Rugby – Challenge Cup : "Nous étions un peu énervés", pour rejoindre à Amsterdam, l’USAP a rencontré quelques difficultés
À Amsterdam, Hugo Bové08/12/2024 à 19:20
Job Poulet, Antoine Aucagne et les Usapistes ont eu droit à une haie d’honneur de leurs supporters ce dimanche à Amsterdam.L'INDEPENDANT - H. B.
L’USAP est arrivée dans la nuit de samedi à dimanche à Amsterdam, alors qu’elle devait atterrir initialement aux alentours de 17 h. De plus, elle a dû essuyer le refus du report du match de quelques heures de la part de l’EPCR.
Comme ce déplacement à Amsterdam se devait d’être spécial, les conditions de voyage l’ont aussi été. L’USAP a passé sa journée de samedi à attendre son avion pour rejoindre les Pays-Bas. À cause de la tempête Darragh, elle est partie avec un retard de 7 h. De plus, au lieu de décoller de l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes, elle a dû aller à Gérone en début de soirée samedi pour rejoindre son avion privé. Décollage, donc, à 21 h 56 de la Catalogne, pour une arrivée à 0 h 15 sur le sol néerlandais. Et pas avant 1 h du matin à l’hôtel. Pas des conditions idéales pour préparer un match de rugby.
De ce fait, le club catalan avait fait une demande à l’EPCR (European Professional Club Rugby), l’instance qui gère la Coupe d’Europe, de décaler l’horaire du coup d’envoi du match de deux heures (16 h 15). Demande refusée. Ce qui a eu le don de beaucoup agacer le staff sang et or.
"Je ne vous cache pas que notre voyage a été compliqué. Ils n’ont pas voulu mettre le match à 16 h, donc nous étions un peu énervés par rapport à ça. Nous avons eu ce petit supplément d’âme qui nous a aidés pendant le match", avoue Perry Freshwater.
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L’entraîneur de la mêlée catalane, lui aussi, a vécu un déplacement original jusqu’à Gérone.
"On n’avait rien à manger, donc je suis allé en ville (à Perpignan, NDLR)pour acheter des pizzas pour tout le monde. Mais ça a terminé que j’ai dû suivre le bus en voiture…", en rigole l’ancien pilier gauche.
"Mais la Coupe d’Europe, c’est ça. Ce n’est jamais facile ! On avait connu un peu pareil en Écosse il y a quelques années, où il y avait beaucoup de neige. Tout ça, ça crée des liens, des trucs, des anecdotes pour les jeunes. C’est la beauté de cette compétition. C’est beau, la Coupe d’Europe, parce que ce n’est jamais un fleuve tranquille."
Tout le monde a répondu présent
Pour les joueurs, ça a forcément été compliqué. Le temps d’attente, l’incertitude et l’arrivée tard en fin de soirée n’ont pas aidé à préparer cette rencontre dans des conditions optimales. Le temps de récupération, lui aussi, n’a pas été à son maximum.
"Heureusement, Rimas (Alvarez Kairelis, le team manager)
a été réactif, et tout a été au final. Il n’y a aucun problème avec ça. On est arrivé un peu tard, mais ça fait partie du truc. On a l’habitude et nous sommes restés concentrés sur le match", raconte Lucas Velarte.
Cela s’est vu. Tout le monde s’est adapté et a répondu présent contre les Cheetahs pour aller décrocher ce match nul (20-20). Notamment, les jeunes pousses du centre de formation. Les troisièmes lignes Alessandro Ortombina et Noé Della Schiava, le centre Job Poulet, le deuxième ligne Bastien Chinarro et l’ailier Setareki Toganiyadrava n’ont vraiment pas dénoté, contre des joueurs largement plus âgés.
"Nous sommes très fiers. Ils ont répondu présents dans les rucks, même si défensivement, il y a eu quelques failles de temps en temps. Mais, globalement, nous sommes très contents", assure Freshwater.
Place, désormais, à un peu de récupération, avant d’entamer la préparation de la venue du Connacht (dimanche 15 décembre à 14 h). Mais surtout, le déplacement au Stade Français, pour le retour du Top 14 (samedi 21 décembre à 16 h 30).