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Dans sa quête du maintien, Perpignan est prêt à réaliser un exploit inédit
TOP 14 - Après six défaites en six matchs, l’Usap voit sa marge de manoeuvre se réduire dans la quête du maintien. Pire encore, les Catalans devront réaliser une performance historique pour rester en Top 14. Même si certains signes nourrissent l’optimisme des Perpignanais.
Posons les bases d’emblée : jamais une équipe ne s’est maintenue en Top 14 après avoir débuté sa saison par six défaites en six matchs. Ce bilan est celui de l’Usap sur ce début d’exercice 2018-2019, le même que cinq autres formations précédemment.
Auch (2004-05),
Toulon (2005-06),
Albi (2009-2010),
Mont-de-Marsan (2012-2013) et
Brive l’an passé avaient connu pareille entame de championnat. Aucun d’entre eux n’a réalisé de miracle au terme de la phase régulière.
Tous ont pris l’ascenseur direction la Pro D2. Pour leurs retrouvailles avec l’élite du rugby français, la joie des Catalans aura été de courte durée. Les voilà désormais lancés dans une opération comptable des plus étriquées. Mais pas question de dire aux sang et or que leurs espoirs sont d’ores et déjà envolés. Ces derniers croient dur comme fer en leur maintien, à l’aube de clôturer le premier bloc sur la pelouse de
Pau, ce samedi.
" Vous allez nous laisser tranquilles un peu, Mathieu Acébès "
Forts de quelques certitudes après une fin de match fondatrice face à
Montpellier, les Catalans auraient-ils enfin trouvé leur déclic tant attendu ? L’Usap travaille tête baissée depuis six semaines, l’Usap progresse, à n’en pas douter. Mais l’Usap est toujours en quête d’une première victoire. Toutefois, n’allez pas lancer aux coéquipiers de
Tom Ecochard que le temps presse.
Les sang et or le savent et affichent malgré tout un état d’esprit irréprochable.
"On est à six défaites. Ça n’a jamais été fait de se maintenir dans l’histoire du rugby depuis… la soule. Eh bien nous, on y croit toujours. On est peut-être totalement fous, mais on y croit toujours" lançait
Patrick Arlettaz au soir de la défaite contre le MHR.
"Ça me fait bien rire ces stats. Ok, aucune équipe ne s’est maintenue après six défaites, mais aucune n’est passée par la formule actuelle avec le 13ème qui joue un barrage. On va arrêter de parler et de dire qu’à cause des statistiques, l’Usap ne va pas se maintenir. Vous allez nous laisser tranquilles un peu. On va avancer et gagner des matchs, ne vous inquiétez pas" promet Mathieu Acébès, symbole d’un acharnement de tous les instants.
Top 14 - Mathieu Acebes (Perpignan) contre le Stade françaisIcon Sport
Titulaire au centre, samedi pour son retour en terres paloises, le trois-quart polyvalent a visé juste : Au contraire des saisons passées, le plus dur est aujourd’hui de monter en Top 14. Se maintenir est une mission moins périlleuse depuis l’instauration de l’Access-match entre le 13ème de l’élite et le finaliste de Pro D2. Même si les sang et or n’y accordent finalement que peu d’importance en ce début de saison.
"Nous ne nous attachons pas forcément plus à cette 13ème place. L’équipe reste dans son schéma et je suis persuadé que ça va payer. Aujourd’hui, l’Usap ne mérite pas ce qui lui arrive, et elle méritera mieux dans les jours à venir." poursuit Mathieu Acébès.
" Celui qui a fait le calendrier a été très gentil avec nous. Au moins, on ne peut pas se targuer que le président de la Ligue est catalan, Patrick Arlettaz "
L’habituel ailier de l’Usap dégage une sérénité sans faille. Avec la rage qui le caractérise sur les pelouses, Mathieu Acébès livre un discours sans langue de bois :
"Je sens des mecs qui sont confiants et je sens des mecs qui sont prêts à en découdre. Il y aurait une équipe qui baisse les bras, je ne serais pas devant vous. Je sentirais que c’est fini. Mais ce n’est pas fini, ça va payer" jure-t-il ce mercredi.
Même son de cloche pour son entraîneur et père spirituel Patrick Arlettaz :
"On travaille dur et on tente de progresser pour être au niveau et prendre les victoires lorsqu’elles se présentent. Il y en a deux qui se sont présentées, Lyon ici et Agen à Armandie, on s’en veut beaucoup car elles sont arrivées un peu tôt. C’est ça notre problématique, savoir prendre les victoires lorsqu’elles vont se présenter cette saison".
Top 14 - Patrick Arlettaz (Coach assistant de Perpignan)Icon Sport
L’instigateur du jeu catalan pointe un calendrier qui n’a pas fait les affaires de l’Usap sur ce début d’exercice. En retard sur sa préparation, la formation roussillonnaise a payé cher ses carences.
"Nous ne sommes pas naïfs là-dessus. Celui qui a fait le calendrier a été très gentil avec nous" ironise Patrick Arlettaz.
"Au moins, on ne peut pas se targuer que le président de la Ligue est catalan et qu’il nous a fait une fleur. Il ne nous a pas fait une fleur. Le Stade Français, Lyon, Montpellier… on va recevoir Toulouse aussi, puis après Castres, ça veut dire que sur les cinq premières réceptions, on est sur les premiers du championnat quasiment. Alors que pendant ce temps, Agen aura reçu Perpignan et Grenoble, Pau, Bordeaux… J’ai beaucoup de respect là-dessus, mais ce n’est sans doute pas du même acabit que tout le reste. On nous a gâtés, d’entrée, en nous disant " vous n’êtes pas prêts ? Et bien parfait comme ça on vous met les meilleurs !". On savait que ça pouvait arriver. Mais à un moment donné, ça va tourner. Ça va fatalement tourner en notre faveur" conclut Patrick Arlettaz. Dès ce week-end sur la pelouse de la Section Paloise ? Réponse samedi soir au Hameau.