Rugby – Espoirs de l’USAP : "Je n’ai aucune raison de m’emballer", insiste le trois-quarts catalan Maxim Granell après son passage chez les professionnels
Paul-Roch Bruneton29/11/2024 à 10:26
Maxim Granell a inscrit son premier essai en pro avec l’USAP, à Aimé-Giral, le 2 novembre dernier, contre Vannes. L'INDEPENDANT - MICHEL CLEMENTZ
Après deux matches avec les professionnels, le trois-quarts Maxim Granell revient avec le groupe Espoirs ce samedi, contre Toulon (16 h à la Plaine des jeux). Une transition qui ne le perturbe pas et qui ne change en rien son jeu. D’autant que son groupe est surmotivé après ne pas avoir joué pendant un mois.
Comment on se remet dans le bain de la compétition après un mois sans jouer ?
On a eu une semaine de repos. Ça nous a fait du bien. Puis on a toujours cette excitation de constamment vouloir jouer. Le rugby est une passion pour tout le monde, nous avons tous le même objectif. Je pense que d’être aux entraînements et se dire que ce week-end on ne joue pas, l’autre week-end non plus et là, de se dire que ce week-end on va jouer, c’est quand même une excitation pour tout le monde. En plus, on est à la maison. Ça va être un gros match contre Toulon (16 h à la Plaine des jeux).
Tout le monde a pu se régénérer physiquement on imagine, d’autant que vous aviez eu pas mal de blessés…
Oui, c’est sûr. Quand on a repris, il y a eu des grosses semaines de préparation et ensuite, là, on fait beaucoup de collectifs, beaucoup de jeu balle en main qui nous permet vraiment d’être connectés entre nous. C’est cool. Je pense que c’est de la bonne motivation pour ce match.
Je ne vais pas prendre la grosse tête parce que j’ai joué avec les pros.
Après cette première longue coupure de la saison, qu’est-ce qu’il ressort du début de saison dans le vestiaire ?
On était quand même fier de notre victoire à Clermont avant la trêve (14-16). Mais on ne va pas se reposer dessus. Il ne faut pas se dire : "On a gagné à Clermont, on s’en fout de Toulon". Non, pas du tout. Toulon a fait un match nul chez eux, mais on doit quand même rester concentrés. Il y a de l’enjeu, ils sont premiers. Il faut qu’on reste humble. Je pense qu’on est prêts. On sait que Toulon va arriver chaud et prêt à batailler chez nous.
Vous êtes 5es à trois points de la tête, donc il y a quand même de la satisfaction…
Oui ! On est contents sur certains points. Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de choses à revoir quand même. Il y a des matches où on s’est troués et où on n’aurait pas dû. À Montpellier (défaite 38-20) et Grenoble (défaite 32-8) entre autres. À Grenoble, par exemple, on se flingue seuls. Ils se sont nourris de nous. Il faut revoir ces petites choses où on se grille tout seul.
Personnellement, vous revenez avec les Espoirs après deux matches avec les professionnels (contre le Racing 92 et Vannes, dont un essai). Comment on gère cette transition entre le groupe pro et les Espoirs ?
J’ai eu ces chances avec les pros, une très belle expérience, mais je me dis qu’il y a tout le temps les Espoirs. En fait, je ne vais pas prendre la grosse tête parce que j’ai joué avec les pros. Je vais amener ce que je sais faire à l’équipe. Rien de plus que faire mon jeu. D’autant que c’est un match à enjeu contre Toulon qui nous attend. Donc je vais me donner à 200 % encore une fois, comme je l’ai fait avec les pros. Ce n’est pas parce que j’ai joué en Top 14 que je vais faire deux fois plus de trucs et me prendre pour un autre. Je ne vais pas non plus me la couler douce !
D’autant que vos opportunités avec les pros sont en partie dues à vos performances en Espoirs…
Complètement. Je n’ai aucune raison de m’emballer.