Rugby à XV : une élection à l'association USAP avant le choix du futur président
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Axel Barrière aimerait bien poursuivre pour un nouveau mandat à la tête de l'association USAP. Archives L'Indépendant - Nicolas Parent
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Publié le 27/06/2023 à 14:51
Guilhem Richaud
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Le 12 juillet prochain, l'association USAP choisira son président pour les trois prochaines années. Pour le moment Axel Barrière, président sortant, et Nicolas Rodor, sont candidats déclarés. Mais avant ça, il faut élire, mercredi 28 juin, 13 membres au conseil de gestion, qui, lui, choisira le prochain président.
C'est une élection qui, tous les trois ans, est synonyme d'agitation dans le rugby perpignanais. 2023 est une année de "présidentielle" à l'association USAP. La structure est donc appelée à choisir le successeur d'Axel Barrière, élu pour la première fois en 2020, et qui aura vécu un mandat pas évident, avec plusieurs chantiers importants à gérer, à commencer par le Covid, mais aussi le redressement des finances, le procès Bernard Llaona*, et le déménagement du centre de formation de la Cité Claudion, où les jeunes n'étaient plus en sécurité.
Après trois ans de mandat, Axel Barrière se verrait bien continuer l'aventure. Mais avant de trancher la question, les adhérents de l'association doivent, dans un premier temps, élire 13 membres au conseil de gestion, qui, lui, élira le président, le 12 juillet prochain. La première étape est programmée le mercredi 28 juin. Comme tous les ans, les adhérents sont appelés à renouveler le conseil par tiers. Douze membres arrivent donc en fin de mandat et une treizième place à pourvoir car vacante depuis l'année dernière.
Deux candidats à la présidence déclarés
Avant l'élection du président dans 15 jours, il faut donc passer à une première étape cruciale. Parce que le conseil de gestion est celui qui fait les majorités. Et avec 1/3 de membres à renouveler, cela rajoute de l'incertitude. Pour le moment, deux candidats à la présidence sont déclarés (d'autres peuvent le faire d'ici le 12 juillet) et sont donc à la recherche d'une majorité. D'un côté Axel Barrière, en poste depuis 2020, et qui veut s'appuyer sur son bilan. Mais il s'est aussi, par sa méthode, très directive, fait des opposants qui souhaiteraient que la page se tourne.
Il a face à lui un candidat au nom connu : Nicolas Rodor. Fils de l'ancien président de l'USAP, Jacky Rodor et père de Matteo, qui joue actuellement avec les professionnels. Ancien joueur professionnel de foot, il est impliqué, depuis longtemps, à l'association. Il est aussi proche de Franck Azéma, le nouveau manager de l'équipe première, qui a envie d'accentuer les liens entre la SASP et l'association. Pour autant, la SASP, consciente des liens complexes et des enjeux politiques, ne s'implique pas directement dans le scrutin. Ce n'était pas le cas en 2020, quand François Rivière poussait publiquement la candidature de Gilbert Desclaux, contre Axel Barrière.
12 places, au moins 25 candidats
Barrière comme Rodor ont des alliés dans les 23 membres toujours élus du conseil de gestion et souhaitent en avoir d'autres parmi les 13 qui seront élus mercredi. Axel Barrière semble être celui qui joue le plus gros. En effet, dans les sortants il compte de nombreux proches qui remettent en jeu leur mandat, avec l'incertitude inhérente à tout scrutin. En fin de semaine dernière, 25 candidats s'étaient déclarés auprès de la commission chargée d'établir l'éligibilité des membres.
L'année dernière, lors du renouvellement du précédent tiers, les membres de l'association avaient dû s'y reprendre à deux fois. Certains élus, pas à jour de leur cotisation, ne pouvaient en effet pas être candidats. Pour s'éviter un nouveau désagrément similaire lors de cette année présidentielle, une commission chargée de vérifier que les candidats sont bien en règle a été mise en place.
Parmi les 25 candidats, on retrouve des soutiens de Barrière et de Rodor, qui vont tenter de se faire élire. On note aussi la présence d'un troisième "clan", qui, selon nos informations est dirigé par Yves Tariscon, ancien président de l'association, qui n'est pas candidat lui-même, mais qui souhaite faire entrer au conseil de gestion plusieurs proches.
Des manœuvres pour augmenter le collège électoral
Comme souvent avant ce scrutin, les différents bords se sont organisés en faisant adhérer de nouveaux votants à l'association, entre novembre 2022 et juin 2023, celle-ci est passée de 156 à 189 membres, sans qu'il soit forcément très évident de savoir de quel côté vient la manœuvre. Toujours est-il qu'avec la possibilité pour chaque votant physique d'avoir de pouvoir, mercredi, chaque voix devrait compter.
À l’issue de ce scrutin, on devrait y voir un peu plus clair sur le vote pour la présidence du 12 juillet. Chacun des deux clans comptera ses proches élus au conseil de gestion, et les discussions pour convaincre les indécis démarreront.
(*) L'ancien président de l'association USAP, toujours membre du conseil de gestion pour "abus de confiance" au préjudice de la structure à une peine de 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros. Il a fait appel