Rugby à XV - Top 14 : ces fautes qui coûtent trop cher à l'USAP
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Avec trois cartons jaunes reçus en six rencontres, Lucas Bachelier est suspendu pour la réception de Lyon. Nicolas Parent - L'Indépendant
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Publié le 29/10/2022 à 11:00
Formation du Top 14 qui a encaissé le plus de cartons (10 jaunes et 1 rouge), l'USAP doit régler ses problèmes de discipline pour espérer remporter des matches. C'est l'une de ses missions avant d'affronter Lyon ce samedi (17 h).
Des fautes évitables aux lourdes conséquences. Cette saison, l'USAP a souvent rencontré ce genre de situation. Notamment lors du premier match à Pau (défaite 16-14), où les Catalans étaient devant jusqu'à la 74e minute (6-14). Mais un carton jaune contre Lucas Bachelier, deux minutes plus tôt, permettait aux Béarnais de marquer un essai et de revenir à 1 point. Avant une faute bête de George Tilsley face aux poteaux, qui offrait la pénalité de la gagne à Zack Henry, puis le plaquage non maîtrisé de Ma'afu Fia (79e) qui enlevait tout espoir de revenir avec les quatre points de la victoire à Perpignan. D'entrée, les joueurs de David Marty s'étaient, eux-mêmes, tirés une balle dans le pied. Et ça a été souvent comme ça depuis le début de saison. L'USAP est sa pire ennemie. Paradoxalement, elle ne concède pas énormément de pénalités, mais elle commet des fautes dites "cyniques" qui valent carton jaune et qui permettent aux équipes de scorer. "On laisse revenir les équipes dans le match trop facilement. C'est nous qui menons, mais dans les moments clés du match on s'affole un peu", confirme le deuxième ligne Piula Faasalele. "Il faut éviter cette nervosité qui nous fait sortir des matches, appuie le manager général Patrick Arlettaz. On est en manque de confiance, donc on devient nerveux."
"Le mieux pour se sortir de là, c'est de gagner"
La pression du résultat et de l'intransigeant public catalan, la panique quand elle est devant au score, cette équipe de l'USAP est "trop perméable" comme l'atteste Patrick Arlettaz. "La faute qui va vous faire basculer vers le carton, elle est souvent associée à de la nervosité. C'est quelque chose que l'on doit travailler pour être sereins. De temps en temps, vous faites des fautes, mais elles sont contrôlées. Ce ne sont pas des fautes cyniques. Mais c'est un cercle vicieux... Le mieux pour se sortir de là, c'est de gagner", pointe le technicien catalan.
Les chiffres à retenir. Infographie - L'Indépendant
Retrouver de la confiance, croire en leurs forces, ce sont les missions que les joueurs de l'USAP doivent accomplir pour arrêter ses petites fautes qui, finalement, gâchent leur bon boulot effectué dans la construction de leur match. À Bayonne, après quatre pénalités concédées dans le premier quart d'heure, l'USAP n'a commis aucune faute pendant 29 minutes. Et devinez quoi ? Elle a inscrit 17 points (sur les 20). Puis elle s'est mise à souffrir, s'énerver, et prendre deux cartons jaunes contre Mathieu Acebes (44e) et Lucas Bachelier (52e). Ce qui a permis aux Bayonnais de prendre le dessus psychologiquement et de l'emporter en toute fin de match (24-20). Si l'USAP est pénalisée en moyenne 12 fois par match, ce n'est pas non plus un chiffre exorbitant. Mais les fautes sont trop visibles. Contre Lyon, heureusement privé de son buteur Léo Berdeu (69 points, 82,9 % de réussite), les Catalans devront limiter le nombre de fautes bêtes. Au risque de sortir du match et de connaître une nouvelle déception.
Hugo Bové
