Mateix66
USAPiste balbutiant
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Si Sam Whitelock avait signé à Toulouse ou La Rochelle, l'information aurait sans doute eu un retentissement bien plus important, c'est une certitude. Pour poursuivre sa carrière, le mythique deuxième-ligne des All Blacks a choisi un club moins huppé que les deux meilleures formations du Top 14, pas un habitué de la phase finale, mais plutôt de la course éreintante et stressante au maintien.
Sam Whitelock jouera la saison prochaine sous le maillot de la section paloise. Oui, Sam Whitelock, le mythique deuxième-ligne néo-zélandais, double champion du monde (2011 et 2015), posera son sac de sport et ses valises dans le Béarn. Whitelock, l'homme aux 143 sélections, un roc, une montagne qui devrait dans quelques jours disputer le Rugby Championship, et à partir de septembre la Coupe du monde (8 septembre -28 octobre). En revanche, on ne sait pas s'il disputera la finale du Super Rugby avec les Crusaders qui seront opposés aux Chiefs, samedi à Hamilton (Nouvelle-Zélande).
lire aussiSam Whitelock, un géant dans les Pyrénées
Whitelock n'a pas joué la demi-finale, ni le quart de finale. Il souffre d'un tendon d'Achille. Son dernier match remonte au 3 juin. Scott Robertson, l'entraîneur des Crusaders, s'est montré plutôt rassurant sur l'état de santé de son leader, qui ne veut pas prendre de risques. « C'est un grand professionnel qui connaît parfaitement son corps, et, malgré son âge, son niveau physique est incroyable », raconte Laurent Laffitte, l'agent français qui a travaillé sur son arrivée en France en collaborant avec Simon Porter et Warren Alock, deux collègues néo-zélandais.
Une manière de rassurer les sceptiques, qui pensent que le grand All Black vient en France pour vivre une douce préretraite. « C'est faux, affirme l'agent. D'ailleurs, la Fédération all black souhaitait prolonger son contrat de deux saisons. » Mais le deuxième- ligne a refusé. À 34 ans, il avait envie de voir autre chose, de se confronter à un autre rugby, et sans doute d'évoluer avec son petit frère, Luke, troisième-ligne de Pau depuis 2019.
« Pour ce genre de joueurs, les clubs français ont les moyens d'effectuer de beaux efforts. »
Laurent Laffitte, agent sportif
« Évidemment que la présence de Luke a compté, explique Bernard Pontneau, le président de la Section. Mais il n'y a pas que ça. On a des antennes en Nouvelle-Zélande, on a gardé des contacts et des bonnes relations avec les All Blacks qui sont passés par le club. On cherchait un deuxième-ligne, quelqu'un capable d'assurer un leadership. On savait par Luke que Sam était intéressé par une aventure en France. Luke n'est pas le seul à nous l'avoir dit. Conrad Smith (All Black qui a évolué dans le Béarn de 2015 à 2018) a confirmé cette information mais Pau n'était pas seul sur le coup. Deux ou trois clubs français se sont renseignés. »
Lesquels ? Il a refusé de nous donner le nom des concurrents. Sam Whitelock va devenir le onzième All Black de l'histoire du club. « Et je crois que ça a compté, pense Pontneau. Il y a une tradition all black à Pau. Les joueurs se sentent bien ici, ça leur rappelle peut-être le paysage de leur pays. » Le paysage, c'est bien joli, mais insuffisant pour expliquer ces arrivées de légendes. Sportivement attractif, le Top 14 l'est aussi financièrement. Ce que confirme Laurent Laffitte. « Les All Blacks, qui sont très bien traités dans leur pays, où la Fédération s'adapte beaucoup à leurs besoins afin de les conserver le plus longtemps possible, peuvent aller jouer au Japon ou en France. »
À Pau, Sam Whitelock touchera le plus gros salaire du club. Combien percevra-t-il ? « Je ne vais pas vous le dire mais c'est bien moins que certains internationaux français », jure Pontneau. « Pour ce genre de joueurs, les clubs français ont les moyens d'effectuer de beaux efforts », poursuit Laffitte. Pour voir évoluer Sam et Luke Whitelock, il faudra toutefois être patient. Le deuxième-ligne débarquera dans le Béarn, à l'issue du Mondial. « On peut espérer une arrivée début décembre, explique l'agent. De toute façon, quoi qu'il arrive, il va retourner en Nouvelle-Zélande avant de revenir pour reprendre. »
À ce jour, il n'a pas encore mis les pieds dans le Béarn. Il pourrait profiter d'un jour de repos durant la Coupe du monde pour se rendre à Pau, rencontrer enfin les hommes avec lesquels il a négocié son contrat de deux ans, et choisir sa future maison. « En attendant, sourit le président, il ira peut-être chez Conrad Smith, qui a acheté une maison dans le coin, en campagne. On a hâte. Je suis persuadé qu'il va nous faire grandir, qu'il va aider les jeunes, et les inspirer. Je pense par exemple qu'Antoine Hastoy a grandi plus vite et changé de braquet au contact de Colin Slade (Palois de 2015 à 2020). »
Hugo Auradou, jeune deuxième-ligne de Pau qui s'est envolé en Afrique du Sud pour disputer la Coupe du monde des moins de 20 ans, se réjouit de son arrivée, lui qui va avoir la chance de jouer à ses côtés. « Oui, enfin d'abord, je vais m'entraîner avec lui. Après, on verra. C'est trop cool, c'est une référence. J'ai l'impression que depuis que je suis tout petit, je le vois avec le maillot des All Blacks. C'est un des meilleurs au monde. »
Sam Whitelock jouera la saison prochaine sous le maillot de la section paloise. Oui, Sam Whitelock, le mythique deuxième-ligne néo-zélandais, double champion du monde (2011 et 2015), posera son sac de sport et ses valises dans le Béarn. Whitelock, l'homme aux 143 sélections, un roc, une montagne qui devrait dans quelques jours disputer le Rugby Championship, et à partir de septembre la Coupe du monde (8 septembre -28 octobre). En revanche, on ne sait pas s'il disputera la finale du Super Rugby avec les Crusaders qui seront opposés aux Chiefs, samedi à Hamilton (Nouvelle-Zélande).
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Whitelock n'a pas joué la demi-finale, ni le quart de finale. Il souffre d'un tendon d'Achille. Son dernier match remonte au 3 juin. Scott Robertson, l'entraîneur des Crusaders, s'est montré plutôt rassurant sur l'état de santé de son leader, qui ne veut pas prendre de risques. « C'est un grand professionnel qui connaît parfaitement son corps, et, malgré son âge, son niveau physique est incroyable », raconte Laurent Laffitte, l'agent français qui a travaillé sur son arrivée en France en collaborant avec Simon Porter et Warren Alock, deux collègues néo-zélandais.
Une manière de rassurer les sceptiques, qui pensent que le grand All Black vient en France pour vivre une douce préretraite. « C'est faux, affirme l'agent. D'ailleurs, la Fédération all black souhaitait prolonger son contrat de deux saisons. » Mais le deuxième- ligne a refusé. À 34 ans, il avait envie de voir autre chose, de se confronter à un autre rugby, et sans doute d'évoluer avec son petit frère, Luke, troisième-ligne de Pau depuis 2019.
« Pour ce genre de joueurs, les clubs français ont les moyens d'effectuer de beaux efforts. »
Laurent Laffitte, agent sportif
« Évidemment que la présence de Luke a compté, explique Bernard Pontneau, le président de la Section. Mais il n'y a pas que ça. On a des antennes en Nouvelle-Zélande, on a gardé des contacts et des bonnes relations avec les All Blacks qui sont passés par le club. On cherchait un deuxième-ligne, quelqu'un capable d'assurer un leadership. On savait par Luke que Sam était intéressé par une aventure en France. Luke n'est pas le seul à nous l'avoir dit. Conrad Smith (All Black qui a évolué dans le Béarn de 2015 à 2018) a confirmé cette information mais Pau n'était pas seul sur le coup. Deux ou trois clubs français se sont renseignés. »
Lesquels ? Il a refusé de nous donner le nom des concurrents. Sam Whitelock va devenir le onzième All Black de l'histoire du club. « Et je crois que ça a compté, pense Pontneau. Il y a une tradition all black à Pau. Les joueurs se sentent bien ici, ça leur rappelle peut-être le paysage de leur pays. » Le paysage, c'est bien joli, mais insuffisant pour expliquer ces arrivées de légendes. Sportivement attractif, le Top 14 l'est aussi financièrement. Ce que confirme Laurent Laffitte. « Les All Blacks, qui sont très bien traités dans leur pays, où la Fédération s'adapte beaucoup à leurs besoins afin de les conserver le plus longtemps possible, peuvent aller jouer au Japon ou en France. »
À Pau, Sam Whitelock touchera le plus gros salaire du club. Combien percevra-t-il ? « Je ne vais pas vous le dire mais c'est bien moins que certains internationaux français », jure Pontneau. « Pour ce genre de joueurs, les clubs français ont les moyens d'effectuer de beaux efforts », poursuit Laffitte. Pour voir évoluer Sam et Luke Whitelock, il faudra toutefois être patient. Le deuxième-ligne débarquera dans le Béarn, à l'issue du Mondial. « On peut espérer une arrivée début décembre, explique l'agent. De toute façon, quoi qu'il arrive, il va retourner en Nouvelle-Zélande avant de revenir pour reprendre. »
À ce jour, il n'a pas encore mis les pieds dans le Béarn. Il pourrait profiter d'un jour de repos durant la Coupe du monde pour se rendre à Pau, rencontrer enfin les hommes avec lesquels il a négocié son contrat de deux ans, et choisir sa future maison. « En attendant, sourit le président, il ira peut-être chez Conrad Smith, qui a acheté une maison dans le coin, en campagne. On a hâte. Je suis persuadé qu'il va nous faire grandir, qu'il va aider les jeunes, et les inspirer. Je pense par exemple qu'Antoine Hastoy a grandi plus vite et changé de braquet au contact de Colin Slade (Palois de 2015 à 2020). »
Hugo Auradou, jeune deuxième-ligne de Pau qui s'est envolé en Afrique du Sud pour disputer la Coupe du monde des moins de 20 ans, se réjouit de son arrivée, lui qui va avoir la chance de jouer à ses côtés. « Oui, enfin d'abord, je vais m'entraîner avec lui. Après, on verra. C'est trop cool, c'est une référence. J'ai l'impression que depuis que je suis tout petit, je le vois avec le maillot des All Blacks. C'est un des meilleurs au monde. »