Battue par Trévise vendredi soir (12-21), l'USAP ne s'est pas forcément rassurée d'un point de vue mental. Encore friables proche des lignes, les Catalans ont manqué des occasions de scorer et ont commis trop de fautes. Mais le paquet d'avants a su répondre présent face au pack italien. Franck Azéma, le manager catalan, analyse la rencontre.
Franck, qu'est-ce qu'il en ressort de ce match ?
Je suis content qu'on ait joué ce vendredi soir. Tu peux t'entraîner autant que tu veux, en essayant de varier. Mais le rythme, ce n'est pas à l'entraînement que tu arrives à l'impulser. Concernant le match, je nous ai trouvés plutôt plat. À la fois pas réaliste parce qu'on a deux, trois opportunités qu'on doit mettre en première mi-temps, où on est presque dans l'en-but. Ce sont des choses, des timings, des automatismes qu'on va trouver. Ensuite, dans le rythme, j'ai trouvé qu'on n'a pas eu de séquence où on a pu impulser quelque chose. Il y a eu du mieux sur l'entame de deuxième mi-temps. Ce match nous sert à évaluer tout ça. Et à appuyer un peu plus sur notre explosivité, devenir tueur près des lignes. On a encore deux semaines pour trouver ces timings-là, cette osmose entre nous. C'était bon aussi de voir des garçons du groupe s'exprimer. J'ai vu Ewan
(Bertheau, troisième ligne), qu'on n'avait pas vu sur les premiers matches, et qui a été intéressant. Évidemment, il n'y a rien d'abouti. Mais ça nous permet d'avoir une photo pour le moment où on peut se dire :
"Où est-ce qu'on est aujourd'hui ?". Et on a encore deux semaines pour monter le curseur un peu plus sur tous les secteurs. Mais notamment sur la continuité, sur la pression qu'on peut exercer par le jeu au pied, sur cette alternance-là. L'objectif maintenant c'est, à travers ce qu'on a vu-là, comment on réintègre petit à petit les internationaux qui reviennent de la Coupe du monde, et faire l'amalgame le plus vite possible. Pour qu'on ait de l'unité.
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On doit continuer à travailler, à comprendre et progresser
Dans les points positifs, il y a eu la conquête qui a été plutôt bonne ?
Oui ! Parce qu'on sait que c'est la base. On a souffert sur notre début de saison là-dessus. On marque un essai sur ballon porté
(par Vakhtang Jintcharadze à la 58e), je crois qu'on n'est pas loin du 100 % en touche, notre mêlée a plutôt été stable et elle a même emporté son vis-à-vis par moments. Il ne faut pas s'enflammer non plus. Mais je trouve qu'il y a eu un travail de fait sur les derniers mois là-dessus. Donc c'est bien de voir ça. Après, on a envie par moments d'être trop généreux et on se met à la faute. Il faut qu'on maîtrise ça aussi. Pas s'exposer et éviter de prendre cet essai à la fin, qui est la conséquence de trois pénalités d'affilée. Même si Trévise n'avait pas ses internationaux, c'est une équipe qui est très costaude. Je ne vous dis pas que c'est bon dans le contenu, par contre, pour nous, c'est bon de savoir où on en est par rapport à ce type d'équipe là, et ce qu'on doit mettre en place sur les quinze derniers jours.
Il va falloir également corriger l'indiscipline...
Oui, c'est essentiel, la base. On parlait de l'importance de la conquête, l'indiscipline en fait aussi partie. Notre discipline est importante. Sur la zone plaqueur-plaqué, on a été pris. Il faut une meilleure lecture sur les choix à faire. On doit améliorer tout ça.
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Vous aviez décidé d'aligner Tavite Veredamu au centre et Jean-Pascal Barraque à l'arrière. Quelle analyse en tirez-vous ?
Jean-Pascal amène de la longueur au pied. Tavite, on sent qu'il a envie. On ne l'a pas mis au centre juste là, ça fait un mois qu'il travaille comme ça. C'est dommage où il y a 1 ou 2 timings où ils ne se trouvent pas
(avec Acebes, NDLR) proche des lignes. C'est ce qui nous amène de la frustration. On se dit qu'il ne manque pas grand-chose. On ne peut pas tout jeter non plus, mais on a des manques. On doit continuer à travailler, à comprendre et progresser pour le premier rendez-vous qu'on a contre Pau
(dimanche 29 octobre à 16 h 05).