Rugby – "L’ADN USAP, il faut le transmettre" : Lenny Viola, le capitaine des Espoirs de l’USAP qui aime partager son expérience avant, il l’espère, de l’étoffer
Le capitaine catalan, Lenny Viola, rêve de retrouver le groupe professionnel. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Le capitaine des jeunes Catalans sera à Roger-Ramis, ce samedi (17 h), pour la réception d’Aurillac avec les Espoirs de l’USAP. L’occasion pour le demi de mêlée de continuer à faire grandir son équipe de cœur, pour sa neuvième saison en sang et or, et de se montrer à son avantage pour tenter de poursuivre son rêve d’être professionnel.
Comment jugez-vous le début de saison des Espoirs ?
C’est un peu compliqué, parce que pendant la période de préparation on était un peu tous dispatchés entre les pros et les Espoirs. D’un côté, c’est bien, mais, pour la cohésion, ce n’est pas le top. Après, le calendrier était quand même difficile, parce qu’on s’est déplacés trois fois en quatre matches (Castres, Montpellier et Grenoble). Malgré tout, on a quand même réussi à gagner à Castres (20-27). C’était une bonne chose. Ensuite, on s’est déplacés à Montpellier (défaite 38-20) et Grenoble (défaite 23-8). C’étaient des matches un peu compliqués. Mais il y a du potentiel dans cette équipe, avec beaucoup de qualités et des gars qui travaillent dur. Mais il faut qu’on arrive bien à se trouver tous ensemble, à trouver des connexions.
Il y a eu beaucoup de turnovers à l’intersaison, ça aussi ç’a été difficile à gérer ?
Un peu, parce qu’il y a eu beaucoup de jeunes qui montaient et l’arrivée d’étrangers. Pour eux, ce n’est pas évident d’arriver dans un autre pays et ne pas parler la langue. Donc, il faut vite leur faire assimiler tout ce qu’on fait sur le terrain et l’identité de l’USAP.
Vous parlez de l’identité de l’USAP, il y a la volonté de faire vivre le projet de jeu des professionnels chez les Espoirs ?
C’est un peu connecté, oui. Le plan de jeu est à peu près similaire. Un peu moins poussé, mais similaire. Et cet ADN, il faut le transmettre et c’est ça qui va faire qu’on gagnera plus de matches.
En tant que capitaine et joueur qui a connu les professionnels (3 feuilles de match en Challenge cup et 1 en Top 14), c’est votre rôle de transmettre cela ?
Oui, et ça me plaît. J’ai un lead naturel, donc c’est assez facile. J’aime transmettre aux autres. J’ai envie que ça marche pour tout le monde. Tout ce que je peux prendre, comme l’année dernière auprès des pros, j’essaie de le transmettre. Tous ceux qui montent aussi en ce moment essayent de transmettre un peu ce qu’ils apprennent la semaine.
Ce week-end, vous recevez Aurillac (ce samedi 17 h, au stade Roger-Ramis), comment appréhendez-vous cette réception ?
On est un peu passés à côté à Grenoble, la semaine dernière, donc on a envie de se racheter, de se retrouver, de montrer une belle image de l’USAP. Puis c’est primordial de gagner à la maison et de faire un match le plus complet possible.
À Grenoble et Montpellier, qu’est-ce qui vous avez manqué ?
À Montpellier, on a été mis en difficulté devant et ça nous a gênés pour installer notre jeu. À Grenoble, c’était moins le cas. C’était un problème de gestion de match. Il y a eu quelques faits de jeu aussi avec beaucoup d’indiscipline. Ça nous a complètement mis sous l’eau et, du coup, on n’a pas pu faire ce qu’on voulait.
Ça fait partie des connexions à mettre en place…
Oui c'est ça.
Après avoir connu les pros pendant de longs mois, comment avez-vous appréhendé l’arrivée de deux recrues à votre poste, en demi de mêlée (Gela Aprasidze et James Hall) ?
C’est comme ça. Moi, je ne cherche pas trop à comprendre le pourquoi du comment. J’essaie de tout faire pour avoir les cartes en main et faire valoir mes arguments pour remonter un peu aux entraînements et voir pour la saison prochaine.
Vous faites partie de ces jeunes joueurs du cru, passé par le RACC et La Salanque Côte Radieuse, mais est-ce qu’à un peu plus de deux ans de la fin de votre contrat Espoirs, votre rêve de devenir joueur professionnel est toujours intact ?
Devenir joueur de rugby professionnel reste mon objectif premier. Mon rêve, par contre, c’est de jouer pour l’USAP. Si, demain, l’USAP me dit
"tu vas être pro ici", je suis le plus heureux du monde. Après, la réalité, c’est que ce n’est pas aussi facile que ça et qu’il faut s’en donner les moyens. Puis, je ne sais pas de quoi la vie est faite. Elle est souvent faite d’opportunités… Mais, cette année, c’est important pour moi de rester focus sur mes objectifs et de me donner les moyens d’y arriver.
Quel est le cap à franchir ?
Je dirais que c’est la façon de s’entraîner. La façon d’assimiler tout ce qu’on te demande aussi. C’est beaucoup plus poussé vers le détail et la précision dans tous les domaines. Tout compte.