Rugby – Espoirs de l’USAP : "Les garçons ont en tête que la défaite est interdite", estime l’entraîneur Jean-Pierre Perez avant le derby contre Narbonne
Paul-Roch Bruneton14/12/2024 à 20:22
Jean-Pierre Perez doit adapter son groupe en fonction des besoins des pros en cette période européenne.L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Ce dimanche (17 h), les Espoirs de l’USAP reçoivent le voisin narbonnais à Aimé-Giral, en baisser de rideau. Un match spécial pour les jeunes Catalans dans un contexte délicat pour le groupe sang et or qui doit gérer le manque d’automatismes.
Jean-Pierre Perez, comment relancer la machine, ce dimanche contre Narbonne (17 h), à Aimé-Giral et passer au-delà de la frustration des défaites contre Toulon (18-27) et Oyonnax (27-29) ?
Il faut revenir aux choses basiques, aux choses un peu plus simples et retrouver cette confiance dans ce qu’on faisait de bien en début de saison. Je pense que ça devrait nous apporter quelque chose de positif, même si c’est vrai que nous étions frustrés. Après, ça fait partie du jeu et on sait que ce sont des périodes un peu compliquées pour le collectif.
Qu’a-t-il manqué ?
Déjà, il y a eu pas mal de changements dans le collectif. Ça fait qu’il y a un manque d’automatismes. On l’a senti. Il y a des garçons qui n’ont pas forcément fait le début de saison avec nous et qui sont là maintenant, en raison des joueurs qui sont aussi sollicités avec l’équipe pro. Du coup, automatiquement, on le ressent. Mais après, ça ne doit pas être une excuse. Simplement, je pense que nous manquons d’automatismes avec ce collectif du moment. Ce qui fait, que ça n’a pas basculé de notre côté. La fin de match à Oyonnax est cruelle. À une minute de la fin, nous avons cinq points d’avance et nous prenons cette pénalité à cinq mètres de notre but. On se retrouve à moins deux. Derrière, il y a le coup d’envoi, puis en-avant et fin du match. C’est le jeu de cette catégorie qui fait, que d’un week-end à un autre, on peut se retrouver avec des effectifs et des collectifs différents.
On a toujours des matchs Espoirs qui nous sont un peu défavorables par rapport à d’autres équipes.
Justement, ce week-end encore, il y aura six Espoirs qui seront avec les pros. Comment gérer cela ?
On le sait depuis le début que ce sont des périodes compliquées. Je trouve que "les penseurs" de ce système pourraient faire les choses un peu différemment. Nous, lors des matches européens, on a toujours des matchs Espoirs qui nous sont un peu défavorables par rapport à d’autres équipes qui ne jouent pas l’Europe du tout, ou qui l’a joue à fond sans faire tourner. Du coup, on n’a pas forcément le même équilibre. C’est frustrant, mais on le sait dès le départ que ça va se passer comme ça. Mais les gagnants de cette période-là, ce sont nos jeunes qui sont avec les pros, et ça c’est cool.
Ce week-end, vous affrontez Narbonne, c’est un derby qui arrive après s’être incliné deux fois, la défaite est-elle encore plus interdite que d’habitude ?
Oui ! En plus, là, nous avons la chance de jouer à Aimé-Giral. Je sais qu’il y a pas mal de joueurs pour qui c’est important. Puis c’est quand même un derby. Narbonne fait du bon boulot avec très peu de moyens. Nous les avons toujours respectés. Mais c’est un match différent d’un autre match Espoirs. Ça a toujours été vrai, que ce soit chez eux ou chez nous. Il faudra garder une bonne intensité de derby.
L’année dernière, le duel avait été âpre, là, vous vous attendez à quelle adversité ?
C’est une équipe complète avec pas mal de volume de jeu et une base en conquête assez solide. Mais, est-ce que nous sommes capables de répondre sur leurs bases fortes et à les contrer ? Ça va être dur, je pense.
Comptablement aussi, la défaite semble interdite ?
C’est compliqué, parce que nous avons fait deux blocs de deux fois trois matches bons. Pour moi, nous avions passé le plus compliqué : sur les six matches, on se déplaçait quatre fois et notamment, deux fois chez des concurrents directs aux premières places (victoires à Castres et Clermont). On avait fait le dos rond, en allant batailler chez eux. On avait validé après nos deux réceptions. Mais, finalement, ça s’est mal emboîté. On ne va pas non plus tout jeter, mais les garçons ont en tête que la défaite est interdite. J’espère qu’Aimé-Giral leur apportera un supplément d’âme et qu’ils sauront se surpasser.