Arrivé du Stade Français cet été, Nemo Roelofse a disputé son premier match officiel avec l'USAP à Clermont le week-end dernier. Revanchard, le pilier droit sud-africain espère s'imposer comme un taulier de la première ligne catalane. Il aura une nouvelle occasion de s'exprimer samedi (17 h) sur la pelouse synthétique du Racing 92.
Samedi dernier à Clermont, Nemo Roelofse a débuté une rencontre de Top 14. Quasiment dix mois après. Une libération pour le Sud-Africain. Victime d'une hernie cervicale en novembre dernier, le pilier droit a manqué cinq mois de compétition. Et est totalement sorti de la rotation au Stade Français sur la fin de saison. Arrivé à Perpignan pour relever un nouveau défi, Roelofse semble revivre dans un environnement propice au bonheur. "Ça a été un grand changement pour moi, avoue le pilier. Mais j'ai été super bien intégré, c'est un bon groupe. Et nous évoluons dans un magnifique endroit. La région est incroyable... C'est une culture différente. C'est quelque chose qui me plaît. En Afrique du Sud, j'ai grandi un peu dans ce même cadre de vie. Il y a la mer à côté, tu peux aller pêcher, et faire ce que tu aimes : le rugby. C'est magnifique !" Un cadre idéal pour se relancer et performer.
Une intégration progressive
Sa signature n'avait été officialisée qu'au mois de mai dernier, mais les premiers contacts dataient de décembre 2022. À cette époque, l'USAP restait encore tout de même méfiante concernant l'état des cervicales du pilier, pour ne pas revivre pareille désillusion qu'avec Paea Fa'anunu il y a trois ans*. Opéré, puis suivi par un spécialiste à Bordeaux (Luc Senegas, NDLR), Nemo Roelofse avoue être plus fort qu'avant.
En tout cas, Franck Azéma a fait dans le progressif avec son pilier. 22 minutes contre le Racing 92, 36 contre Toulon, puis hors groupe pour le premier match de championnat contre Paris, le manager catalan a décidé de le lancer dans le grand bain sur la pelouse de Clermont samedi dernier. Et le Sud-Africain a réalisé 54 bonnes minutes. Au-delà de sa bonne tenue en mêlée, la normalité pour un pilier, Roelofse s'est aussi illustré défensivement avec deux grattages dans les rucks et un 100% au plaquage (4/4). Une performance prometteuse, qui ne demande qu'à être revue. Dès ce samedi (17 h) sur la pelouse du Racing 92, où l'ancien joueur de Nevers devrait enchaîner une deuxième titularisation. "Ça fait beaucoup de bien d'être sur le terrain. Ça n'a pas été facile, parce que forcément tu n'as jamais envie de te faire opérer. Je continue toujours ma rééducation pour mes cervicales. À partir de maintenant, c'est obligatoire que j'en fasse toutes les semaines, explique Roelofse. Mais je suis confiant, je n'ai plus aucun problème. Je suis plus fort qu'avant. Ce n’était pas facile, mais j'ai bien travaillé pour me remettre en forme."
Après ce dernier match à La Défense Arena, Nemo Roelofse aura plusieurs semaines pour apparaître encore plus en forme. Avant d'accueillir un nouveau concurrent au poste de pilier droit : Pietro Ceccarelli, qui reviendra de la Coupe du monde avec l'Italie. D'ici-là, le Johannesbourgeois veut réaliser une belle performance et montrer que le staff peut compter sur lui. Un joueur avec "beaucoup d'activité, capable d'enchaîner les tâches, disponible autant offensivement que défensivement", comme nous le présentait Franck Azéma il y a quelques semaines. En tout cas, Nemo Roelofse semble être comme un poisson dans l'eau à Perpignan