cracher dessus (ni s’en contenter), mais il y avait mieux à faire sur ce match.
Pas de mêlée, pas de victoire.