Top 14 : à Jean-Bouin contre le Stade Français, l’USAP veut réussir son Paris
Hugo Bové20/12/2024 à 19:21
Dans le combat, le talonneur argentin Ignacio Ruiz aura un grand rôle à jouer.L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
L’USAP se rend à Paris ce samedi (16 h 30) pour son dernier déplacement de l’année 2024. L’an passé, elle avait bouclé l’année par un succès à Castres (13-17). Les Catalans vont-ils réaliser pareil exploit ?
Avant le déplacement à Toulouse il y a un mois, nous avions été tentés d’écrire
"Est-ce l’année ou jamais pour l’USAP à Ernest-Wallon ?". Résultat : 41-9 pour le Stade Toulousain, un carton rouge (Fakatika) et un gros blessé (Brazo). Pour ce voyage à Paris (ce samedi 16 h 30), on ne prendra pas le risque. Mais pourtant, si l’USAP pouvait créer l’exploit de s’imposer pour la première fois depuis plus de 13 ans sur la pelouse du Stade Français, cela aurait de la gueule. À l’époque, le 5 mars 2011, les sang et or l’avaient emporté 9-21 grâce à deux essais de Florian Cazenave et Ovidiu Tonita. Les deux équipes se battaient alors pour les places qualificatives.
Aujourd’hui, c’est dans un tout autre contexte que vont s’affronter les deux rivaux historiques. L’USAP est 11e, le Stade Français 12e. Quatre victoires et sept défaites de chaque côté, et une pression de résultats. Car Paris, demi-finaliste malheureux la saison passée, n’avait pas prévu de jouer le maintien. Et Perpignan, de son côté, aurait aimé se battre pour autre chose cette année. Mais, pour l’instant, pour diverses raisons, c’est bien vers le bas du classement que regardent les sang et or.
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S’offrir des fêtes heureuses
Après la défaite contre Toulon il y a trois semaines à Aimé-Giral (13-22), les joueurs et le staff étaient ressortis très déçus. Jusque-là, ils avaient réussi à tenir, malgré la quinzaine de blessures. Mais face à un RCT très solide, la corde a fini par céder.
"Je pense que l’équipe va apprendre du match de ce soir. On est déçus. Maintenant, on va se taire, ne rien dire et travailler dur", avait exprimé Tom Ecochard après la rencontre.
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Travailler dur, les joueurs l’ont fait toute la semaine. La séance de jeudi a été studieuse, avec un curseur d’intensité élevé. Entre eux, les joueurs ne se font pas de cadeaux. Ils sont déterminés à inverser la tendance et réaliser un exploit à l’image de celui à Castres le 31 décembre dernier (victoire 13-17).
"On a perdu des points à la maison sur le dernier match à domicile, donc il faut faire de notre mieux pour aller récupérer des points", annonce Giorgi Beria, qui retrouvera le numéro 1 ce samedi à Jean-Bouin.
"On a besoin de rattraper des points, surenchérit le manager Franck Azéma.
C’est un bel endroit pour aller se livrer. Aujourd’hui, on est à l’abri de rien et, tout ce qu’on veut, c’est prendre des points à chaque fois qu’on peut en prendre. Se présenter à Paris pour dire qu’on va gagner, ce serait arrogant. Par contre, est-ce qu’on va se battre ? Oui."
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Et pour se "battre", le staff aligne ce qu’il a de mieux en magasin actuellement. Tout en continuant à bricoler en deuxième et troisième lignes. Pour la première fois depuis son arrivée, le Néo-Zélandais Max Hicks débutera dans la cage, où il sera associé à Adrien Warion. Quand Noé Della Schiava obtient la confiance du staff pour démarrer en 7. Deux solutions en touche qui ne seront pas de trop face à une équipe parisienne dominante dans ce secteur.
Sous quelques gouttes de pluie, du vent, et un terrain synthétique qui s’annonce donc glissant, l’USAP va devoir se recentrer sur ce qu’elle sait faire : le combat et des choses simples. Mais durant 80 minutes. Pas que par intermittence comme elle l’a trop fait à l’extérieur cette saison. Ce bloc de trois matches s’annonce déterminant pour la suite de cet exercice 2024-2025, et les sang et or ne veulent pas tout galvauder.
"C’est un moment charnière de la saison", a assumé Giorgi Beria jeudi en conférence de presse. C’est donc à eux, les joueurs, de prendre leurs responsabilités pour passer des fêtes heureuses. À l’instar de l’an passé…