L'USAP version 2013-2014 n'était pas la meilleure équipe de Top14, mais elle n'était pas condamnée à descendre. Quand François Rivière en a pris la tête, elle était 6e ou quelque chose comme ça. Je ne pense pas que les joueurs soient plus que ça à incriminer. Les joueurs jouent, c'est ce qu'on leur demande. Mais avec de bons joueurs on peut aussi bien avoir une bonne équipe… qu'une équipe nulle. Ce que je dit est assez convenu, mais peut-être moins ce qui va suivre. Pas mal de gens vont s'en prendre pour leur grade, mais pas mon équipe.
A tout seigneur tout honneur : Les P-O sont le département le plus pauvre de France. Ce n'est pas la faute à pas de chance, mais à l'étroitesse d'esprit de ses dirigeants politiques, à commencer par Christian Bourquin qui dilapide l'argent public dans des opérations de com' mais n'a jamais créé de richesses. Il a su mettre des ânes sur le Canigou pendant 6 mois, il a su raser une usine à Paulilles… La belle affaire. Celle qui lui a succédé au Département est encore plus nulle.
A la Région, pour être réélu, Bourquin a besoin des voix des Montpelliérains (vu que les Catalans votent déjà pour lui…) Et comme être réélu c'est la seule chose qui l'intéresse… et bien les Montpelliérains l'intéressent donc plus que les Catalans...
Pendant la phase de transition du rugby amateur au rugby pro, la Ville de Perpignan a été gérée par Jean-Paul Alduy. Quand il a pris la succession de son père, il a déclaré que le rugby c'était fini, que l'avenir était au foot, et il a mis le Perpignan-Canet FC à l'honneur (avec les résultats qu'on connaît : c'est pas là que joue Zlatan !). L'obsession de JPA c'était de faire de Perpi une jolie ville, pleine de couleurs et de culture, propre a attirer des cadres et des Parisiens (comme lui) en vacances. Pour lui le rugby c'était l'opposé de ce qu'il fallait faire: un truc de gros beaufs. Malgré tout, Dagrenat a réussi la transition. Depuis qu'il est maire en 2009, Jean-Marc Pujol n'a pas fait évoluer la politique alduyste envers le rugby : Goze demandait du pognon avec sa grosse voix, et il en recevait. Un peu. Jamais Perpignan n'a essayé de se projeter dans l'avenir.
P.G n'a pas su transformer l'essai au niveau financier. François Rivière s'est alors engouffré comme un sauveur dans la brèche financière l'année dernière. Petit rappel : en 2009 François Rivière avait déjà sauté sur Perpignan comme un rapace, pensant pouvoir se faire élire maire chez les ploucs en se faisant passer pour un Perpignanais de toujours, alors qu'il y venait de temps en temps depuis quelques mois à la plage : une vraie tentative de colonisation en prenant les gens pour des cons. Certains, déjà, lui faisaient les yeux doux. C'est comme ça qu'on fait quand on a un ami réputé riche, non ?
En 2013, rongeant toujours le souvenir de sa défaite cuisante aux élections, Rivière qui est un habitué des coups de poker retente alors le coup : il débarque à l'USAP en sauveur et en promettant monts et merveilles a un club en panique (financière). Tout le monde est d'accord pour lui donner les clés du bateau qui fuit de partout. Pourquoi cette obsession de Rivière pour Perpignan ? L'homme se voit une carrière de ministre, et il veut s'implanter quelque part. Candidat dissident de la droite (contre Alduy) en 2009, il savait que l'espace allait être occupé à la mairie par Pujol pendant un mandat de plus (commencé il y a deux semaines). François Rivière a ainsi décidé de devenir "vice-maire" en attendant en attendant son tour. "Vice-maire" c'est à dire… président de l'USAP : une place bien visible à Perpignan. Mais si, malgré sa tête de Oui-Oui, il n'a peur de rien, François Rivière n'a pas plus de compétences en rugby qu'en politique. Mais bon, comme il a de l'argent (combien ??) et comme il n'était pas souhaitable que Perpignan descende en pro-d2, il n'y avait pas le choix.
A posteriori, on peut quand même se demander s'il n'aurait pas été préférable de descendre en pro-D2 sans Rivière et son pognon, plutôt qu'avec.
Les joueurs jouent. Mal ou bien, mais ils jouent. Le staff, lui, il a fait quoi quand il y a eu cette longue série de défaites ? Ils ont changé quoi ? Comment ont-ils dirigé les joueurs ?
Alors, certes, les conditions politiques ont fait qu'il a fallu donner l'USAP au rapace. Mais bon, il ne faut pas se tromper de responsables, mettre la faute sur le dos de joueurs (qui ne pourront pas se défendre comme ils ne seront pas là l'année prochaine) ne serait pas très élégant, et en tout cas ne résoudrait pas le problème. Car il faut que le problème s'en aille. S.D aurait sûrement dû commencer par être adjoint plusieurs années à ce poste avant de foncer tête baissée. On ne s'impose pas forcément si vite à ce niveau-là de la compétition, pas plus qu'on ne s'improvise joueur de rugby. M.D a malheureusement montré qu'il ne pouvait pas diriger toutes les équipes du Top14. J.C.N qui rêvait depuis si longtemps d'être à la tête de l'USAP (ou en tout cas pas loin) s'est fait casser son rêve en s'embarquant dans cette galère.
Il faut effacer le passé récent et tout reconstruire. En mettant les politiques face à leurs responsabilités. En évitant de faire de la com' au détriment du sport : il faut être pro à tous les domaines quand on veut se maintenir en Top14. Ou bien, quand on n'y connaît rien, il faut mettre des GROS millions sur la table, comme Boudjelal. Sinon… c'est pas Boudjelal, c'est bouge de là !
Dans le couloir de Montjuic, il y a des joueurs qui ont chialé. On n'avait pas besoin d'y être pour savoir qui c'était : David, Nicolas, Jean-Pierre, Joffrey et les autres, on sait ce que vous valez. Allez l'USAP, c'est juste une mauvaise passe. Moi en tout cas je les supporterai en pro-D2.
