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Rugby à XV - USAP féminin : Lauren Cazalot, indéfectible capitaine - Lindependant.fr

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Rugby à XV - USAP féminin : Lauren Cazalot, indéfectible capitaine
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    Lauren Cazalot, chez elle, là où bien souvent ses coéquipières trouvent refuge. Olivier Got
Rugby à XV, USAP, Perpignan
Publié le 11/02/2022 à 15:26 , mis à jour à 15:30
Arrivée à l'USAP féminin en 2015, ce n'est que quelques saisons plus tard que Lauren Cazalot, 32 ans, endosse le brassard de capitaine. Contre et vents et marées, elle a toujours tout fait pour défendre son club, pour le sauver. Comme un leader, un vrai.

Dans son antre de Las Cobas, à Perpignan, Lauren Cazalot, capitaine de l'USAP féminin, vous entraîne dans son monde comme elle emmène ses troupes sur un terrain de rugby. En vous protégeant, comme elle défendrait le cuir : "Vous n'avez pas peur des chiens ?", questionne-t-elle en retenant son golden retriever, Lego, manifestant sa joie. En vous ouvrant grand ses portes, comme elle accueillerait ses ouailles : "Vous vous installez où ? Je vous offre quelque chose à boire ?" Puis elle commence à se livrer : "Parler, faire des discours, ce n'est pas ce que je préfère dans le rôle de capitaine", confie-t-elle. Pourtant, celle qui a bravé bien des tempêtes dans son club sans jamais quitter le navire mérite qu'on boive ses paroles.

Au début, je n'ai pas pris le rôle de capitaine comme un cadeau

Formée au club de Saint Orens en Haute-Garonne, Lauren Cazalot arrive à Perpignan en 2015 où elle intègre l'USAP féminin alors en Fédérale après le forfait de l'équipe Une en Elite 1. Elle retrouve Tiffany Hernandez, une jeune joueuse qu'elle avait entraînée en cadette dans son club d'origine. Dans son ADN coule déjà le flux de la transmission pour celle qui joue à ce moment-là à l'aile. Dès son premier match, elle goûte à la saveur particulière du derby tendu entre l'USAP et Villelongue, "comme ce que j'avais connu entre Saint Orens et Fonsorbes." Dans son sang aussi circule la défense du territoire. Et l'abnégation pour le groupe : "Après être passée au centre en 2016-2017 lors de la montée en Elite 2, en raison de blessures dans l'effectif, en 2017-2018 mon entraîneur général Maud Camatta (ancien manager et ancienne troisième ligne internationale de l'USAP, NDLR) me fait glisser en 9. "Tu ne bougeras plus de là", me dit-elle à la fin d'un match." Et dans la foulée, elle lui fait endosser le rôle de capitaine.

"Au début, je n'ai pas pris ça comme un cadeau, reconnaît la diététicienne officiant à l'hôpital de Perpignan. Je ne me sentais pas légitime de prendre la parole devant les filles. De plus, je n'étais pas catalane. Mais j'ai pris sur moi. Les veilles de match, je pensais déjà à ce que j'allais dire. Autant dire que je ne trouvais pas trop le sommeil (rires). Au début, mes mots portaient beaucoup sur la tactique. Je pensais plus à l'équipe qu'à mon propre match. Sommes-nous dans le bon timing ? Les filles sont-elles bien placées ? Depuis, j'ai mûri. Je parle avec le plus de cœur possible." Ce cap, elle le franchit, poussée par les "Babies", la nouvelle génération de joueuses de l'USAP : "Elles vivent rugby, elles apportent un vent de fraîcheur. Alors que nous les anciennes, on a traversé des galères et des galères." C'est-à-dire l'éviction d'entraîneurs manu militari après un match à La Valette, des discordances et des fractures entre les bureaux et les staffs successifs, le départ en 2018-2019 de beaucoup de joueuses vers l'équipe de Villelongue, la Covid-19... "Moi, j'ai toujours voulu sauver le club, ne démord pas Lauren Cazalet. Je disais "Oui, on est dans la *****. Mais au moins, on est ensemble."" Elle mènera même d'une main de maître une association "Les joueuses sang et or" pour faire vivre le club autrement que par le rugby. Passer la main est la prochaine étape. Dans deux ans peut-être : "Je vois bien Anaëlle Lefèvre, la vice-capitaine, ou Anaïs Grando, notre arrière, me succéder. D'ici là, je leur répète, à elles et aux autres, surtout aux petites jeunes pour les encourager à monter en Elite 1, "On écrit l'histoire pour vous."" Une histoire que Lauren Cazalot a d'ores et déjà frappée de son sceau.

Maud Camatta : "En avoir quinze comme elle"
Maud Camatta, ancienne troisième ligne international de l'équipe féminine de Toulouges puis de l'USAP, a été à la tête de l'équipe de Lauren Cazalot entre 2016 et 2018 : "Pour moi, c'était une évidence de la mettre à la mêlée. Quant au rôle de capitaine, la question ne s'est pas posée deux fois." C'est-à-dire qu'avec le numéro 9 dans le dos, "Lauren est assez exceptionnelle. Elle est très dangereuse au niveau des rucks. Et comme elle connaît très bien le rugby, ça a été inné chez elle. Souvent après les matches, les coaches des autres équipes venaient me dire "Mais qui est cette joueuse ?"" Et en leader, "elle est aussi engagée en match qu'assidue à l'entraînement. Elle ne triche pas. C'est quelqu'un d'intelligent. En avoir quinze comme elle sur un terrain serait un rêve. Elle est très technique et exemplaire dans son attitude."

Laura Causanillas
 
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