Top 14 : 9e place, 11 points de plus que la saison dernière, un gros pack, une attaque encore en rodage… Le bilan de l’USAP après neuf journées
05/11/2024 à 18:52
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Conquête, défense, ruck
Samedi, Jean-Noël Spitzer, le manager de Vannes, a assuré que l’USAP était l’équipe qui les avait le plus embêtés en conquête cette saison. Le Racing 92 et Lyon, sur les derniers matches, peuvent sans doute en dire de même. Depuis le début de cet exercice 2023-2024, l’USAP s’appuie sur une conquête dominante. C’était déjà un peu le cas en fin d’année dernière, mais cela s’est accentué. Avec notamment l’arrivée des piliers Giorgi Beria et Kieran Brookes, la mêlée usapiste rivalise avec absolument tout le monde dans ce championnat. La touche marche plutôt bien, aussi, avec 82,2 % de réussite aux lancers. Sachant que l’USAP en a 17 par match en moyenne, ce qui est beaucoup. Et cela a permis au pack catalan de marquer des essais sur ballon porté, dont trois par Victor Montgaillard. Même si, à 3 ou 4 reprises, des ballons portés ont fait mouche mais ont été refusés pour "coin volant" ou, comme à Bayonne, une avancée (très) significative non récompensée.
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Et en plus de la conquête, l’USAP peut s’appuyer sur une énorme férocité dans les rucks. Elle est l’une des équipes du championnat à avoir réalisé le plus de contre-rucks. Cela permet de récupérer de précieux ballons pour se dégager ou marquer des points. Le curseur d’agressivité au maximum !
La force collective et l’apport des recrues
44 joueurs utilisés. Ne cherchez pas, c’est bien l’USAP qui a le plus gros total du Top 14 avec le Stade Toulousain. Mais quand on est le champion de France et d’Europe en titre, ça va, il y a de la ressource à coup sûr. Quand on est le 13e budget du championnat, parfois, ça peut coincer. Pourtant, cela ne s’est pas forcément vu chez les sang et or. Il y a eu cette victoire très compliquée contre Pau (11-10), puis cette énorme baffe à Bordeaux (66-12). Mais contre Lyon (victoire 29-26), au Racing (défaite 30-23) et face à Vannes (succès bonifié 32-13), les joueurs présents sur le terrain ont été plus qu’au niveau. À l’image de l’ailier Maxim Granell, 19 ans, qui effectuait ses premiers pas en Top 14, et qui n’a clairement pas été ridicule. C’est ça, la force collective de ce groupe.
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Malgré les absences de joueurs importants comme Posolo Tuilagi, Jake McIntyre, Jacobus van Tonder, Patrick Sobela, Alivereti Duguivalu, Mathieu Tanguy, Ali Crossdale, Marvin Orie, Lucas Dubois ou encore Bruce Devaux, le niveau de l’équipe n’a pas beaucoup baissé. Voire pas du tout. Les seuls regrets sont de se dire : "Et si on avait eu l’effectif au complet au Racing…", par exemple. Mais il faut retenir que ce groupe a de la ressource. Grâce à des Jerónimo de la Fuente, des Lucas Velarte, ou des Alan Brazo qui tiennent toujours la baraque. Mais aussi aux recrues comme le pilier gauche Giorgi Beria, le pilier droit Kieran Brookes et le deuxième ligne Adrien Warion qui sont clairement au niveau, quand l’arrière/ouvreur Antoine Aucagne a pris ses responsabilités à un poste clé, et quand le centre Eneriko Buliruarua semble monter en puissance. En attendant les autres…
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Améliorer le jeu offensif, et gagner à l’extérieur
Quatrième meilleure attaque de l’exercice 2023-2024, l’USAP peine à retrouver son allant offensif en ce début de saison. Avec 178 points et 17 essais marqués, elle est la plus mauvaise attaque du Top 14. Cela s’explique peut-être par l’absence de Jake McIntyre, le métronome de l’équipe. Mais aussi par les nombreux changements à chaque match, et des joueurs qui n’ont pas forcément l’habitude d’évoluer ensemble.
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En tout cas, pour compenser ce manque offensif, l’USAP a su s’appuyer sur sa défense, la 7e du championnat (222 points encaissés, dont 30 % pris à Bordeaux). Ce qui lui permet d’être 9e après neuf matches. Mais si le club sang et or veut batailler avec les équipes du haut de tableau, il va devoir se remettre à marquer des points. Et gagner à l’extérieur. Ce n’est pas passé loin à Bayonne et au Racing, voir à Castres si l’essai de Jintcharadze avait été accordé. Mais 1 point récolté loin d’Aimé-Giral, ce n’est pas encore suffisant pour se sortir de ce ventre mou, plutôt axé vers le bas. C’est le prochain gros défi des Catalans, après un repos bien mérité.