Mathématiquement, il faut gagner chez les Ospreys pour se qualifier. Est-ce un objectif ?
C’est assez simple : ils gagnent, ils sont qualifiés et nous sommes éliminés. Comme j'ai dit à mes coéquipiers, c’est quand même un huitième de finale de coupe d’Europe qui est en jeu. Cela fait je ne sais combien de temps que le club n’en a pas joué. Cela a de l’importance pour le club et pour chacun d'entre nous car on ne joue pas 50 matchs comme cela dans une carrière. L'opportunité est là. Maintenant, il faut y aller.
Il y a une dynamique intéressante à conserver ?
Oui, aussi. C’est vrai que nous sommes sur trois victoires d'affilée. À nous de continuer car, quand on arrive à enclencher ça, on emmagasine de la confiance et c’est bien pour la suite.
Cette dernière série, elle fait du bien ?
J’étais convaincu avant le match contre Bayonne, que nous étions en capacité de faire de belles performances et elles ont été réalisées. Nous sommes sur la bonne voie dans notre manière d’évoluer et ça paye, ça fait plaisir. Mais je sais trop bien que nous ne sommes même pas à la moitié de la saison et que nous avons du retard. C’est bien, mais ce n’est pas encore suffisant.
Vous n’avez jamais paniqué, même quand vous étiez à six ou sept points derrière le reste des équipes…
Il faut quand même analyser ce que nous avons enchaîné. Nous sommes allés chez le champion d’Europe (La Rochelle), le champion de France (Toulouse), et à Bordeaux qui est l’équipe en forme du début de championnat. Certes, nous avons pris zéro point sur ces trois matches, on ne peut pas faire pire. Mais il faut voir ce qu’il y avait en face et surtout regarder le contenu. Il y a eu beaucoup d'irrégularités mais avec des choses intéressantes. Là, nous avons réussi à nous payer sur les trois derniers matches de championnat.
Au-delà du résultat de ce match aux Ospreys, certains joueurs comme vous reviennent après quelques semaines d'absence…
Quand nous ne faisons pas partie d’une dynamique de victoire, il faut savoir saisir les opportunités que l’on a. Effectivement, nous sommes plusieurs dans ce cas-là. C’est un beau match en plus. À titre personnel, j’adore la coupe d’Europe car j’aime bien la façon dont ça joue. Nous allons dans un beau stade, avec une ambiance hostile et je crois que nous sommes quelques-uns à bien aimer ce genre de match.
Il est clair qu’il faut aimer le combat au pays de Galles, à 21 heures, dans le froid…
C’est génial (rires) ! Plus sérieusement, l’arbitrage est différent, il y a beaucoup plus de temps de jeu et je pense que cela peut nous correspondre.
La coupe d’Europe permet aussi de travailler sur des secteurs de jeu comme la discipline ou la conquête. C’est important pour la suite du championnat ?
Oui, évidemment. Tout ce que nous ferons lors de ce match, nous l’emmagasinerons pour la suite. Effectivement, il y a des aspects où nous devons nous améliorer. Sur les premiers matches de coupe d’Europe, l'indiscipline nous coûte cher. À nous de faire attention à ça si on veut espérer quelque chose.