Rugby – Challenge Cup : Amsterdam, terre d’accueil des Cheetahs, adversaire de l’USAP ce dimanche
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Reinhardt Fortuin symbolise cet échange entre les Cheetahs de Bloemfontein et les Pays-Bas. DR
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Publié le 07/12/2024 à 10:43 , mis à jour à 10:44
Hugo Bové
Ce dimanche (14 h), l’USAP va disputer son premier match de la saison en coupe d’Europe aux Pays-Bas. Une terre qui ne demande qu’à se développer rugbystiquement.
Qui aurait cru, un jour, que l’USAP allait jouer un match de rugby à Amsterdam, aux Pays-Bas, contre une équipe… sud-africaine ? Assurément, pas grand monde. Mais c’est une réalité depuis la saison 2022-2023 : des équipes d’un autre continent peuvent évoluer en Coupe d’Europe. Trois clubs sud-africains : les Sharks, les Lions, et donc les Cheetahs jouent en Champions et Challenge Cup. Mais la différence pour les Cheetahs par rapport aux deux autres équipes, c’est qu’ils n’évoluent plus dans l’United Rugby Championship, la compétition qui réunit des formations galloises, irlandaises, italiennes, écossaises et sud-africaines. Ils sont donc invités par l’EPCR (European Professional Club Rugby), avec comme consigne, de recevoir ses deux matches en Europe.
Et le club de Bloemfontein a donc choisi de prendre ses quartiers à Amsterdam. Tout, sauf un hasard. Les Pays-Bas et l’Afrique du Sud ont une histoire liée, l’afrikaans et le néerlandais ont beaucoup de similitudes de par leur passé, et les Cheetahs et la sélection portent les mêmes couleurs : l’orange. Et ils s’en servent aujourd’hui pour développer le rugby en Hollande.
Une dizaine de joueurs néerlandais évoluent en France
À ce jour, les Toyota Cheetahs n’ont joué qu’un seul match au NRCA Stadium d’Amsterdam. Ça avait été un franc succès, malgré la défaite contre Pau (20-33), avec 4 500 personnes présentes et un stade quasiment à guichets fermés. Cela montre que le rugby néerlandais se développe, à l’image de son équipe nationale. Depuis deux ans, les "Oranjes" ont des résultats plutôt convaincants, avec de belles victoires contre l’Allemagne (50-28, 39-13, 45-0) et la Belgique (31-19), ainsi que des défaites encourageantes en Espagne (28-20) et en Géorgie (31-10). Ils se sont surtout offerts, il y a trois semaines, le Chili (20-17) qui a participé à la dernière Coupe du monde en France.
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Aujourd’hui 24es au classement World Rugby, les Pays-Bas peuvent également s’appuyer sur une poignée de joueurs évoluant en France, en majorité en Pro D2 et Nationale 1. C’est le cas des deuxièmes lignes Koen Bloemen (Aurillac) et Louis Bruinsma (Massy), des troisièmes lignes Tim de Jong (Aurillac) et Spike Salman (Tarbes), ainsi que du demi de mêlée, Boris Hadinegoro (Aurillac). En sachant que le deuxième ligne Teun Karst (Brive), le troisième ligne Hugo Huurman (Aurillac) et l’ailier Juun Pieters (Aurillac), qui n’ont pas encore de sélection, jouent également à ce niveau. Vous remarquerez que le Stade Aurillacois est beaucoup cité. C’est normal, le club cantalou compte huit joueurs néerlandais dans ses rangs.
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Mais, Lyn Jones, le sélectionneur des Oranjes, peut également compter sur des joueurs naturalisés, comme les Sud-Africains Willie du Plessis (ouvreur, Mont-de-Marsan) et Peter Lydon (arrière, Soyaux-Angoulême). Tout comme Reinhardt Fortuin, ancien ouvreur et centre des Cheetahs qui, après avoir disputé la coupe d’Europe avec son club, est resté avec la sélection néerlandaise pour aider son développement. Une vraie passation entre les deux entités, qui ne demande qu’à grandir encore et encore.