Rugby à XV - Top 14 : après sa défaite contre La Rochelle, l'USAP est la nouvelle lanterne rouge du championnat
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Le deuxième ligne Victor Moreaux et l'USAP sont tombés face à une rude équipe de La Rochelle. Olivier Got - L'Indépendant
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Publié le 31/12/2022 à 20:30 , mis à jour à 20:35
L'USAP termine l'année 2022 de la plus mauvaise des manières. Face à La Rochelle, les Catalans sont tombés dans leurs travers et encaissé leur troisième défaite à Aimé-Giral (10-29). Perpignan est 14e du Top 14.
Fête gâchée. Les Catalans vont commencer la nouvelle année avec un sacré mal de tête. Et pas celui après une soirée arrosée qui s'est terminée à 7 heures du matin. Non, celui après une grosse claque reçue dans la figure. Ce samedi soir contre La Rochelle, l'USAP a subi et s'est logiquement inclinée (10-29). Elle est, après cette 14e journée, lanterne rouge du Top 14. Mais une question demeure. Comment, en 78 secondes top chrono, elle a pu perdre pied à ce point ? Assez dingue. Après vingt bonnes premières minutes avec un contenu propre, une équipe de La Rochelle acculée dans son camp, une mêlée conquérante et un jeu au pied efficace, les hommes de David Marty se sont écroulés. La faute à eux-mêmes. Comme (trop) souvent.
Le capitaine laisse ses coéquipiers à quatorze
Sur une touche à 5 mètres de leur en-but, les Catalans s'organisent mal. Mamea Lemalu échappe le ballon et un Rochelais le récupère. Ni une, ni deux, ça joue sur Hastoy qui adresse une merveille de passe au pied pour Teddy Thomas (3-7, 21e). Ensuite ? C'est simple. Renvoi de Goutard sur Paul Boudehent. Le numéro 8 perce sur 40 m, sert Dillyn Leyds sur sa gauche, et l'arrière sud-africain marque 50 m plus loin (3-12, 22e). Plusieurs plaquages manqués, un trou béant au centre du terrain... Pourtant, Noël, c'était dimanche dernier ! La Rochelle n'avait pas besoin de cadeaux comme ça. Et ce n'est pas fini. Sur une erreur défensive de Brad Shields après une touche de Lagrange, l'excellent demi de mêlée néo-zélandais Tawera Kerr-Barlow en profite pour marquer en solo (3-17, 29e).
Va ensuite intervenir le cauchemar Jonathan Danty pour Mathieu Acebes. Le capitaine de l'USAP se fait d'abord enrhumer par le centre international sur l'essai de Teddy Thomas (3-22, 36e). Avant de commettre l'irréparable. Dans les tout derniers instants de la première période, l'ailier catalan plonge délibérément sur la tête de Danty, au sol. Verdict sans appel : carton rouge. On tient peut-être ici la vingtaine de minutes la plus cauchemardesque depuis des années.
Brive a gagné à Lyon
Et pourtant, ce qui est paradoxal, c'est que les Perpignanais auront été plus dominants que dominés dans cette partie. Même à 14 et sans Mathieu Acebes. Piula Faasalele marque après un ballon porté maîtrisé (10-22, 49e) et redonne un peu d'espoir. Mais les erreurs individuelles et l'important retard accumulé à la pause ont eu raison du résultat final. Alors que pendant ce temps, Brive, le concurrent direct de l'USAP pour le maintien, joue à sa guise sur la pelouse de Lyon, et va décrocher son deuxième succès consécutif (27-30). Loin d'être anecdotique, puisque cela relègue Perpignan à la dernière place du Top 14. Pour la première fois depuis la 8e journée. Habitué à être dans la position du chassé, Perpignan va devoir désormais se mettre en position de chasseur à la poursuite des Brivistes.
Oui, il reste douze matches. Oui, il n'y a que trois points de retard sur la 13e place. Mais il y a dix jours, les sang et or en avaient cinq d'avance. Comme quoi, tout va très vite. Trop vite pour les Catalans ? On n'en est pas là. Mais la suite de la saison pourrait être très, très longue s'il n'y a pas de réaction immédiate. Aujourd'hui, les hommes de David Marty et Patrick Arlettaz doivent se rendre à Clermont pour aller chercher des points. Voire gagner. Ce n'est pas de la prétention en soi. Brive est bien allé prendre 4 points chez le vainqueur de la Challenge Cup 2022...
En pleine bascule entre 2022 et 2023, cette USAP-là inquiète. Les supporters commencent à bouillonner, pendant que toutes les autres équipes avancent devant. Dont Brive. Meilleurs vœux quand même...
Hugo Bové